Directeur : Robert Zemeckis
Réalisé en 2015. Bande-annonce : https://www.youtube.com/watch?v=GR1EmTKAWIw
Synopsis : Le français Philippe Petit (Joseph Gordon-Levitt) a comme rêve de tendre un cable entre les tours du World Trade Center pour marcher dessus et recrute une série de complices pour son coup.
Réalisé en 2015. Bande-annonce : https://www.youtube.com/watch?v=GR1EmTKAWIw
Synopsis : Le français Philippe Petit (Joseph Gordon-Levitt) a comme rêve de tendre un cable entre les tours du World Trade Center pour marcher dessus et recrute une série de complices pour son coup.
Deux heures en compagnie de Joseph Gordon-Levitt dans
le rôle d’un français exubérant qui veut faire le funambule sur un câble
suspendu entre les tours jumelles du World Trade Center n’est pas l’offre la
plus attirante. Robert Zemeckis réussit son pari en appuyant sur le burlesque de
cette performance. En s’ancrant dans le monde du cirque duquel découle la
carrière de Philippe Petit (Gordon-Levitt), le film devient plus ludique et
rend divertissant tout le processus qui aurait pu être didactique et lourd dans
un contexte plus terre-à-terre.
Perché sur la torche de la Statue de la liberté, avec
en arrière-plan les fameuses tours jumelles, Petit fait office de conteur, qui
nous offre sa perspective sur les événements de sa vie. Étant un homme de
spectacle, il est évident que certains segments sont embellis ou modifiés pour
s’ajuster mieux avec sa structure narrative. Chaque moment est ponctué des
états d’âmes et réactions exagérés qui s’accordent avec la personnalité plus
grande que nature du protagoniste.
Les costumes, qui vont jusqu’aux grotesques moustaches
et barbes des personnages secondaire viennent amplifier cet effet de mise en
scène assumée. De plus, chacun des gens dans l’entourage de Petit ne forment
jamais de personnalité à part entière. Ils sont plutôt les archétypes qui
viennent prendre place dans le récit d’un seul homme et sont définis par leurs
relations avec ce dernier. Ben Kingsley, dans le rôle du mentor, est celui qui
se démarque le plus, mais est tout de même un support à la performance de l’ultime
showman dans son tour de maître.
De par sa nature, le récit avance avec grande
efficacité et nous amène jusqu’à la pièce maîtresse. Comme un spectacle de
cirque, The Walk centre toute l’anticipation
vers un ultime moment qui va marquer l’imaginaire et faire ressortir le
spectateur de la salle avec un sentiment d’émerveillement dans les yeux. Avec
une réalisation maîtrisée et impeccable, il construit une apogée sensationnelle
qui rappelle une expérience de parc d’attraction.
Dans un monde où chaque film peut être disséqué et
réduit à quelques composantes accessibles sur Youtube (« Il faut que tu
vois cette scène X de combat! » sans voir l’ensemble du film), Zemeckis
contourne le problème en faisant de son moment ultime une expérience purement
cinématographique. Un moment qui ne peut être vécu à plein potentiel que dans
une salle de cinéma, avec une paire de lunettes 3D sur le nez. Le vertige, l’excitation
et le danger ne se communiqueront jamais aussi bien sur écran de salon ou
portable.
Aucun commentaire:
Publier un commentaire