mercredi 3 août 2016

I Am Not a Serial Killer

Directeur : Billy O' Brien
Réalisé en 2016. Bande-annonce : https://www.youtube.com/watch?v=g3pM1j57wfs
Synopsis : un jeune garçon doit apprendre à vivre avec son diagnostic de sociopathie et un tueur dans les environs qui met tout le voisinage à cran.
Vu dans le cadre de Fantasia 2016.


Les sociopathes/psychopathes sont un sujet populaire dans la culture télévisée/cinéma des dernières années. I Am Not a Serial Killer approche ce sujet d’un angle nouveau qui est rafraichissant et explore un côté humain plus « réaliste » de ce diagnostic. Les troubles sociaux de John (le jeune Max Records de Where the Wild Things Are) ne sont pas un secret qu’il doit dissimuler, il consulte un thérapeute et ses proches sont au courant, l’aidant dans ses luttes quotidiennes. Il découvre aussi le sombre secret de son voisin avec qui il pourrait avoir bien plus en commun qu’il ne l’aurait cru.

Le film se divise en deux segments dans la vie de John : son espionnage du voisin, Crowley, (Christopher Lloyd) aux habitudes nocturnes mystérieuses et le drame quotidien avec une famille qui mènent leurs propres vies autour d’un adolescent troublé. Ce second aspect est le mieux réussit et ancre le récit dans des relations et un drame identifiable qui ne nécessiterait pas de tueur en série pour fonctionner.

Le principal problème du film, qui reste malgré tout une réussite, sont les deux récits qui sont un peu trop déconnectés pour offrir une expérience satisfaisante. Les diverses scènes où John observe Crowley de loin (je suis volontairement vague pour conserver le mystère) deviennent rapidement répétitives et le film aurait bénéficié de plus de temps de « socialisation » avec des proches de John, que ce soit sa sœur, sa mère ou son thérapeute. Ce sont ces dynamiques interpersonnelles qui rendent ce film rafraichissant et les étayer n’y auraient pas fait de tort. Malgré une dizaine de minutes en trop (passées sur le « mystère » qui devient évident assez rapidement), I Am Not a Serial Killer reste un drame satisfaisant et assez différent pour valoir le détour.

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