Liste de films pas tout à fait dans mon top 20, mais
qui en étaient proche et méritent d’être célébrés ou mentionnés. Mon retour sur
2016 accomplit deux objectifs : me faire plaisir en parlant de films que
j’aime et partager des recommandations pour l’année qui se termine. Ajouter 15
films à ma liste des favoris accomplit ces deux objectifs, alors je ne vois
aucune raison de ne pas le faire! (Ordre alphabétique)
Débutant l’année en beauté, Charlie Kaufman nous a
emportés dans un univers d’animation en volume (ou « stop-motion »)
qui reflète la vision d’un homme constamment rongé par ses anxiétés. Après Synecdoche, New York et ses nombreux
scénarios de qualité, Kaufman continue sa filmographie impeccable. Point bonus
pour le meilleur moment musical de l’année avec Girls Just Wanna Have Fun.
Je ne serais pas fidèle à moi-même si je ne
mentionnais pas le point culminant – à ce jour – de l’univers narratif Marvel
qui s’étire sur des années et plus d’une dizaine de films. Amusant, excitant et
même poignant, ils savent exactement ce que ces films ont besoin d’être et Civil War est un exemple du mieux qu’ils peuvent faire.
Captain Fantastic
La meilleure interprétation de « Sweet Child O’
Mine » depuis Step Brothers.
Edge of Seventeen
Il faut célébrer un film qui ancre si profondément sa
perspective dans le regard d’une jeune adolescente et puisse à la fois la
critiquer, en rire, tout en la prenant au sérieux. Hailee Steinfeld démontre
l’étendue de son jeu, autant comique que dramatique dans le meilleur film
« d’ados » de l’année!
Rares sont les films cette année qui ont généré autant
de discussion quant aux nuances et à la complexité du propos. Verhoeven joue
comme un maître avec son ton, créant un objet curieux et séduisant et Huppert
offre l’une des performances les plus nuancées et cryptiques de l’année. On en
sort en n’étant pas certain d’avoir compris cette femme et je ne crois pas que
nous étions supposés.
Seul Richard Linkater peut faire un film aussi
maitrisé qui semble aussi simple et sans effort. Sans scénario apparent, les
garçons de l'équipe de baseball profitent du dernier weekend de liberté en
passant du temps ensemble tout en étant charmants et légèrement idiots. Le
regard de Linklater est aussi subtil que toujours, permettant une rencontre en
terrain neutre entre le sujet et son spectateur qui nous laisse nous faire notre
propre idée de la situation.
Un autre coup de circuit pour Taika Waititi, qui sait
mêler humour et charme avec simplicité. L’aventure du duo formé de Julian
Dennison et Sam Neill nous emporte au cœur des denses forêts néo-zélandaises comme
on aurait voulu que The Hobbit le
fasse.
Jackie
Un portrait fascinant et complexe d’une femme digne et
forte, avec une Natalie Portman qui fait forte compétition à Isabelle Huppert
dans la catégorie d’actrice de l’année. Avec une trame sonore d’une
compositrice à surveiller (Mica Levi) et une apparition surprise de Greta Gerwig
qui ravit toujours.
La La Land
Une comédie musicale comme on les aime (pour ceux qui
les aiment). Une merveille technique, des acteurs de forts calibres, une trame
sonore marquante et des émotions plus grandes que nature font de La La Land le film à ne pas manquer en
cette période des fêtes!
Enfin arrive-t-on à réussir un film « occidental »
sincère sur la difficile crise identitaire d’un immigrant déraciné dont la vie
de privilège n’arrive pas à effacer les tourments du passé. Les individus
délocalisés sont de plus en plus courants et ce sont des conversations qu’il
nous faudra avoir de plus en plus sur une planète en mélange culturel constant.
Un documentaire dans lequel Robin des Bois rencontre Danny Ocean!
Après un premier film bien plaisant, Nicholas Stoller
revient avec une suite qui prend la sage décision de refaire la formule…mais
pas trop. Ainsi, les éléments familiers que l’on aime sont de retour, mais les
enjeux émotionnels sont différents et Zac Efron continue de grandir en tant que
maître de la comédie.
Pays
Après Guibord
s’en va-t-en guerre, Mommy et Embrasse-moi comme tu m’aimes, les films
québécois dans une version légèrement altérée de notre réalité sont la valeur
la plus sure de notre cinéma des dernières années. Pays prend place sur une ile-pays inventée au large des côtes
canadiennes et s’intéresse à la place de 3 femmes dans le monde des
négociations politiques. La perspective est intéressante et les subtils moments
comiques font une réussite modeste du dernier film de Chloé Robichaud.
Qu’on aime ou qu’on déteste, Sausage Party laisse sa trace. Une comédie qui offense, mais qui
utilise cette frustration pour souligner une absurdité de notre réalité. Il
transpose le tout dans une épicerie « religieuse » pour en venir au
propos le plus agressivement athée que j’ai vu au cinéma cette année.
Shin Godzilla
Comédie parodique surprise qui fut discrètement mise
en salles pour seulement quelques soirs, Shin
Godzilla est un objet fascinant et ambitieux qui se réapproprie la vedette
du cinéma Kaiju pour la ramener à sa fonction première : le commentaire
social sur la situation de l’État nippon qui l’a enfanté.
Aucun commentaire:
Publier un commentaire