Director : Dan Beers
Réalisé en 2014. Avec : John Karna (Rob the Shotgun), Craig Roberts (funny sidekick that steels the movie), Katie Findlay (just a friend), Carlson Young ( ;) ) et Alan Tudyk ( :O ).
Vu dans le cadre de Fantasia 2014.
Trailer : beaucoup trop des meilleurs gags sont dans l'annonce.
C’est impossible de vraiment parler d’une comédie en dehors
de « c’est drôle » ou « ce n’est pas drôle ». Il est
possible d’entrer dans les détails de ce qui rend un film drôle, mais une
majeure partie du « punch » dépend de l’instant et de l’effet de surprise.
Je vais donc jouer dans la cours des grands et essayer d’avoir quelques trucs à
dire sur l’ambiance générale du film.
L’ajout de l’effet « revivre sa journée à répétition »
donne au film « d’ados » un effet « fantaisie de vivre sans
conséquences » avec lequel le film peut s’amuser. Par contre, le film ne
va pas très loin avec cet univers de possibilités infinies, allant vers les
blagues les plus évidentes et faciles. Il se tourne aussi vers des blagues qui
sont passées dates (blague de torture, intimidation et harcèlement sexuel!),
limitant vraiment le plaisir que l’on peut avoir avec cette comédie pour ado.
Je réalise que le public cible a approximativement 13-16 ans et trouve ce genre
de truc hilarant, mais le film sort des blagues progressistes et jamais vues
qui rendent encore plus archaïques celles qui ne marchent pas.
Même si j’ai trouvé que la majorité des blagues qui se
basent sur des gros moments étaient 50/50, les blagues plus discrètes qui
viennent des interactions entre les personnages fonctionnaient beaucoup mieux.
Les acteurs sont assez de chimie ensemble pour baser leurs interactions dans des
vrais relations, donnant plus de vies à chacune des dynamiques que ce à quoi
nous avons généralement droit dans ce genre de film. Si le film vaut la peine d’être
vu pour une seule raison, c’est Alan Tudyk. Il a un petit rôle pour lequel il a
reçu l’instruction de se pointer sur le plateau pour s’emparer du film et
repartir chez lui avec. Chaque seconde qu’il habite l’écran (même lorsqu’on le
voit dans l’obligatoire montage accéléré de la journée) est distrayante. Par
contre, il faut dire que j’ai un faible pour « l’humour de gens qui
pleurent », alors c’est possible que ce soit juste mes sensibilités
spécifiques qu’il vienne rejoindre.
Je dois aussi parler du message qui est emballé dans tout l’humour
juvénile du film (qui offre aux jeunes ce qu’ils veulent de ce genre de film) :
il faut trouver ce que l’on veut vraiment au lieu de chasser ce que les autres
veulent pour nous. C’est le genre de chose qu’il est vraiment pertinent d’entendre,
surtout à cet âge, lorsqu’on se cherche et notre future est encore un énorme
chaos de possibilités dans lequel des gens plus expérimentés que nous tentent
de nous indiquer la direction à prendre. Le film fait donc bien passer la pilule de ce
que les gens ont besoin d’entendre en l’assaisonnant de ce qu’ils veulent
entendre (i.e. : une quête pour coucher avec la poupée Barbie).
En conclusion, nous avons malgré tout affaire à une comédie
de masturbation, mais qui offre quelque chose de légèrement nouveau (et Alan
Tudyk, ne jamais prendre Alan Tudyk à la légère). L’humour n’a pas toujours
fonctionné pour moi, mais je réalise que je ne suis pas dans le public cible. Par
contre, quelle meilleure façon de faire passer un message aux jeunes qu’en l’entourant
de blagues de pénis!
MUK
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