mardi 26 juillet 2016

Ghostbusters (2016)

Directeur : Paul Feig
Réalisé en 2016. Bande-annonce : https://www.youtube.com/watch?v=t6hlkIlGFCI
Synopsis : Les fantômes qui apparaissent à travers New-York doivent être contenus et l'homme responsable doit être arrêté! Une seule équipe est à la hauteur de cette tâche.




Refaire un film classique à la saveur moderne est rarement une bonne idée. Les bons « remakes » des dernières années se comptent sur les doigts d’une main, puisqu’ils prennent rarement des décisions créatives qui permettent de distinguer le nouveau de l’ancien en dehors d’une esthétique plus moderne. Paul Feig cherche la balance entre le nouveau et le vieux, réussissant plus souvent qu’autrement à créer sa propre composition. La décision de donner les rôles à des femmes permet de transcender le statut de « juste un autre remake » pour en faire quelque chose de nouveau et pertinent.

La majorité du temps, lorsqu’on repart à zéro une franchise dont l’iconographie est ancrée aussi profondément dans la culture populaire (le logo du fantôme, l’équipement), on passe beaucoup plus de temps pour simplement expliquer les « origines » de détails qui étaient simplement considérés comme accomplis dans l’original (par exemple : The Thing). Le Ghostbusters de 2016 prend cet aspect et l’intègre judicieusement dans le propos du film avec ses vedettes féminines, mettant de l’avant les efforts supplémentaires que les femmes doivent faire pour être prises à la sérieux/considérées égales aux hommes. Tout est plus long et requiert plus d’efforts que lors du premier tour. Lorsque les Ghostbusters masculins se donnent ce titre, s’ensuit presque immédiatement un montage de la ville qui est contente et excitée et croit en ces nouveaux chasseurs de fantômes. Il faut un film entier aux femmes pour arriver au point où les hommes étaient une vingtaine de minutes après le début de leur aventure. Même les divers éléments du film originel, lorsque réutilisés ici, deviennent des embuches dans la quête des protagonistes. En dehors d’Harold Ramis, chacun des membres originaux est opposées aux femmes d’une façon ou d’une autre. C’est la comparaison avec le film de 1984 qui empêche plus que tous ce nouveau film de s’accomplir, au sens littéral et figuré.

L’intrigue à laquelle sont accrochées toutes ces décisions intelligentes est par contre des plus standards. Il y a des fantômes dans la ville et il faut les arrêter, parce qu’un méchant cherche à ouvrir un portail vers la dimension des fantômes. Heureusement la majorité des détails qui viennent agrémenter cette intrigue fonctionnent : les quatre actrices sont utilisées à leur plein potentiel et développent une réelle camaraderie qui donnent envie de passer plusieurs autres aventures en leur compagnie, les fantômes sont magnifiques et Chris Hemsworth est glorieux en bel idiot. La finale est plus ordinaire et ne prend pas avantage de la singularité de ses personnages, mais à ce point elles ont gagnées notre cœur et il est agréable de les voir être sans-merci contre leurs ennemis spectraux.

Au final, se réapproprier des icônes pour les rendre accessible à toute une nouvelle génération de jeunes filles culturellement sous nourri, c’est bien. C’est encore mieux lorsque le film qui se soit donné cette mission est réussi!



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