Directeur : Jeremy Saulnier
Réalisé en 2015. Bande-annonce (clip, puisqu'il n'existe pas encore de B-A) : https://www.youtube.com/watch?v=oibkSr_p6sc
Synopsis : un groupe punk se retrouve pris en otage dans une salle en coulisses d'un bar de skinheads.
Vu dans le cadre du Festival du Nouveau Cinéma 2015.
Réalisé en 2015. Bande-annonce (clip, puisqu'il n'existe pas encore de B-A) : https://www.youtube.com/watch?v=oibkSr_p6sc
Synopsis : un groupe punk se retrouve pris en otage dans une salle en coulisses d'un bar de skinheads.
Vu dans le cadre du Festival du Nouveau Cinéma 2015.
Dans le monde de l’art narratif, c’est un fait accepté
que les nazis soient des méchants universels, à utiliser dans n’importe quel
contexte sans que qui que ce soit ne soit offensé. Green Room surf sur cette vague en modernisant ces méchants
catégoriques pour des néo-nazis. Leurs affiliations politiques ne sont jamais mises
de l’avant, mais la simple idée de se retrouver confronté à des skinheads est
assez menaçante pour planer sur tout le film.
Lorsqu’un groupe de punk de sous-sol se retrouvent à
jouer dans ce bar de skinheads légèrement hostile, ils se rassurent avec le
fait qu’ils sont des punks et peuvent s’associer à ces individus, faisant parti
d’une sous-culture similaire. Par contre, ils assistent malheureusement à un
meurtre dans la « green room » (lieu de repos pour les artistes avant
et après leurs performances) et s’y barricadent. Le propriétaire du bar (Sir
Patrick Stewart) se pointe pour venir essayer de régler la situation, mais les
problèmes ne font qu’être exacerbés. Il devient rapidement clair que les
antagonistes sont prêts à tout pour régler cette crise à leur avantage et cela
augure mal pour le pauvre groupe.
Cette prémisse est instantanément stressante et les
décors et costumes communiquent l’ambiance désagréable dans laquelle ils se
retrouvent coincés. Après avoir rapidement appris à connaitre les jeunes punks,
il est clair qu’ils ne sont pas de tailles et leur présence évoque plus des adolescents
qui jouent aux adultes lorsqu’ils sont contrastés à la féroce clientèle du bar.
Tout cet aspect visuel installe une ambiance tendu qui habite le film sans
arrêt. Lorsque la violence explose, elle était inévitable, mais frappe tout de
même un grand coup avec son côté tactile qui vient toujours remuer l’estomac.
Certains détails techniques rendent l’expérience moins
enlevante par contre. En dehors du leader (qui est moins intimidant et menaçant
que l’on pourrait croire), les hommes de mains se mélangent un peu tous, étant
joués par des jeunes en colère aux crânes rasés. Ce ne serait pas un problème si
leurs distinctions ne venait pas jouer un rôle dans le scénario qui leurs
donnent des actions spécifiques à faire selon leurs personnalité. De plus,
certains dialogues étaient marmonnés ou mal mixés, ce qui rendait certains
détails des intrigues secondaires confus. Les motivations de personnages secondaires
ne devenaient clair qu’aux moments où ils agissaient et faisait plus office de
surprises sorties de nulle part qu’autre chose.
L’assaut constant et violent du film sur ses
protagonistes était le principal attrait du film et sur ce volet, il livre la
marchandise et encore plus. Une intrigue embrouillée retirait malheureusement à
l’immersion d’un film qui veut coincer son public dans l’environnement le plus
inquiétant et menaçant possible. Par contre, il ne faut pas de scénario
complexe ou de dialogues clairs pour comprendre que les néo-nazis armés de
machettes ne sont pas amicaux.
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