Directrice : Rebecca Miller
Réalisé en 2016. Bande-annonce : https://www.youtube.com/watch?v=XbJ49IUyCcA (à ne regarder que si vous n'avez pas peur des bande-annonces qui révèlent tout le film, allant jusqu'à la dernière scène.)
Synopsis : une femme (la toujours charmante Greta Gerwig) tombe en amour avec un homme (Ethan Hawke) dont le mariage ne va pas particulièrement bien.
Réalisé en 2016. Bande-annonce : https://www.youtube.com/watch?v=XbJ49IUyCcA (à ne regarder que si vous n'avez pas peur des bande-annonces qui révèlent tout le film, allant jusqu'à la dernière scène.)
Synopsis : une femme (la toujours charmante Greta Gerwig) tombe en amour avec un homme (Ethan Hawke) dont le mariage ne va pas particulièrement bien.
Homme en crise de la quarantaine, dans un mariage
malheureux, tombe amoureux d’une jeune femme dynamique et rayonnante. Nous
avons tous déjà vu cette histoire des dizaines de fois et Maggie’s Plan est au courant. C’est pour cette raison que Rebecca
Miller (scénariste et réalisatrice) n'y dédie que le premier acte de son
histoire. Ce n’est qu’après le premier tiers que l’intrigue
se dévoile réellement pour devenir quelque chose de plus original que prime
abord : une perspective féminine sur cette histoire.
La mise en situation étant un territoire déjà visité,
nous avons surtout affaire à des archétypes ; les trois principaux étant :
la jeune femme excentrique et rêveuse, l’homme brillant, mais qui n’atteint pas
son plein potentiel et sa femme, une mégère frigide, qui le retient au
sol. Cette partie fait tant partie de notre lexique cinématographique que nous sommes d'abord pratiquement sur le pilote
automatique. Il y a une efficacité et une fluidité narrative dans cet acte qui démontre
une véritable maîtrise, mélangeant avec aise la comédie et le drame.
Lorsque nous n’avons écouté qu’une demi-heure et
l’homme a déjà laissé sa femme méchante pour son nouvel amour, où va-t-on par
après? C’est ainsi que la véritable histoire débute. On cherche à dépasser ce
point conventionnel pour aller plus en profondeur dans son exploration des relations. On cherche à se réapproprier des archétypes en mettant
de l’avant leurs failles et étant critique, tout en arrivant à les apprécier
pour leurs qualités. Il n'y a pas d'antagoniste à cette histoire, juste une série de gens qui cherchent à vivre leurs vies du mieux qu'ils peuvent. Malheureusement, puisque l’intrigue prend une plus grande place, le
scénario coule un peu moins bien qu’en premier partie, devenant plus mécanique
par moments. Toutefois, cette perte d’efficacité est au service d’une
progression originale, donc elle est plus facile à excuser.
La majorité des petits accrochages peuvent être
oubliés, puisque nous sommes trop occupés à être charmés par Greta Gerwig et son
magnétisme naturel. Elle met ici sa personnalité d’ « enfant qui joue
à l’adulte » au service d’un scénario parfaitement approprié. Elle est
supportée par Ethan Hawke, qui évoque sans surprise son rôle de la trilogie Before, particulièrement Before Sunset, et Julianne Moore qui
sort de sa zone de confort pour incarner une académicienne beaucoup plus sévère
qu’aux habitudes de l’actrice. Au final, une visée unique et un trio d’acteurs
remarquables compensent pour quelques lacunes de réalisation et de rythme.
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