Directeur : Shion Sono
Réalisé en 2015. Bande-annonce : https://www.youtube.com/watch?v=2oHwr88M0iY
Synopsis : Un musicien ambitieux et sans talent se retrouve sous le charme magique de sa fidèle tortue à qui il doit son succès.
Vu dans le cadre de Fantasia 2015.
Réalisé en 2015. Bande-annonce : https://www.youtube.com/watch?v=2oHwr88M0iY
Synopsis : Un musicien ambitieux et sans talent se retrouve sous le charme magique de sa fidèle tortue à qui il doit son succès.
Vu dans le cadre de Fantasia 2015.
Il est difficile de
savoir par où approcher Love & Peace.
Le scénario prend tellement de détours inattendus et saute tant d’un genre à l’autre
sans crier gare que les angles d’approches sont multiples. Présenté comme une
histoire classique de montée vers la gloire, avec le prix inévitable d’un trop
gros égo, le tout prend un détour pour s’investir grandement dans un conte de noël
aux pincées de Toy Story 2 et
terminer sur les feux d’artifices d’un film de Kaiju (film de monstres géants
japonais, popularisés par Godzilla).
Si l’intrigue éclectique
ne vous attire pas, rester en loin, puisque le long métrage ne s’excuse jamais
pour ce qu’il est et n’hésite à pousser le plus loin possible ses concepts
complètements loufoques. C’est un drame fantastique pour enfants (de noël!) et
s’amuse énormément avec toutes les idées que cela implique.
Ryoichi est un perdant.
Un musicien amateur qui travaille dans un bureau où il se fait constamment
ridiculiser pour tout et rien. C’est un has-been qui n’a jamais été quoi que ce
soit, un homme aux gigantesques ambitions qui n’a rien pour lui. Un jour, sur
un coup de tête il décide de s’acheter une tortue qu’il baptise Pikadon
(croyant à tort faire hommage à un kaiju) sur laquelle il met toute la pression
de ses ambitions ratées et de sa malchance quotidienne. Pikadon est celui qui
va lui amener succès et gloire! Jusqu’à ce que, sous la pression de ses pairs,
il décide de jeter sa seule amie aux toilettes.
Il faudrait plusieurs
paragraphes pour entrer dans les complexités de l’intrigue, mais pour faire
court, Pikadon tombe sur une famille prête à le recueillir dans les égouts qui
lui permettent aussi de réaliser les vœux de son maître. C’est dans ce repaire
des jouets et animaux abandonnés que les couches thématiques se mettent à se
superposer pour offrir une large histoire sur l’ambition, l’égo et ce désir
humain d’en vouloir toujours plus et les conséquences sur l’entourage.
Malgré la lourdeur
apparente de thèmes, ils sont approchés avec des sensibilités si ludiques et
colorées, que le film ne donne jamais l’impression d’être moralisateur. Ce
message est enrobé d’une papier-cadeau de pop japonais si accessible et amusant
qu’il donne fait du film d’abord et avant tout un divertissement familial. L’appréciation
des adultes n’est pas retirée pour autant le scénario ébahi à chaque tournure
saugrenue qu’il entreprend et impressionne encore plus par l’attention apportée
à chaque virage.
Pour faire simple, on se
demande plus qu’autre chose, tout au long du film, «vont-ils vraiment aller jusque-là? »
et la réponse est toujours un oui résonnant. Et le tout est accompli avec tant
d’énergie, de bonne volonté et de confiance qu’il est difficile de ne pas être
charmé par cette aventure hétéroclite.
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