Vous savez qui est un
individu incroyable? Jackie Chan!
Après avoir grandi sur
les films américains de Jackie Chan, qui, soyons honnête, rejoignent clairement
un public plus jeune et simple, j’ai aussi suivi avec beaucoup d’attention sa
série télé animée et maintenant je visite progressivement sa filmographie
chinoise et je suis émerveillé devant l’incroyable talent de ce artiste entièrement
dévoué à son art.*
Sa dévotion se constate
de façon la plus évidente dans ses anciennes habitudes téméraires de se casser
systématiquement chaque os du corps plusieurs fois afin d’offrir au public les
scènes d’actions les plus crédibles et les plus viscérales possibles. Il
apporte une telle énergie et une telle dévotion à son art qu’il habite chaque
seconde à l’écran, offrant des performances énergiques qui se manifeste autant
dans ses combats que dans la façon dont il parle, il gesticule, il court ou
même enfile un manteau, attrape un chapeau ou répond au téléphone. Il bouge
d’une façon si singulière et si électrique qu’il démontre un contrôle total de
chacune de ses actions, ne perdant pas le rythme ou l’entrain pour une seule
seconde. Il approche son art avec énormément de cœur, de respect et
d’enthousiasme cette attitude radie de chaque seconde qu’il affiche à l’écran,
qu’il soit dramatique, en mouvement ou comique.
Jackie Chan est
évidemment reconnu pour ses talents d’arts martiaux et de cascades, mais on
parle trop peu de son talent de comique physique hors pairs. Sa capacité à
bouger distincte démontre une telle maîtrise que je le placerait au palmarès
des plus grands comédiens physiques, avec Rowan Atkinson et Charlie Chaplin. C’est
cette capacité à être comique à n’importe quel moment, que ce soit avec son
visage ou avec son corps, qui lui offre tellement de jeu qu’il peut créer des
séquences amusantes, qu’elles impliquent des combats dangereux, une course
poursuite, de la cuisine ou même de s’habiller (une série-télé jouant des
sketchs de la vie de tous les jours de Jackie Chan aurait été d’une valeur
inestimable). Ses tentatives de films en occident n’ont pas fait le plaisir des
critiques et du public, mais malgré le fait qu’ils utilisent beaucoup trop peu
l’aura incroyable de l’acteur, ils tentent quand même de mettre de l’avant ses
talents comiques (plus que certains de ses films chinois, pour lesquels la
petite touche de vie qu’amène son humour n’aurait pas été de trop).
Ce jeu lui offre aussi la
capacité de rejoindre un plus grand auditoire, créant des films d’arts-martiaux
qui sont, plus souvent qu’autrement, des films familiaux. Il y a effectivement
des séquences de bagarres, mais elles ne sont jamais jouées de façon agressives
ou violentes, n’aliénant pas l’auditoire premier de ses films, les jeunes qu’il
cible avec ses constants messages d’intégrité, de courage et de loyauté. Les
scènes qui n’impliquent pas de combats tentent généralement d’être comique par
défaut, allant jusqu’à des niveaux d’humours qui peuvent tomber dans le
purement visuel des gags qui vont rejoindre jusqu’aux bambins.
Les arts-martiaux mis en
vedettes sont utilisés pour le combat, donc par conséquent impliquent de la
violence, mais une observation attentive permet de réaliser que les
chorégraphies de combats impliquent beaucoup plus souvent de l’évasion et de la
défense que de l’attaque en tant que telle. Il se garde un certain statut de
bon qui tente d’échapper aux méchants (ses films ont généralement très peu d’ambiguïté)
et met plutôt de l’avant les avantages de ce contrôle parfait de son corps,
dans toute situation confondu. Les séquences de combats sont évidemment les
plus visuellement dynamiques, mais il est évident que beaucoup de travail et de maîtrise de soi est nécessaire lorsqu’il joue avec divers items et lorsque ses
capacités le sortent de problèmes plus anodins. Sur ce point, le vidéo de Every Frame a Painting souligne la façon dont il début chaque combat avec un désavantage qui change le
ton et les enjeux de chaque combats, ce qui le rend beaucoup plus intéressant et méritant lors de son éventuelle victoire.
Ses performances sont
remarquables, mais l’attitude générale que l’individu projette est si simple de
bonté qu’elle évoque une pureté d’esprit qu’il est d’habitude nécessaire pour
entrer dans des temples sacrés ou chevaucher un nuage supersonique. Il est prêt
à offrir tout ce qu’il est et ce qu’il a pour offrir une distraction digne de
son nom au public et cherche à atteindre les gens avec des émotions positives
qui sont rafraîchissantes dans le monde cynique qui nous entoure!** Il semble
toujours avoir un énorme sourire étampé dans la figure et il est capable de chanter! Il est probablement biologiquement impossible de ne pas apprécier cet homme.
Pour mon argent, il aurait pu jouer Captain America sans problème, annulant sa « non-américanité »
avec son aura de gentillesse et d’enthousiasme pour tout ce qui est bon.
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Nope, pas possible. |
En conclusion, « When I work I do it from my
heart. And my heart is that I bring love to the world. When I travel around the
world I bring my love. I bring so much love in my heart. I hope you can feel
that. » We do Jackie…we totally do.
MUK
*Jackie a une carrière
qui s’étend sur plus de 30 ans et regroupe plus d’une centaine de films, dont
certains efforts de réalisation et d’écriture. Le texte ici présent est si peu
documenté et réfléchi qu’il ferait bien paraître un travail d’étudiants en
secondaire 4 assemblés la vieille. Je vais peinturer avec un pinceau très large
et étayer avec de grossières généralisations, puisque les réflexions sont un
amalgame de pensées qui me viennent en tête lorsque je regarde ses films.
**Je suis conscient qu’il
y a moins de deux semaines j’ai écrit avec énormément d’enthousiasme sur The Raid 2 et sa violence
brutale…qu’est-ce que vous voulez que je vous dise? J’ai un large éventail de
goûts.
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