Directeur : Mamoru Oshii
Réalisé en 2015. Bande-annonce : https://www.youtube.com/watch?v=g6r7YafRvjA
Synopsis : Dans une école d'art, une jeune solitaire et douée souffre de stress post-traumatique et s'investie pleinement dans son travail.
Vu dans le cadre de Fantasia 2015.
Réalisé en 2015. Bande-annonce : https://www.youtube.com/watch?v=g6r7YafRvjA
Synopsis : Dans une école d'art, une jeune solitaire et douée souffre de stress post-traumatique et s'investie pleinement dans son travail.
Vu dans le cadre de Fantasia 2015.
Un stress
post-traumatique doit peser lourd sur un individu (je n’en saurais rien et ne me
base que sur une connaissance théorique), lorsque n’importe quel détail du
quotidien peut faire replonger dans un passé douloureux, tout s’amplifie.
Chaque moment est empreint de menace et le retour à la vie normale peut être
difficile.
Dans un monde qui n’est
pas tout à fait normal, c’est ce que propose Nowhere Girl, une expérience lente et lourde qui lance pratiquement
le défi à son public de rester attentif, jusqu’à l’explosion offerte en finale.
La vie est celle de Ai (Nana Seino), souffrant elle-même de troubles,
cicatrices d’un passé mystérieux, elle tente de se réhabiliter en s’investissant
dans l’art qu’elle apprend dans une école spécialisé qui, considérant sa condition,
lui donne tous les droits.
Sa vie est simple et les
relations avec ses collègues de classes ainsi que chacune des 3 figures d’autorités
sont rapidement établies. En l’espace de 15-20 minutes, la mise en situation
est claire et tout ce qu’il y a à savoir est mis de l’avant, que ce soit la
musique assénant les notes de pianos, le jeu des acteurs dont la monotonie
évoque un rêve éveillé ou la réalisation légère qui fait flotter le tous sur un
étrange nuage vaporeux. Le film s’engage ensuite dans une complaisance de plus
d’une heure dans cet univers sous-réel.
La direction de Mamoru
Oshii est déterminée à être agressivement répétitive et langoureuse, naviguant
d’une scène passive à l’autre en laissant tomber de temps en temps des petits
indices sur la réelle nature d’Ai et du lieu qui l’entoure. La lourdeur de l’expérience
risque d’en rebuter plus d’un et cela fait partie de l’intention. En touchant à
un sujet aussi lourd (révélé en dernier partie du scénario, donc pas ici), le
film pose toute la question des conséquences qu’impliquent ce qui sera dévoilé
lors du point culminant, au plus grand plaisir de tous.
Cette finale explosive
démontre une incroyable capacité à tourner des scènes d’action, talent qui
échappe à beaucoup. Après une série de plats de légumes, Oshii nous sert en
dessert une des séquences d’action les plus brutale, cinétique, tactile et envoûtante qu’il m’ait été donné de voir. Il va sans dire que l’attente en vaut
la peine.
Même si l’ensemble de l’appréciation
résulte en une moyenne qui n’est pas nécessairement agréable et la révélation
qui attend la dernière minute justifie la structure choisie, elle risque de
créer beaucoup de questionnements et peu de réponses satisfaisantes pour une
majeure partie de sa durée. Heureusement, la finale excitante au calibre de la
scène de l’église de Kingsman : The Secret Service (avec un poids
thématique similaire) offre assez de substance pour compléter le reste de l’ensemble,
il est juste dommage que la majorité soit livré en l’espace d’une quinzaine de
minutes.
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