Superpowerless

Directeur : Duane Andersen
Réalisé en 2016. Bande-annonce : https://vimeo.com/117710001
Synopsis : un ex-super-héros traverse une crise de la quarantaine.
Vu dans le cadre de Fantasia 2016.

En s’intéressant à une histoire de super-héros (un sujet populaire de nos jours!), Duane Andersen pourrait facilement avoir les yeux plus gros que le ventre, considérant le budget modeste de sa production. Heureusement, il décide de situer son récit après la retraite du héros et ainsi ne nécessite aucun effet couteux. On s’intéresse plutôt à l’humain derrière le héros, celui qui a perdu ses pouvoirs et est maintenant vulnérable, sans objectif de vie clair. Il doit ainsi réapprendre à devenir un être humain décent, donc les failles ne sont plus physiques, mais psychologiques. 

Maintenant qu’il ne passe plus la majorité de son temps à patrouiller les rues, l’ex « Captain Truth » se cherche un projet de vie. Il passe une bonne partie de ses journées à errer dans la maison, boire et s’ennuyer des bonnes vieilles années. Il est en relation saine depuis quelques années et la venue d’une nouvelle jeune femme dans son entourage vient remuer sa situation qui était, jusqu’à ce point, stable. La combinaison de deux éléments courants (un super-héros et la crise de la quarantaine) permet de voir sous un nouvel angle chacune des composantes. En choisissant de s’intéresser surtout aux drames humains, le scénario se permet de donc de développer ses personnages, donnant une bonne place aux rôles secondaires qui gravitent autour du protagoniste, tout particulièrement sa copine, qui a ses propres inquiétudes, objectifs, désirs, etc.

La direction est plus amateur, certaines lignes de dialogues pourraient être peaufinées et le jeu de certains acteurs est irrégulier, mais il y a un charme authentique dans l’imperfection de la production. Superpowerless est un petit drame modeste qui, en mettant de l’avant ses forces, passe par-dessus ses imperfections pour offrir un résultat humain.