mardi 21 juillet 2015

Cooties

Directeurs : Jonathan Milott et Cary Murnion
Réalisé en 2014. Bande-annonce : https://www.youtube.com/watch?v=G_he1HiLy0A
Synopsis : Une école primaire se retrouve sous l'emprise d'une violente épidémie d'un virus qui rend les enfants particulièrement agressifs et affamés de cerveaux humains.
Vu dans le cadre de Fantasia 2015.


Le sous-genre d’horreur mettant en vedette des zombies a atteint sa saturation culturelle il y a quelques années. Avec l’énorme série The Walking Dead, des jeux vidéo, des films d’Hollywood et de série-B, etc. qui présentent beaucoup d’ex-humains qui reçoivent des projectiles aux cranes qui explosent subséquemment, la question se posait sur le possible mur créatif qui pourrait être atteint. Sans nécessairement réinventer le genre, Cooties prend un malin plaisir à situer le tout dans une école primaire où les forces redoutables prennent la forme d’enfants assoiffés de sang, résultant en un solide divertissement qui accompli ses modestes objectifs.

L’auteur en difficulté/professeur suppléant Clint (Elijah Wood), de retour à l’école de son enfance, se retrouve au milieu d’une situation de crise où un virus issue de croquettes de poulet fait des enfants de dangereux mangeurs de chair. Le reste de la journée cloitré dans l’école en compagnie d’autres enseignants (les excellents Alison Pill et Rainn Wilson, ainsi que Leigh Whannell,  Nasim Pedrad et Jack McBrayer) ne va qu’en s’empirant, avec un virus qui se répand progressivement à travers le pays et un enfant diabétique dont il faut s’occuper.

 Le tout se déroule sans briser de conventions, avec une bande de personnages colorés et distrayants qui rendent l’aventure amusante. Le trio principal est d’une grande force, puisqu’ils ont certaines nuances de caractères qui amènent une variante rafraichissante aux archétypes, avec un protagoniste loin d’être héroïque et une armoire à glace avec une certaine sensibilité qui n’est pas joué en gag.

La plus grande force du groupe se révèle être Alison Pill, qui joue une version plus terre-à-terre de son enseignante sur-enjouée de Snowpiercer. Elle s’efforce d’être agente de la paix et d’approcher chaque problème avec optimiste et détermination, mais son jeu laisse toujours entre-apercevoir son découragement et sa frustration derrière sa façade. Le reste de l'ensemble n'est pas nécessairement mauvais, mais ils ont beaucoup moins de temps de script pour étayer leurs caractères et jouent ainsi un humour beaucoup plus gros.

Cooties est une comédie d’horreur qui aurait bénéficié de mettre un peu plus d’emphase sur l’horreur que représente cette menace tenace, créant ainsi un mélange plus équilibré (une séquence dans les conduits d’aération passe si près de devenir un moment d’horreur puissant que c’en est frustrant). Avec un groupe d’acteurs qui ont manifestement beaucoup de plaisir et un léger thème de colère (légitime) face au manque d’appréciation du corps professoral partout à travers le monde, le film est une plaisante expérience. 

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