Directeur : Taika Waititi
Réalisé en 2016. Bande-annonce : https://www.youtube.com/watch?v=dPaU4Gymt3E
Synopsis : Un orphelin et un vieux chasseurs grognons doivent survivre en forêt, pourchassés par des chasseurs offensés, les services sociaux et la police néo-zélandaise.
Vu dans le cadre de Fantasia 2016.
Réalisé en 2016. Bande-annonce : https://www.youtube.com/watch?v=dPaU4Gymt3E
Synopsis : Un orphelin et un vieux chasseurs grognons doivent survivre en forêt, pourchassés par des chasseurs offensés, les services sociaux et la police néo-zélandaise.
Vu dans le cadre de Fantasia 2016.
Avec What We Do
In The Shadows, Taika Waititi s’amusait avec un format lousse qui lui
permettait de développer des personnages attachants, sans trop se casser la
tête avec une intrigue ou arche narrative. Pour son plus récent film, Hunt for the Wilderpeople, il amène le
même type de marginaux attachants - qui trouvent une force inattendu à travers
leur union - dans une aventure grandiose à travers la forêt dans laquelle ils
doivent affronter le monde!
Après une série de scènes mignonnes et efficaces à l’orée
des bois (le film ne perd pas de temps et devient presque instantanément
adorable), le duo inusité se retrouve à devoir survivre dans la forêt,
pourchassé par de nombreuses factions qui leurs veulent du mal. Le film se
déroule presque exclusivement dans l’immense forêt néo-zélandaise et la caméra
prend avantage à fond de l’environnement à couper le souffle.
Les humains n’étant pas leurs seuls ennemis, ils
doivent en plus survivre à l’hostilité de la nature et le scénario imagine une
série d’embuches créatives qui donnent au film un véritable sentiment de quête
épique. Cette épopée s’étend sur plusieurs mois et lorsqu’on arrive au bout,
chaque évolution de personnage devient cathartique et mérité. Ils ont fait
beaucoup de chemin senti et nous étions avec eux du début à la fin.
Ancré solidement dans deux performances, sans les
talents de Sam Neill et Julian Dennison, le film aurait, au pire, fini en
divertissement plus standard. Mais Neill ne joue jamais trop sur son personnage
de vieux grognon, laissant presque tout de suite voir la sensibilité derrière
son caractère de cochon tout en n’abandonnant jamais complètement sa carapace.
Tel Mad Max qui lève un discret pouce pour signifier son approbation à The
Splendid Angharad dans Fury Road,
lorsque Hec (Neill) laisse sortir un léger compliment, le moment est minuscule,
mais énorme à la fois.
Cela vient aussi de la performance de Dennison, qui
débute turbulent, mais n’est jamais agaçant. Le monde ne fonctionnant pas tout
à fait comme le nôtre (certaines influences Wes Anderson-esque y sont pour
quelque chose), cet enfant est crédible dans son rôle de « cas désespéré
dont personne ne veut », sans jamais n’avoir à être violent ou offensant
de façon exagérée. Ainsi, il ne faut que quelques scènes avant de s’être
attaché à nos deux personnages et nous n’avons plus qu’à attendre qu’ils
réalisent eux aussi à quel point ils sont attachants l’un-l’autre.
Étant capable de faire tant avec si peu, Waititi s’annonce
définitivement comme un cinéaste talentueux qui pourrait accomplir de grandes
choses. Avec un énorme blockbuster comme prochain film (Thor : Ragnarok), il ne reste qu’à voir s’il saura faire comme
James Gunn et garder sa personnalité à l’intérieur du système.
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