lundi 17 novembre 2014

Big Hero Six

Directeur : Don Hall et Chris Williams
Réalisé en 2014. Avec : Ryan Potter (Hiro), Scott Adsit (Baymax), T.J. Miller (Fred), Jamie Chung (Go Go), Damon Wayans Jr. (Wasabi) et Genesis Rodriguez (Honey Lemon).


Big Hero Six est un film très plaisant. Il est quelque peu prévisible et fait usage d’un grand nombre de clichés pour en venir au point. Par contre, il utilise tous ces raccourcis au service de l’établissement rapide d’une équipe de super-héros qui sont tous très divers et attachants. Tout cela pour dire qu’il est évident qu’ils cherchent à établir une franchise, mais j’ai eu tellement de plaisir que j’ai très hâte de voir la suite des choses. Ils réussissent à accomplir tout ce que je demande dans ce genre de film tout en offrant à la culture populaire un groupe de gens qui se distingue des images habituelles que l’on associe aux films plus populaires.

L’histoire de Hiro débute dans la plus grande tradition des histoires pour enfants, avec une tragédie. Puisque BHS est autant un film de super-héros qu’un film touchant à la famille, les amis et plus généralement aux relations interpersonnelles, il était crucial que nous ressentions la tragédie du jeune garçon et c’est la première réussite du film. En passant une bonne partie de l’histoire à établir l’importance de la relation d’Hiro avec les gens autour de lui, la perte qui s’ensuit devient alors plus touchante et la confusion, frustration et le sentiment d’abandon sont ressenti d’égale mesure par le personnage que par l’audience.


Dans l’ensemble des films pour enfants qui incluent un robot, même les plus réussit, ce dernier est quelque peu anthropomorphisé, il a des réactions et des semblants d’émotions qui servent à le rendre plus attachant ou plus facile de s’y identifier. Pas dans ce film-ci! (pour la partie sur l’anthropomorphisation, par pour l’attachement et l’identification). La plus fascinante caractéristique de Baymax c’est qu’il n’a aucune personnalité et pourtant devient immédiatement adorable. Il a si peu de traits physiques qu’il est très facile de projeter n’importe quelle émotion voulu par l’audience. Si Disney réussit leur clair objectif de faire de Big Hero Six une franchise, Baymax deviendra le personnage le plus populaire auprès des enfants qui à autant de personnalité que leur Ipad ou une balayeuse. L’adepte de science-fiction sourit à cette idée.*

Malgré la mise en place d’un clair groupe de héros, le film reste principalement à propos de Hiro qui surmonte la tragédie, qui apprend à mettre ses dons scientifiques à profit pour le bien commun et ne pas faire de combats de ruelles. C’est malheureux puisque le reste des personnages secondaires sont plus larges et ont moins de temps d’onde, ce qui leurs empêchent d’être aussi défini que le protagoniste. Le film manque des petites touches que chacun apportait aux décors colorés et festif. Par contre, ils sont aimable et leurs relations avec Hiro fait suffisamment fonctionner la dynamique de groupe. Cela rend ainsi l’obligatoire montage où ils apprennent à se servir de leurs gadgets et celui où ils développent leur travail d’équipe certains des plus forts moments du film (par contre, pour être juste, ils sont souvent les meilleurs parties de ce genre de films).


Il est aussi important de parler de l'amour pour la sience du film. Puisqu’en plus d’être un film de super-héros sur l’importance des relations interpersonnelles (elles sont bonnes pour nous), BHS est aussi un manifeste enthousiaste sur l’importance de la science. La première séquence qui introduit le gadget développé par Hiro devant les enseignants du collège me rappelait mon excitation lorsque Jimmy Neutron entrait pour la première fois dans sa cabane, me donnant par la suite le gout de construire mon propre chien robot. J’avais réfléchi aux détails possibles des façons de développer une sorte de robot répondant aux commandes vocales (autant que mon cerveau d’enfant de 10 ans pouvait assimiler ce genre de procédé). Je n’ai jamais donné suivi à ces réflexions et j’ai fini par laisser tomber les sciences nature pour me tourner vers le cinéma. Mais si j’avais eu un esprit un peu plus axé vers les sciences, j’aurais probablement cité ce moment comme le début d’un mon intérêt marqué! Tout cela pour dire que Hiro et les Big Hero Six sont exactement le genre de personnages qui peuvent déclencher un intérêt et de l’excitation pure chez les enfants (donnant encore plus d’importance à la nécessaire diversité du groupe, interpelant le plus large groupes d’enfants possibles afin que tous se sentent les bienvenus dans ce milieu crucial).

En conclusion, Big Hero Six est un film chaleureux pour toute la famille qui n’hésite pas à intégrer des éléments plus sombres rendant le film plus nuancé et subtil. Cette introduction à un nouveau groupe de super-héros fait va faire du bien au paysage des personnages de franchises commerciales pour enfant qui est dû pour un peu de diversité. Le film utilise le genre populaire du moment des films de super-héros pour glisser une histoire avec un cœur et un cerveau à une génération qui a besoin d’entendre des choses aussi intelligentes.

MUK


*De plus, il devient de plus en plus clair que une invasion par robots ne se fera pas par des êtres métalliques ténébreux aux yeux de feux qui sont froids et redoutables, mais bien avec des machines attachantes et câlines qui peuvent beaucoup plus facilement s’infiltrer sans aucune suspicion.

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