Director : Gregg Araki
Réalisé en 2014. Avec : Shailene Woodley (Kat), Eva Green (Eve...woah, ils se sont pas fait chier sur ce nom) et Christopher Meloni (Brock, comme le maître du premier Gym).
Vu dans le cadre de Fantasia 2014.
Trailer : https://www.youtube.com/watch?v=NMU1Hq3pQjM
L’opposition entre la banlieue et la ville est intéressante, surtout au niveau des points de vue qu’on l’un et l’autre sur son voisin. La ville est vue comme cet endroit stressant, rapide ou les choses changent, c’est épeurant, remplit de gens et la ville ne s’arrête pour rien ni personne. La banlieue est une sorte de limbe ou les choses sont figées dans le temps et rien ne change ni ne progresse d’aucune façon, où le cercle de relations interpersonnelles est petit et fermé. White Bird in a Blizzard ancre un mystère dans cet environnement en capturant parfait cette ambiance d’anxiété qui fait de cet environnement un enfer pour les enfants et leurs parents qui sont coincés dans une routine qui est passée date depuis plusieurs années.
Réalisé en 2014. Avec : Shailene Woodley (Kat), Eva Green (Eve...woah, ils se sont pas fait chier sur ce nom) et Christopher Meloni (Brock, comme le maître du premier Gym).
Vu dans le cadre de Fantasia 2014.
Trailer : https://www.youtube.com/watch?v=NMU1Hq3pQjM
L’opposition entre la banlieue et la ville est intéressante, surtout au niveau des points de vue qu’on l’un et l’autre sur son voisin. La ville est vue comme cet endroit stressant, rapide ou les choses changent, c’est épeurant, remplit de gens et la ville ne s’arrête pour rien ni personne. La banlieue est une sorte de limbe ou les choses sont figées dans le temps et rien ne change ni ne progresse d’aucune façon, où le cercle de relations interpersonnelles est petit et fermé. White Bird in a Blizzard ancre un mystère dans cet environnement en capturant parfait cette ambiance d’anxiété qui fait de cet environnement un enfer pour les enfants et leurs parents qui sont coincés dans une routine qui est passée date depuis plusieurs années.
Kat est une jeune fille de la
banlieue qui habite dans une maison coincée dans l’éternel cycle de la routine.
Son père va au boulot tous les jours, étant une personne charmante et accompli
tandis que sa mère s’occupe de préparer à souper et de nettoyer la maison. Par
contre, sa mère, Eve, qui était dans sa jeunesse un modèle de beauté et d’enthousiasme
à progressivement, au cours des années, ratatinée au point de devenir l’ombre
de ce qu’elle était, une coquille vide qui ne fait rien de ses journées autre
que mijoter dans son propre mécontentement face à la vie. Elle envie sa fille
et sa jeunesse vibrante et pleine d’avenir, semblant lui reprocher d’avoir les
opportunités qui sont du passé pour elle. Son ressentiment envers son mari
prend de plus en plus de place dans leur couple au point de prendre toute la
place, se moquant ouvertement de lui et l’humiliant à toute occasion. Ainsi, un
certain jour, Eve disparait. S’est-elle enfuie avec un amant? S’est-elle
suicidée? S’est-elle fait assassiner? C’est le mystère qui sert de catalyseur
au développement de Kat, un mystère qui initie beaucoup d’introspection et l’envoie
dans sa propre direction d’évolution personnelle.
Le mystère est bien fait, mais
vraiment prévisible et je suspecte que ce soit voulu. Ainsi, en nous mettant
juste assez de mystère pour intriguer le spectateur, sans le rendre trop
complexe pour que l’on se concentre sur le vrai point d’importance, la venue de
la maturité pour Kat. Le mystère sert d’introduction au monde, mais passe
rapidement au second plan pour que l’on se concentre sur le monde qui entoure
notre protagoniste, son copain, ses amis, son autre copain, son père, etc. L’intrigue
devient tellement insignifiante quelle est réglée au final à la dernière
minute, avec la narratrice qui nous explique ce qui s’est passé, comme un épilogue
plus qu’un dénouement. Il serait facile au film de s’enliser dans un environnement
de plaintes, qui se concentre sur l’ennui et l’angoisse, mais le film contourne
ce problème en créant un protagoniste énergique et active qui est plus en
colère que geignarde. Elle n’est pas découragée par son environnement et se
résigne à son sort, elle est en colère et prend les choses ne main pour
remédier à sa situation.
Shailene Woodley a probablement signée pour 4-5 films de la série Divergent, elle était supposée être dans les nouveaux Spider-Man et pourtant, malgré le fait qu'elle est clairement en demande, elle continue à faire ce genre de plus petits films qui sont beaucoup plus exigeants où elle peut vraiment montrer l'étendue de son jeu. Il serait facile de déclarer qu'elle joue le même personnage que dans The Descendants, et en surface il y a quelque chose de vrai, mais Kat est quelqu'un de quelque peu plus colérique, de plus fondamentalement rebelle envers le système et au final, un peu plus désillusionnée. Eva Green est une autre personne à part entière, son passé est derrière elle et elle le sait, donc constamment amère et sarcastique, ne semblant pas apprécier quoi que ce soit en dehors de sa bouteille (elle a des ombres de Cersei Lannister, spécialement lors de la bataille de Blackwater). Elle le joue avec chaque fibre de son corps, se laissant aller complètement, autant dans la colère que la désolation et l'amertume d'une personne qui n'a plus l'ambition de sortir de l'enfer dans lequel elle s'est enfermée en faisant ce qu'elle était supposée faire toute sa vie. J'aurais seulement espéré en avoir un peu plus, mais elle optimise chaque minute qu'elle est à l'écran.
En conclusion, nous avons ici affaire aux thèmes classiques des banlieues, la désolation, le sentiment d'étouffer et d’emprisonnement qui sont présent sans être trop lourds pour empêcher le film d'être malgré tout agréable et distrayant, surtout au niveau du jeu des acteurs, une brochette qui va bien au delà des 2 femmes mentionnées ci-dessus. L'intrigue simpliste prend juste assez de place pour ne pas que l'audience se sente stupide et le film ne tente pas de jouer les malins avec son mystère, étant parfaitement conscient des réactions des spectateurs et sait où la vrai force du film réside.
MUK
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