Directeur : Hong-Jin Na
Réalisé en 2016. Bande-annonce : https://www.youtube.com/watch?v=43uAputjI4k
Synopsis : un policier père de famille doit résoudre une série de meurtres aux circonstances étranges, qui sont peut-être liés à un esprit malveillant.
Réalisé en 2016. Bande-annonce : https://www.youtube.com/watch?v=43uAputjI4k
Synopsis : un policier père de famille doit résoudre une série de meurtres aux circonstances étranges, qui sont peut-être liés à un esprit malveillant.
Vu dans le cadre de Fantasia 2016.
The Wailing est un énorme film. Long de 160 minutes et avec un
scénario complexe qui évite de tout expliquer, le film sud-coréen de Hong-Jin
Na est une expérience éprouvante, mais ultimement gratifiante. Avis à tous :
ce film s’adresse avant tout à un public reposé, attentif et prêt à relever le
défi.
Dans une petite communauté isolée, une épidémie de
maladie de peau provoque une frénésie meurtrière chez les malades, qui se
retrouvent par la suite catatoniques. Un policier incompétent et peu fiable se
retrouve assigné à l’affaire et il devient rapidement évident qu’il s’y est
enfoncé jusqu’au cou. Ce n’est que lorsque sa propre fille commence à
manifester des symptômes de l’étrange maladie qu’il doit prendre les choses au
sérieux et se montrer à la hauteur de la situation.
La première moitié du film est la plus exigeante. Il y
a tant d’éléments qui nous sont présentés qu’il devient difficile d’y trouver
un sens et certains se répètent et s’étirent. Par contre, la longueur du film
apporte un sentiment d’épuisement qui nous place directement dans la peau du
protagoniste. Après avoir vécu tant, sur une si longue période de temps, lui
non plus ne voit pas le bout et à un certain point il semble inutile de
chercher une direction au récit. Le
chaos régnait sur le village et, ne sachant pas où donner de la tête, le
protagoniste semble destiné à être surmené par le mal qui s’empare de tout ce
qui l’entoure.
C’est alors que, au début de la dernière heure, les
choses commencent à prendre place et tout vient s’agencer parfaitement telle
une finale de Christopher Nolan. Je dois admettre n’avoir pas compris le quart
de ce qui se passait lors de la conclusion, mais la mise en scène est si tendu
et ancrée dans les émotions du personnage que la confusion fait partie de l’expérience.
Il n’est plus certain en qui avoir confiance et les choses dérapent de plus en
plus, nous plaçant dans une position d’incertitude qui amplifie la terreur. La performance de Do Won
Kwak aide à illustrer l’ampleur de l’évolution, débutant le récit en bouffon
aux limites de l’incompétence pour devenir un homme en colère et déterminé. Il
passe du comic-relief dans sa propre histoire à un personnage qui pourrait être
interprété par Mel Gibson dans un remake américain.
The Wailing, aux limites entre le thriller et l’horreur, se
présente comme un casse-tête avec certaines pièces égarées, mais pas
introuvables. Sans être trop clair, le film préfère plutôt se concentrer sur l’expérience
viscérale que l’intellectuelle, créant un film fascinant qui laisse son
auditoire volontairement perplexe.
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