She's Allergic to Cats

Directeur : Michael Reich
Réalisé en 2016. Bance-annonce : http://www.imdb.com/video/wab/vi3978408729
Synospsis : un homme solitaire combat une infestation de rats et se préparer pour un rendez-vous galant.
Vu dans le cadre de Fantasia 2016.

She’s Allergic to Cats aurait pu facilement être un exercice de style étrange qui appuie sur des boutons « WEIRD » pour confondre son public et le faire rire - et ne s’en tenir qu’à cela. L’effet aurait probablement fonctionné dans un certain contexte, mais n’aurait pas réussi à soutenir un long métrage de 74 minutes. Mais s’arrêter à « She’s Allergic to cats c’est tellement weird » est réducteur et ne rend pas justice au travail accompli. La clé de Cats est la personnalité du film. Lorsque l’on vit les aléas quotidiens d’un laveur de chien qui se passionne pour la production vidéo expérimentale, il est clair que ce récit est très personnel et reflète l’équipe derrière ce film, dans toute leur étrangeté.

Le scénario est bien simple et étonnamment terre-à-terre : un homme vit seul dans un quotidien ennuyeux et cherche à résoudre ses problèmes comme une infestation de rats et sa solitude chronique (en se trouvant une copine). Ces luttes sont identifiables et sa vie est pimentée de juste assez de détails inusités pour être déstabilisante, mais jamais assez exagérés pour que l’on décroche. Comme l’a confirmé le Q&A suivant le film, une grande partie du film est autobiographique et certains éléments clés permettent de ressentir cette touche de vie qui a un pied dans la réalité.

L’utilisation d’effets visuels archaïque amène à l’ambiance peu-orthodoxe du film et sont utilisés grandement en première partie, pour judicieusement laisser plus de place par la suite aux scènes et aux relations interpersonnelles. Le montage trouve une balance juste, qui transmet que nous n’avons pas affaire à des gens intéressés d’être « standard », sans sentir qu’il en fait trop et qu’il ne le fait que pour se donner un style.

She’s Allergic to Cats n’est pas pour tout le monde, mais ceux qui pourront se laisser charmer par sa singularité y trouveront leur compte. Il est toujours agréable de soutenir une surprise plaisante comme celle-ci, issue d’une sous-culture qui accède rarement au grand écran.