Directeur : Christopher McQuarrie
Réalisé en 2015. Bande-annonce : https://www.youtube.com/watch?v=gOW_azQbOjw
Synopsis : Le retour des aventures de Ethan Hunt et sa bande de compagnons qui doivent sauver (encore) le monde d'une autre dangereuse menace.
Réalisé en 2015. Bande-annonce : https://www.youtube.com/watch?v=gOW_azQbOjw
Synopsis : Le retour des aventures de Ethan Hunt et sa bande de compagnons qui doivent sauver (encore) le monde d'une autre dangereuse menace.
L’échec de la franchise Die Hard pourrait être expliqué par la
progressive incompréhension de ce qui rendait le personnage de John McClane
intéressant, le blanchissant jusqu’à le rendre méconnaissable dans A Good Day to Die Hard. Mission : Impossible, aussi à sa
cinquième production, a adoptée l’approche opposée en resserrant chacune de ses
installations (un peu plus) sur qui est Ethan Hunt (Tom Cruise, toujours), un
super-espion qui était plus ou moins anonyme au début de sa carrière. Rogue Nation offre une des expériences
les plus complètes de film d’espionnage, avec des personnages intéressants et
de l’action à couper le souffle parfaitement orchestrée.
Hunt et sa troupe d’amis se
retrouvent (encore une fois) à devoir travailler en dehors des lignes permises,
puisqu’ils affrontent un ennemi invisible et que l’IMF (Impossible Mission
Force) n’est plus. Après les événements de Ghost
Protocol, les autorités américaines ont finalement réalisées, dans une
agréable touche de commentaire auto-réflectif, que le monde se retrouve
toujours à être sauvé in-extremis.
Tous ont cliqué que les
talents de l’équipe de Hunt dépendent surtout de l’homme derrière le rideau, le
scénariste qui, pour respecter les conventions cinématographiques de tension
maximale, crée des enjeux impossible avec des chances de réussites de 1 sur
1 000 000 qu’ils arrivent à surmonter au dernier instant. Ainsi,
privés de ressources substantielles et de l’aide d’une agence quelconque, les
héros doivent faire preuve d’ingéniosité pour (encore) sauver le monde
(toujours)!
En dehors d’une
réalisation impeccable et d’un montage serré qui fait ressortir toute la
tension et l’énergie de chaque séquence d’action, le film accompli le tour de
force de comprendre qui sont réellement ses personnages. Hunt est ici très
faillible et il s’avère qu’il ne peut pas accomplir seul toutes les acrobaties
du monde et s’en sortir indemne, ajoutant encore plus de stress lorsqu’il doit
retenir son souffle pendant trois minutes et que tout ne va pas (encore) comme
prévu. Aussi peu que ce soit apparent, il vieillit et l’importance de l’équipe
qui le supporte devient cruciale. Il est évident que Tom Cruise est la vedette
du film, mais l’équipe d’IMF est une partie intégrante de qui il est.
Le nouvel ajout à
l’équipe s’approprie une bonne partie du film. Ilsa Faust (Rebecca Ferguson) se
pointe sans crier gare dans la vie d’Hunt et sa complexité et profondeur
deviennent rapidement évidentes. Une autre agente dévouée aux allégeances douteuses
qui est desservi par le système auquel elle dévoue sa vie. Malgré l’ingratitude
de son travail, elle continue à faire son devoir, tête baissée avec grande ténacité
et professionnalisme. Elle agit parfaitement comme miroir de Hunt et permet un
regard neuf sur cet univers auquel nous sommes maintenant habitués, après
quatre long-métrages.
Le rythme est bien
balancé avec de nombreuses scènes d’actions toutes distinctes et plus réussites
les unes que les autres. La finale par contre joue plus sur un niveau
intellectuel et n’essaie même pas d’accoter ce qui est venu dans les scènes
précédentes. Cela laisse sur la faim côté finale grandiose, mais c’est une
décision logique et qui reste intéressant en soi.
Après cinq films, cette
franchise a finalement compris l’attrait de ses personnages et le simple attrait
d’apprécier la compagnie de cette étable de camarades disparates qui ont tant d’historique.
Il est trop tôt pour le couronner meilleur de la franchise, mais il est encourageant
de constater que cette dernière ne s’essouffle pas et que l’âge de sa vedette
ne ralenti rien, bien au contraire!
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