Directeurs : Tomáš Weinreb et Petr Kazda
Réalisé en 2016. Bande-annonce : https://www.youtube.com/watch?v=HNtGNNfCDKc
Synopsis : la vie d'Olga Hepnavorá, ses frustrations, ses problèmes et ses motivations derrière un meurtre de masse.
Vu dans le cadre de Fantasia 2016.
Réalisé en 2016. Bande-annonce : https://www.youtube.com/watch?v=HNtGNNfCDKc
Synopsis : la vie d'Olga Hepnavorá, ses frustrations, ses problèmes et ses motivations derrière un meurtre de masse.
Vu dans le cadre de Fantasia 2016.
À Fantasia, rares sont les long-métrages aussi
méditatifs que I, Olga Hepnavorá et
encore plus rares lorsqu’ils sont sur une femme réputée pour un meurtre de
masse. Dans ce film en noir et blanc calme et silencieux, l’incroyable Michalina
Olszanska est la force derrière toute cette production. Avec une réalisation
qui supporte un rôle mis de l’avant sous son bon comme son mauvais jour, la
jeune actrice polonaise au regard sévère offre une performance hypnotisante qui
fait tant avec un scénario minimaliste. Ultimement, le film sur la vie d’Hepnavorá
est comparable à son sujet : peu événementielle, mais cela ne l’empêche
pas d’être fascinante et complexe.
Le personnage central s’offre comme une intrigue à
déchiffrer, avec plusieurs aspects de sa personnalité qui semblent
contradictoires. Lorsqu’il semble avoir cerné le personnage, elle déclare ou
agit d’une certaine façon qui déstabilise notre compréhension sommaire de sa
psyché. Entre ses interactions, ses écrits personnels et ses déclarations en
court, nous ne pouvons qu’essayer de saisir certains traits de cette femme
énigmatique. Malgré tout cela, il est possible de reconnaitre des instincts
universels, ce qui rend identifiable ses luttes personnelles et peint un
portrait tragique d’une femme seule aux nombreux problèmes.
Une trame narrative presque inexistante nous permet de
réellement se concentrer sur les moments anodins dans lesquels se révèle Olga. Son
jeu physique évoque autant d’agressivité que de vulnérabilité, donnant une
impression de timidité qui ne se laissera pas pour autant faire. Son recul aux limites
de l’antisocial cache un feu en elle que l’on voit sortir à des moments clés. L’atmosphère
lente du film met en valeur les explosions émotives, puisque le contraste est
si frappant. Tout cela repose sur les épaules d’Olszanska et elle livre la
marchandise avec une maturité qui promet beaucoup pour la carrière débutante de
la jeune femme.
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