dimanche 14 décembre 2014

Une lettre d'amour à Jackie Chan.

Vous savez qui est un individu incroyable? Jackie Chan!



Après avoir grandi sur les films américains de Jackie Chan, qui, soyons honnête, rejoignent clairement un public plus jeune et simple, j’ai aussi suivi avec beaucoup d’attention sa série télé animée et maintenant je visite progressivement sa filmographie chinoise et je suis émerveillé devant l’incroyable talent de ce artiste entièrement dévoué à son art.*


Sa dévotion se constate de façon la plus évidente dans ses anciennes habitudes téméraires de se casser systématiquement chaque os du corps plusieurs fois afin d’offrir au public les scènes d’actions les plus crédibles et les plus viscérales possibles. Il apporte une telle énergie et une telle dévotion à son art qu’il habite chaque seconde à l’écran, offrant des performances énergiques qui se manifeste autant dans ses combats que dans la façon dont il parle, il gesticule, il court ou même enfile un manteau, attrape un chapeau ou répond au téléphone. Il bouge d’une façon si singulière et si électrique qu’il démontre un contrôle total de chacune de ses actions, ne perdant pas le rythme ou l’entrain pour une seule seconde. Il approche son art avec énormément de cœur, de respect et d’enthousiasme cette attitude radie de chaque seconde qu’il affiche à l’écran, qu’il soit dramatique, en mouvement ou comique.

Jackie Chan est évidemment reconnu pour ses talents d’arts martiaux et de cascades, mais on parle trop peu de son talent de comique physique hors pairs. Sa capacité à bouger distincte démontre une telle maîtrise que je le placerait au palmarès des plus grands comédiens physiques, avec Rowan Atkinson et Charlie Chaplin. C’est cette capacité à être comique à n’importe quel moment, que ce soit avec son visage ou avec son corps, qui lui offre tellement de jeu qu’il peut créer des séquences amusantes, qu’elles impliquent des combats dangereux, une course poursuite, de la cuisine ou même de s’habiller (une série-télé jouant des sketchs de la vie de tous les jours de Jackie Chan aurait été d’une valeur inestimable). Ses tentatives de films en occident n’ont pas fait le plaisir des critiques et du public, mais malgré le fait qu’ils utilisent beaucoup trop peu l’aura incroyable de l’acteur, ils tentent quand même de mettre de l’avant ses talents comiques (plus que certains de ses films chinois, pour lesquels la petite touche de vie qu’amène son humour n’aurait pas été de trop).


Ce jeu lui offre aussi la capacité de rejoindre un plus grand auditoire, créant des films d’arts-martiaux qui sont, plus souvent qu’autrement, des films familiaux. Il y a effectivement des séquences de bagarres, mais elles ne sont jamais jouées de façon agressives ou violentes, n’aliénant pas l’auditoire premier de ses films, les jeunes qu’il cible avec ses constants messages d’intégrité, de courage et de loyauté. Les scènes qui n’impliquent pas de combats tentent généralement d’être comique par défaut, allant jusqu’à des niveaux d’humours qui peuvent tomber dans le purement visuel des gags qui vont rejoindre jusqu’aux bambins.

Les arts-martiaux mis en vedettes sont utilisés pour le combat, donc par conséquent impliquent de la violence, mais une observation attentive permet de réaliser que les chorégraphies de combats impliquent beaucoup plus souvent de l’évasion et de la défense que de l’attaque en tant que telle. Il se garde un certain statut de bon qui tente d’échapper aux méchants (ses films ont généralement très peu d’ambiguïté) et met plutôt de l’avant les avantages de ce contrôle parfait de son corps, dans toute situation confondu. Les séquences de combats sont évidemment les plus visuellement dynamiques, mais il est évident que beaucoup de travail et de maîtrise de soi est nécessaire lorsqu’il joue avec divers items et lorsque ses capacités le sortent de problèmes plus anodins. Sur ce point, le vidéo de Every Frame a Painting souligne la façon dont il début chaque combat avec un désavantage qui change le ton et les enjeux de chaque combats, ce qui le rend beaucoup plus intéressant et méritant lors de son éventuelle victoire.

Ses performances sont remarquables, mais l’attitude générale que l’individu projette est si simple de bonté qu’elle évoque une pureté d’esprit qu’il est d’habitude nécessaire pour entrer dans des temples sacrés ou chevaucher un nuage supersonique. Il est prêt à offrir tout ce qu’il est et ce qu’il a pour offrir une distraction digne de son nom au public et cherche à atteindre les gens avec des émotions positives qui sont rafraîchissantes dans le monde cynique qui nous entoure!** Il semble toujours avoir un énorme sourire étampé dans la figure et il est capable de chanter! Il est probablement biologiquement impossible de ne pas apprécier cet homme. Pour mon argent, il aurait pu jouer Captain America sans problème, annulant sa « non-américanité » avec son aura de gentillesse et d’enthousiasme pour tout ce qui est bon.

Nope, pas possible.
En conclusion, « When I work I do it from my heart. And my heart is that I bring love to the world. When I travel around the world I bring my love. I bring so much love in my heart. I hope you can feel that. » We do Jackie…we totally do.

MUK

*Jackie a une carrière qui s’étend sur plus de 30 ans et regroupe plus d’une centaine de films, dont certains efforts de réalisation et d’écriture. Le texte ici présent est si peu documenté et réfléchi qu’il ferait bien paraître un travail d’étudiants en secondaire 4 assemblés la vieille. Je vais peinturer avec un pinceau très large et étayer avec de grossières généralisations, puisque les réflexions sont un amalgame de pensées qui me viennent en tête lorsque je regarde ses films.


**Je suis conscient qu’il y a moins de deux semaines j’ai écrit avec énormément d’enthousiasme sur The Raid 2 et sa violence brutale…qu’est-ce que vous voulez que je vous dise? J’ai un large éventail de goûts.

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