Directeur : Emmanuel Mouret
Réalisé en 2015. Avec : Emmanuel Mouret (Clément), Virginia Efira (Alicia Bardery), Anais Demoustier (Caprice) et Laurent Stocker (Thomas)
Bande-annonce : https://www.youtube.com/watch?v=3MK9kZaVde0
Synopsis : Un homme se retrouve au centre d'un triangle amoureux lorsqu'il trompe la femme de ses rêves avec une pétillante rouquine.
Clément (Emmanuel Mouret)
est professeur au primaire et amateur de théâtre. Il s’éprend tout
particulièrement d’une magnifique actrice, Alicia Bardery (Virginie Efira), la
femme idéale de laquelle il ne rate aucune performance. Un heureux concours de
circonstances l’amène à être tuteur pour le neveu de cette dernière et
lorsqu’il prend le courage de l’inviter à sortir, les choses se déroulent très
bien et le bonheur parfait s’ensuit.
Rien ne pourrait déranger
cette vie parfaite avec cette femme parfaite, sauf Caprice (Anaïs Demoustier),
une jeune actrice amateur qui s’amourache de Clément. Il trompe sa gracieuse
Alicia pour un soir seulement avec cette pétillante rouquine. Comment les
choses-vont-elles s’arranger pour le pauvre Clément qui n’a rien à se reprocher
puisque Caprice est clairement folle? Comment la situation pourrait-elle
s’arranger sans qu’il n’ait à prendre une décision ou être proactif d’une
quelconque façon? Il est pratique d’avoir un scénario qui nous décrit sans
arrêt comme un charmeur incroyable dans ces situations.
Le mythe entier de
« Clément », et la seule chose capable de nous convaincre de la
plausibilité d’un tel scénario, serait la performance de Mouret qui s’écrit un
rôle dans lequel il peut se permettre de traiter aussi mal deux femmes sans
avoir l’air d’un parfait abruti (il échoue). Malheureusement, en dehors de ses
talents de maladroit lorsqu’il est nerveux ou se bat avec des béquilles, son
jeu ne prend jamais vraiment vie à l’écran. Il est endormi et détaché de tout
ce qui se passe autour de lui, contrastant complètement avec les deux femmes investies
dans un film, et un personnage, qui est tout autre que celui qui nous est
présenté.
L’intrigue amoureuse se
présente pendant les premières 30 minutes et le reste du long métrage s’étend
sur l’indécise loque qui se retrouve dans la situation si fâcheuse d’avoir
trompé sa copine qui prend incroyablement bien cette indiscrétion. Jamais n’est
remis en question l’idée que cette histoire d’un soir n’est aucunement la faute
de Clément, qui n’a absolument rien à se reprocher! Ce point est répété
plusieurs fois dans le texte pour rester dans l’esprit d’un film qui tient
fermement à cette idée. Sans le charisme ou la présence à l’écran nécessaire,
il ne reste à Clément que ses éternelles bonnes intentions. Il est un gentil
garçon maladroit et nerveux qui ne veut jamais de mal à personne, ainsi, il
mérite le pardon et tout ce qu’il désire, ou du moins la femme parfaite.
Les actrices principales
évoquent beaucoup de sympathie, puisqu’elles se retrouvent avec des rôles qui
ne servent que l’évolution de l’homme au centre du triangle amoureux. Anaïs
Demoustier jouait avec autant de conviction une personnage malmenée par le
scénario qui devait convaincre à elle seule qu’il y avait une présence dont
elle tombait amoureuse. Elle amenait du charme à une figure qui devait agir de
façon excentrique parce que le scénario exigeait d’elle qu’elle soit folle. De
son côté, Virginie Efira n’avait absolument rien à interpréter en dehors d’une
idyllique présence qui existe pour récompenser le protagoniste d’être si
gentil.
Lorsqu’on nous dit plus
souvent à quel point il est charmant que de fois où on le ressent vraiment, il
y a un problème. Le protagoniste est entouré de personnages tous beaucoup plus
intéressants ou…présents, qui sont amis ou amoureux de cet individu, en étant
tous des êtres plus digne d’intérêt. Caprice
est un anneau de gens qui gravitent autour d’un centre dont la masse est si
insignifiante que rien n’arrive à prendre forme.
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