Directeur : Ted Geoghegan
Réalisé en 2015. Bande-annonce : https://www.youtube.com/watch?v=rvdZjLXkK-U
Synopsis : cherchant à s'échapper d'une tragédie passée, un couple s’exile dans une petite communauté isolée. Il n'en faut pas long avant que forces surnaturelles et villageois hargneux s'en mêlent.
Réalisé en 2015. Bande-annonce : https://www.youtube.com/watch?v=rvdZjLXkK-U
Synopsis : cherchant à s'échapper d'une tragédie passée, un couple s’exile dans une petite communauté isolée. Il n'en faut pas long avant que forces surnaturelles et villageois hargneux s'en mêlent.
L’horreur surnaturel est
généralement plus puissante lorsqu’il s’associe à une anxiété ou une douleur
humaine auquel il est possible de s’identifier. We Are Still Here place dans une maison hantée par des forces
dangereuses un couple qui traverse déjà un des plus gros défis qu’un parent
puisse concevoir, le deuil d’un enfant. Cette simple mise en situation amène
beaucoup au reste du film plus ordinaire.
Ce côté très dramatique
se mélange étonnamment bien avec l’humour du scénario et le tout mène à une
finale explosive et jouissive qui vaut le détour. Par contre, la direction du
premier film de Ted Geoghegan reste quelque peu à plat, ce qui donne une
atmosphère débutante à l’expérience. Du même coup cette réalisation donne un
ton série-B, fidèle à ses inspirations, alors il est difficile de juger de la
réussite d’une telle approche.
Il est étonnant de voir
le jeu d’équilibre fait dans ce film, avec d’un côté Barbara Crampton au visage
triste, aux limites de la dépression avec ses yeux rouges de larmes, lors d’une
bonne partie de ses scènes, en compagnie de son mari, plus stoïque et sceptique
qui doivent interagir avec un couple qui font plus dans la comédie. Ce mixe d’humour
qui est injecté résulte en d’intéressantes dynamiques.
Malgré une balance des
tons, le centre traine quelque peu. Les horreurs qui hantent la maison n’évoquent
pas de présence menaçante avant qu’elles se mettent en mode massacre. Par
contre, lorsqu’elles déploient l’étendue de leurs pouvoirs sur une poignée d’hommes
de mains sans noms dans la finale, la résolution est particulièrement
satisfaisante, avec toute l’hémoglobine et les tripes que l’on peut souhaiter. Des
séquences mémorables sont créées avec ce qui est manifestement un budget
dérisoire et c’est tout à l’honneur de l’équipe de production.
Sans être
particulièrement effrayant, We Are Still
Here manifeste beaucoup de potentiel pour son scénariste et réalisateur,
avec une créativité et une passion qui lui permettra de s’améliorer sans perdre
sa touche –ou du moins on l’espère. Son premier effort est intéressant, si ce n’est
que pour l’entrain et l’énergie de son point culminant et sa fermeture
dérangeante d’ambiguïté.
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