mardi 21 juillet 2015

We Are Still Here

Directeur : Ted Geoghegan
Réalisé en 2015. Bande-annonce : https://www.youtube.com/watch?v=rvdZjLXkK-U
Synopsis : cherchant à s'échapper d'une tragédie passée, un couple s’exile dans une petite communauté isolée. Il n'en faut pas long avant que forces surnaturelles et villageois hargneux s'en mêlent.


L’horreur surnaturel est généralement plus puissante lorsqu’il s’associe à une anxiété ou une douleur humaine auquel il est possible de s’identifier. We Are Still Here place dans une maison hantée par des forces dangereuses un couple qui traverse déjà un des plus gros défis qu’un parent puisse concevoir, le deuil d’un enfant. Cette simple mise en situation amène beaucoup au reste du film plus ordinaire.

Ce côté très dramatique se mélange étonnamment bien avec l’humour du scénario et le tout mène à une finale explosive et jouissive qui vaut le détour. Par contre, la direction du premier film de Ted Geoghegan reste quelque peu à plat, ce qui donne une atmosphère débutante à l’expérience. Du même coup cette réalisation donne un ton série-B, fidèle à ses inspirations, alors il est difficile de juger de la réussite d’une telle approche.

Il est étonnant de voir le jeu d’équilibre fait dans ce film, avec d’un côté Barbara Crampton au visage triste, aux limites de la dépression avec ses yeux rouges de larmes, lors d’une bonne partie de ses scènes, en compagnie de son mari, plus stoïque et sceptique qui doivent interagir avec un couple qui font plus dans la comédie. Ce mixe d’humour qui est injecté résulte en d’intéressantes dynamiques.  

Malgré une balance des tons, le centre traine quelque peu. Les horreurs qui hantent la maison n’évoquent pas de présence menaçante avant qu’elles se mettent en mode massacre. Par contre, lorsqu’elles déploient l’étendue de leurs pouvoirs sur une poignée d’hommes de mains sans noms dans la finale, la résolution est particulièrement satisfaisante, avec toute l’hémoglobine et les tripes que l’on peut souhaiter. Des séquences mémorables sont créées avec ce qui est manifestement un budget dérisoire et c’est tout à l’honneur de l’équipe de production.

Sans être particulièrement effrayant, We Are Still Here manifeste beaucoup de potentiel pour son scénariste et réalisateur, avec une créativité et une passion qui lui permettra de s’améliorer sans perdre sa touche –ou du moins on l’espère. Son premier effort est intéressant, si ce n’est que pour l’entrain et l’énergie de son point culminant et sa fermeture dérangeante d’ambiguïté. 

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