Directeur : Angus McLane & Andrew Stanton
Réalisé en 2016. Bande-annonce : https://www.youtube.com/watch?v=MKJA-VLpiCo
Synopsis : Dory se rappelle soudainement qu'elle a une famille et, accompagnée de Marlin et Nemo, entreprend de partir à l'aventure pour aller la retrouver!
À chaque nouveau film de Pixar, l’inévitable question
se pose : où se situe le film dans l’ensemble de leur filmographie? Avant Cars 2, le consensus était presque universellement
positif, mais depuis cette suite, ils ont fait quelque faux pas et réalisés certains
films qui, sans être mauvais, sont d’une qualité médiocre (une déception pour
cette compagnie). Ainsi, sans être transcendant, Finding Dory vient se situer entre ces deux classes (incroyable ou
médiocre) de films de Pixar qui sont, à leur meilleur, sympathique et attachant.
Mon gros problème avec Finding Dory vient du handicap de sa protagoniste. Problème
introduit dans le premier film, il servait de point de comédie, d’élément
thématique quant à la perception du père sur les handicaps et d’outil
scénaristique qui peut être remanié selon les besoins du scénario. Dans la
suite, puisque l’attachant poisson bleu est mise de l’avant, la main des
scénaristes se fait beaucoup plus sentir et il devient trop évident lorsqu’elle
doit se souvenir et lorsqu’elle doit oublier. On tente de construire une
intrigue concrète autour de ce problème, mais, en dehors de quelques moments,
sa mémoire débloque toujours à des moments clés simplement parce que le
scénario le nécessite. Le problème est trop abstrait pour être attaqué de front
et une situation si peu défini (elle oublie…tout! Sauf certains trucs!) mène à
des situations qui abusent de ce manque de définition.
Par contre, la force de Pixar réside dans leur
capacité à construire des aventures à travers des endroits anodins qui
permettent de rencontrer divers obstacles et alliés originaux et amusants qui
distraient du fait que l’intrigue est si simple (on veut souvent surtout se rendre au point X). Finding Dory ne fait pas exception en se
promenant à travers un parc aquatique dans lequel réside un requin-baleine
myope, un béluga aux maux de tête, une pieuvre à 7 tentacules, une palourde
bavarde et j’en passe. Le thème des handicaps à surmonter reste omniprésent et
donne à cette franchise un propos inspirant qui encourage à surpasser toutes
situations en prenant avantage de ses désavantages.
Dans cette aventure sont entremêlés Marlin et Nemo,
qui continuent de développer leur relation et qui restent les points forts du film.
Il est ainsi désolant qu’ils ne soient pas les vedettes du film, mais si Pixar
s’enlignent pour une trilogie Finding,
il est juste que chacun ait droit à son film qui l’approfondit tout en agrandissant
la mythologie de cet univers sous-marin. Malgré le problème central du
scénario, Finding Dory reste drôle et
mignon et suffisamment propulsif et créatif pour que les quelques problèmes n’empiètent
pas trop sur notre plaisir.
Aucun commentaire:
Publier un commentaire