Directeur : Jon Watts
Réalisé en 2015. Bande-annonce : https://www.youtube.com/watch?v=p0abWuHBJRg
Synopsis : deux enfants insouciants se retrouvent en possession de la voiture du shérif, avec un homme attaché dans le coffre à leur insu.
Vu dans le cadre de Fantasia 2015.
Réalisé en 2015. Bande-annonce : https://www.youtube.com/watch?v=p0abWuHBJRg
Synopsis : deux enfants insouciants se retrouvent en possession de la voiture du shérif, avec un homme attaché dans le coffre à leur insu.
Vu dans le cadre de Fantasia 2015.
L’atteinte à la maturité
des jeunes garçons est probablement l’un des thèmes les plus explorés du cinéma,
si ce n’est de toutes fictions. Le passage de la jeunesse à la responsabilité
des adultes peut arriver par surprise suite à un événement anodin qui déboule
dans la vie et change la perspective du monde. Il est facile par contre de
rater cette thématique puisque lorsqu’on s’engage sur cette voie, elle devient
évidente et prévisible et va par conséquent ennuyer. Cop Car obtient sa finale avec panache en dissimulant le parcours
jusqu’à la résolution sous une bonne dose de comédie naturelle et un petit côté
thriller.
Dans une aventure en
forêt banale, Travis (James Freedson-Jackson) et Harrison (Hays Wellford)
tombent sur une voiture de police abandonnée. D’abord craintif et hésitants,
ils finissent par mettre la clé dans le contact et partent en balade à travers
forêts, champs et routes désertes. De son côté, le shérif Kretzer (Kevin Bacon)
s’inquiète puisque sa voiture a disparu pendant qu’il dissimulait un cadavre
dans les bois, avec un corps supplémentaire encore dans le coffre.
En première partie, avec
les jeux et l’excitation de la découverte, nous sommes plus en territoire
comique et c’est à travers ces moments distrayants et légers, qui ne forcent
pas la comédie plus qu’il faut, que l’on apprend à connaitre et apprécier les
deux protagonistes. Cet aspect crucial assure que la dynamique clé du film
fonctionne, l’amitié des pré-adolescents. Il n’y a pas vraiment de blagues en
soi et l’humour découle de l’enthousiasme de scènes qui semblent être des
séances d’improvisations avec des jeunes à qui l’ont a donné des équipements de
police pour jouer.
Les performances des
acteurs néophytes est l’élément complémentaire qui fait fonctionner le tout
ensemble. La crainte, l’amusement, la frénésie de la situation est conviée par leur
naturel étonnant qui donne presque un côté « fait vécu » à l’aventure.
De plus, c’est à travers leurs réactions et petits moments qu’ils convient deux
amis différents et distincts qui ont leurs propres façons de voir la situation.
La dynamique est rapidement mise en place et tout cela donne la force à la
scène finale qui nous rappelle ce à propos de quoi le film est réellement.
Sans vraiment y paraitre,
le film s’avance lentement et discrètement vers une finale étonnante qui fait
soudainement réaliser tout le parcours accompli depuis le début et notre attachement
pour ces jeunes innocents. Cette aventure épurée d’enfants qui sont des enfants
une dernière fois rappelle l’excellent Mud.
C’est l’amitié réussite qui fait aussi briller ce modeste film.
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