mercredi 12 août 2015

Mission : Impossible - Rogue Nation

Directeur : Christopher McQuarrie
Réalisé en 2015. Bande-annonce : https://www.youtube.com/watch?v=gOW_azQbOjw
Synopsis : Le retour des aventures de Ethan Hunt et sa bande de compagnons qui doivent sauver (encore) le monde d'une autre dangereuse menace.



L’échec de la franchise Die Hard pourrait être expliqué par la progressive incompréhension de ce qui rendait le personnage de John McClane intéressant, le blanchissant jusqu’à le rendre méconnaissable dans A Good Day to Die Hard. Mission : Impossible, aussi à sa cinquième production, a adoptée l’approche opposée en resserrant chacune de ses installations (un peu plus) sur qui est Ethan Hunt (Tom Cruise, toujours), un super-espion qui était plus ou moins anonyme au début de sa carrière. Rogue Nation offre une des expériences les plus complètes de film d’espionnage, avec des personnages intéressants et de l’action à couper le souffle parfaitement orchestrée.

Hunt et sa troupe d’amis se retrouvent (encore une fois) à devoir travailler en dehors des lignes permises, puisqu’ils affrontent un ennemi invisible et que l’IMF (Impossible Mission Force) n’est plus. Après les événements de Ghost Protocol, les autorités américaines ont finalement réalisées, dans une agréable touche de commentaire auto-réflectif, que le monde se retrouve toujours à être sauvé in-extremis.

Tous ont cliqué que les talents de l’équipe de Hunt dépendent surtout de l’homme derrière le rideau, le scénariste qui, pour respecter les conventions cinématographiques de tension maximale, crée des enjeux impossible avec des chances de réussites de 1 sur 1 000 000 qu’ils arrivent à surmonter au dernier instant. Ainsi, privés de ressources substantielles et de l’aide d’une agence quelconque, les héros doivent faire preuve d’ingéniosité pour (encore) sauver le monde (toujours)!

En dehors d’une réalisation impeccable et d’un montage serré qui fait ressortir toute la tension et l’énergie de chaque séquence d’action, le film accompli le tour de force de comprendre qui sont réellement ses personnages. Hunt est ici très faillible et il s’avère qu’il ne peut pas accomplir seul toutes les acrobaties du monde et s’en sortir indemne, ajoutant encore plus de stress lorsqu’il doit retenir son souffle pendant trois minutes et que tout ne va pas (encore) comme prévu. Aussi peu que ce soit apparent, il vieillit et l’importance de l’équipe qui le supporte devient cruciale. Il est évident que Tom Cruise est la vedette du film, mais l’équipe d’IMF est une partie intégrante de qui il est.

Le nouvel ajout à l’équipe s’approprie une bonne partie du film. Ilsa Faust (Rebecca Ferguson) se pointe sans crier gare dans la vie d’Hunt et sa complexité et profondeur deviennent rapidement évidentes. Une autre agente dévouée aux allégeances douteuses qui est desservi par le système auquel elle dévoue sa vie. Malgré l’ingratitude de son travail, elle continue à faire son devoir, tête baissée avec grande ténacité et professionnalisme. Elle agit parfaitement comme miroir de Hunt et permet un regard neuf sur cet univers auquel nous sommes maintenant habitués, après quatre long-métrages.

Le rythme est bien balancé avec de nombreuses scènes d’actions toutes distinctes et plus réussites les unes que les autres. La finale par contre joue plus sur un niveau intellectuel et n’essaie même pas d’accoter ce qui est venu dans les scènes précédentes. Cela laisse sur la faim côté finale grandiose, mais c’est une décision logique et qui reste intéressant en soi.

Après cinq films, cette franchise a finalement compris l’attrait de ses personnages et le simple attrait d’apprécier la compagnie de cette étable de camarades disparates qui ont tant d’historique. Il est trop tôt pour le couronner meilleur de la franchise, mais il est encourageant de constater que cette dernière ne s’essouffle pas et que l’âge de sa vedette ne ralenti rien, bien au contraire!

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