vendredi 28 novembre 2014

Les films de X-Men pourraient et devraient être meilleurs.

Il est temps qu'on parle des films de X-Men. Des icônes d'un temps ancien qui semblent avoir un passe droit culturel, mais je dis qu'il est temps de monter la barre de quelques crans! Après 15 ans, il est temps qu'on aille un film qui marque la culture d'une façon significative autre que "first!".



J’ai récemment réécouté le dernier X-Men et après avoir revu la séquence finale où Logan se retrouve à l’institut du Professeur Xavier, la réalisation m’a frappé que les films de X-Men devraient être vraiment meilleurs que ce qu’ils sont. Je ne crois pas qu’ils nous doivent quelque chose, mais plutôt que considérant tout le talent impliqué devant la caméra et le courant paysage cinématographique des super-héros, ils devraient être tenus à un plus haut standard de qualité. Avec la remarquable reconnaissance culturelle des X-Men, leurs diverses émissions, leurs innombrables bandes-dessinées et leur méga-franchise cinématographique, ils ne sont pas nécessairement à la hauteur de toute l’attention qui leur est accordé. Ce sont des bons films qui pourraient tellement être meilleurs s’ils modifiaient seulement quelque petits détails.

Ma théorie sur la chose serait que considérant que la franchise X-Men (avec Blade et Spider-Man) fait partie de l’avènement du mouvement de l’ère moderne des super-héros, ils ont pris formes selon des modèles qui ne fonctionnent plus de nos jours. Lorsque Bryan Singer a entrepris d’amener les X-Men à l’écran, il tenait évidemment à adapter le matériel de façon à se débarrasser le plus possible de ses origines bédéesques. Ils ont ainsi minimisé tout ce qui est couleur et fanfreluches pour se tourner avec du cuir noir ennuyeux qui dérobe les personnages de tout ce qui aurait pu faire d’eux des figures qui marque l’imaginaire. Mais le monde a changé et nous ne devrions pu nous en tenir aux standards d'un monde pré-Avengers. C'est comme pour le micro-onde, c'est une invention révolutionnaire qui a changé énormément nos modes de vies depuis son arrivée sur le marché, mais n'essayons pas de prétendre qu'il n'y a pas beaucoup de place à amélioration. C’est aberrant que de nos jours, les images les plus iconiques des films de X-Men soient des griffes et la lettre X! Les posters d’ensembles sont tous ennuyeux et uniformisent les personnages afin de s’assurer qu’on remarque à quel point ils sont similaires. Même le meilleur de la franchise qui s’approche plus de l’aspect plaisant et coloré du matériel d’origine leurs donnent tous le même uniforme.

Ils ont l'air de gang de motards farfelus.
J’ai l’impression que je suis surtout énormément déçu qu’une série de films de 14 ans d’âge, qui inclut Patrick Stewart, Ian McKellen, Hugh Jackman, Jennifer Lawrence, James McCavoy, Micheal Fassbender, Famke Janssen, Ellen Page, Kelsey Grammer, Kevin Bacon, Rose Byrne, Brian Cox et Peter Dinklage, nous a donné un total d’environ deux films et demis qui sont réellement marquants. Les citations des films de X-Men n’ont pas intégrés la culture populaire, la majorité des personnages ont comme plus grande vertu d’être joué par des acteurs qui peuvent leur donner une personnalité marquante et les scènes d’actions qui impliquent des gens aux pouvoirs diverses et visuels sont étonnamment sobres et terre-à-terre (sauf la finale de First Class et quelques parties de Last Stand).
Selon moi, la série de X-Men souffre de son statut de méga-franchise, puisqu’ils se concentrent trop sur les gigantesques événements grandioses et trop peu sur les personnages. L’intérêt principal des bandes-dessinées de X-Men tourne autour des personnages et leurs dynamiques, ce à quoi les films touchent, mais n’accordent pas suffisamment d’attention. Il y a une raison pour laquelle la franchise était considérée comme mourante jusqu’à ce que Matthew Vaughn s’implique dans First Class et centre l’intrigue autour de la dynamique entre Magneto et Xavier, une dynamique qui est reprise dans la suite, mais jamais avec la même qualité (la partie d’échec dans l’avion reste le moment le plus mémorable de Days of Futur Past). C’est une règle narrative de base, mais lorsque les actions arrivent à des personnages auxquels on peut s’identifier, l’intrigue provoque beaucoup plus d’investissement.

De plus, les films semblent être très peu intéressés par l’aspect X-Men de sa mythologie. Le fait que ces personnages sont supposés être une équipe est rarement le centre de l’intrigue (et encore une fois, c’est lorsque l’équipe de First Class s’assemble suite aux obstacles du film que nous avons droit à la séquence la plus satisfaisante). Pourtant, c’est cette dynamique qui donne tout l’attrait aux films et c’est dans leur façon de s’attacher les uns aux autres dans un monde qui les détestent et les rejettent qu’ils deviennent un groupe auquel nous pouvons nous attacher. Pourtant l’attachement populaire aux personnages est là, même si j’ai l’impression qui est apparu par pure surexposition et moins suite à des véritables moments qui ont marqués les gens. Days of Future Past n’avait pas besoin d’une ridicule séquence d’action avec le stade olympique balancé sur la Maison Blanche (aussi incroyable soit-elle visuellement) et le véritable poids dans cette séquence repose sur l’interaction finale entre Mystique, Xavier et Magneto qui aurait dû être tellement meilleures que ce qui arrive dans le produit fini. Je n’arrête pas de déclarer que les choses devraient être meilleures qu’elles sont sans vraiment m’étayer, mais je tiens à préciser que je parle toujours en fonction des acteurs qui se retrouvent dans ces scènes. Il va falloir faire un effort supplémentaire derrière la caméra pour accorder aux acteurs de ce calibre des scènes qui vont rendre les films de cette franchise digne d’atteindre le panthéon des grandes séries cinématographiques. Je suis époustouflé que aucun X-Men n’a encore fait le « plan séquence qui joint tous les personnages en train de se battre de leurs côtés lors du combat final » (ou s’ils l’ont fait, il était loin d’être aussi marquant que celui des Avengers puisque j’en n’ai aucun qui me vienne en tête), et c’est pourtant la série parfaite pour ce genre de moment.

De plus, ils manquent quelque peu de propos, un détail qui pourrait leur donner une réelle pertinence et faire oublier plusieurs de leurs détails. S’il y avait quelque chose de concret sous la surface, il serait plus facile d’oublier les problèmes de cette dite surface, mais dans ce cas-ci, il y a principalement du glaçage et très peu de gâteau en tant que tel, attirant énormément notre attention sur les problèmes du glaçage. Chaque film semble vouloir toucher à quelque chose et donner des indices de propos qui seraient super intéressants, mais semble les oublier à un moment ou à un autre. L’allégorie de l’homosexualité, les imageries de l’holocauste, la militarisation préventive, le vaccin contre les anomalies ou l’identité « déviante » sont toutes des choses sérieuses et intéressantes qui montrent le bout de leur nez quelque part dans ces 6 films (Wolverine Origins? Quoi?), mais aucun ne semble avoir quelque chose à dire sur quel que sujet que ce soit en dehors de la persécution c’est mal  (et ce n’est jamais le point du film, ils ne font que montrer des truands et notre morale de base déduit le reste).  

Je suis conscient que mon ton d’ensemble semble très négatif et semble approcher le tout avec beaucoup de mauvaise foi, mais je tiens à préciser que c’est parce que j’aime ces films que je les critiques de la sorte, histoire qu’ils deviennent meilleurs. Puisque mon éternelle clémence envers le cinéma fait que je suis capable de les apprécier, mais pas sans voir les problèmes qu’ils ont et prendre en considération les critiques très valides envoyées à leur égard. Ils sont biens, mais pourraient être tellement meilleurs (ils sont parmi mes personnages de bande-dessinée favoris) et leur adaptation semble toujours manquer la marque (de peu), ce qui est encore plus frustrant puisque tout ce potentiel gâché me déçoit. De plus, considérant l’argent qu’ils font et la direction que le prochain film semble prendre, ils n’ont pas l’air de vouloir changer trop leur formule de « Bryan Singer is good enough » pour réellement arranger les légers problèmes de cette série.


MUK

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