Directeur : Peyton Reed
Réalisé en 2015. Bande-annonce : https://www.youtube.com/watch?v=pWdKf3MneyI
Synospsis : Scott Lang est recruté par un vieil inventeur pour voler la technologie qu'il a créé d'une méchante corporation qui ambitionne de vendre le produit comme arme à des gens peu recommandables.
Vu dans le cadre de Fantasia 2015.
Réalisé en 2015. Bande-annonce : https://www.youtube.com/watch?v=pWdKf3MneyI
Synospsis : Scott Lang est recruté par un vieil inventeur pour voler la technologie qu'il a créé d'une méchante corporation qui ambitionne de vendre le produit comme arme à des gens peu recommandables.
Vu dans le cadre de Fantasia 2015.
À ce point ci, il est très difficile
de ne pas situer les films de Marvel les uns par rapport aux autres et beaucoup
critiquent la « formule » du studio de toujours raconter plus ou
moins la même histoire, un commentaire avec lequel je suis généralement en
total désaccord. Toutefois, Ant-Man
est le premier du lot qui donne l’impression d’emprunter fortement aux précédents
long-métrages du géant studio de production, surtout en première partie.
Heureusement, il se rattrape en étant créatif et sympathique avec beaucoup de cœur.
Le réalisateur Peyton Reed
réussit à construire une aventure qui fait autant comédie, film de braquage et
d’action et qui amuse beaucoup avec l’énorme créativité mise de l’avant et des
performances comiques très attachantes. Le héros de l’heure est Scott Lang
(Paul Rudd), un cambrioleur aux éthiques de Robin des bois qui doit retomber
dans les bonnes grâces de son ex-femme s’il veut pouvoir revoir sa fille un
jour. Même si le complot du méchant est celui d’un générique vilain
bureaucrate, les enjeux sont particulièrement personnels pour le protagoniste,
un changement bienvenu dans le genre.
L’ouverture est presque
copiée/collée de Guardians of the Galaxy,
avec une scène pré-générique des années 80 comme mise en situation et un titre
révélé sur une chanson énergique pour mettre le ton au type de personnage à qui
nous avons affaire. Le complot de l’antagoniste est dérivé du premier Iron Man, avec un costume inventé par un
gentil (Hank Pym interprété par le grand Michael Douglas) qui va être volé et
réapproprié par un ambitieux entrepreneur qui veut en faire une arme de guerre.
Scott Lang est donc recruté par l’inventeur du costume qui peut rétrécir (et d’une
oreillette qui parle aux fourmis, logiquement) afin de récupérer la technologie
des mains du méchant pour éviter le chaos et la destruction de la planète.
Malgré le résumé quelque peu
banal, le film n’est jamais ennuyeux, puisqu’il fait autant comédie et ainsi
chaque scène de scientifiques et hommes d’affaires qui discutent de choses
sérieuses dans des laboratoires est entrecoupée de la vie de Scott qui sort de
prison et son entourage d’ami colorés et distrayants. Lorsque les deux mondes
se rencontrent, le tout se consolide et se propulse à un autre niveau qui
permet d’oublier l’aspect plus générique de l’intrigue.
Même le thème de mentor/apprenti
qui veut réparer et se réconcilier avec les erreurs de son passé n’est pas si
loin des défis émotionnels de Tony Stark avec l’héritage de son père et celui
qu’il va laisser dans le monde. Le tout n’offre rien de particulièrement
nouveau, surtout considérant le traitement d’un sujet similaire il y a quelque
mois par le même studio dans Avengers :
Age of Ultron. Toutefois, le tout est gérer de façon suffisamment
compétente et avec assez d’humour et de légèreté pour ne pas trop peser.
Lorsqu’on passe par-dessus l’inévitable
mise en situation conventionnelle, l’intrigue devient ce qu’elle veut vraiment
être, et c’est un film de cambriolage, avec beaucoup de planification, de jeux
de dialogues et de référents visuels et cet aspect est bien réussit. De plus,
les pouvoirs de l’homme fourmi prennent progressivement plus de place dans l’intrigue
et le film ne cesse de s’amuser avec des concepts aussi farfelus que des
fourmis utilisées comme armes et la capacité de rétrécir et grossir en un
clignement d’œil.
Le tout se termine dans une
finale qui est aussi créative dans son action que dans son humour, utilisant
tout ce qui a été mis en place au cours des premières parties avec grand
plaisir. Tel Thor : The Dark World,
la finale ludique, colorée et créative est une des grandes forces du film et
pardonne les sentiers moins intéressants empruntés pour s’y rendre. La
chorégraphie, la mise en scène et le montage viennent tous faire leur part pour
construire une série de séquences mémorables et dans le meilleur de ce que
Marvel est capable.
Le tout est complété par une
équipe d’acteurs de soutiens qui amènent tous leur petit quelque chose au film.
Micheal PENA est probablement l’acteur le plus excité de faire partie d’une
production de Marvel, créant un des bras droits les plus enthousiastes et
sympathique depuis Darcy (Kat Dennings) dans les films de Thor. Bobby Cannavale
est l’un des rares nouveau-mari-de-l’ex-femme qui n’est pas un
antagoniste, ou du moins agi toujours en homme intelligent et responsable et
cela l’entraine malencontreusement à mettre des bâtons dans les roues du héros.
Corey Stoll a beaucoup de plaisir dans un rôle de méchant qui souffre d’élans
de folie dus à des produits, un trait de personnage non-nécessaire, mais qui
apprécie être qui il est malgré tout. Judy Greer de son côté devrait avoir une
sérieuse discussion avec son agent sur les rôles qu’il (ou elle) lui trouve
dans les superproductions.
Marvel réussi à être le géant du
cinéma qu’il est aujourd’hui en mettant de l’avant beaucoup de créativité et de
cœur pour les films qu’il présente au public. Même si leurs structures de bases
sont approchables et sécuritaires, ils continuent à créer des aventures
divertissantes qui n’insultent pas l’intelligence du public, choisissant de
valoriser ce dernier en ayant beaucoup de plaisir en sa compagnie.
Aucun commentaire:
Publier un commentaire