Directeur : Jon Favreau
Réalisé en 2016. Bande-annonce :
https://www.youtube.com/watch?v=5mkm22yO-bs
Synopsis : le jeune Mowgli vit une aventure dans la
jungle en compagnie d'animaux loquaces.
Le choix de n’utiliser que des effets d’infographie,
avec une unique composante en prise de vue réelle, pour adapter un classique du
cinéma d’animation est logique. The
Jungle Book est la version moderne d’un film animé pour toute la famille! Ce
voyage dans une jungle resplendissante nous montre à quel point nous sommes
rendus loin en termes de d’effets générés à l’ordinateur. Malheureusement, le
scénario n’est pas à la hauteur du travail mis sur le visuel et notre seul
point d’ancrage est un jeune acteur à son premier rôle qui doit interagir avec
des écrans verts. Par conséquent, il faut un certain temps avant de bien s’immiscer
dans le récit qui nous est présenté.
N’ayant pas eu la chance d’y aller en 3D, les premières
scènes du film étaient étrangement distantes. Le monde virtuel qui était
présenté ne se laissait pas aussi facilement intégrer qu’il devrait et l’acteur
principal, Neel Sethi, offre la performance la plus faible de tout le film, un
rôle qui aurait pourtant servi de point d’entrée dans le monde. Lors des
premiers chapitres, l’intrigue change de direction à toutes les 5 minutes, ne
permettant jamais de se placer confortablement. Ainsi, il faut attendre l’arrivée
de Baloo (Bill Murray), pour que le tout prenne forme. Ce n’est qu’à la
première chanson que le film acquiert un rythme accrocheur.
L’atmosphère du film aurait bénéficié d’un numéro
musical supplémentaire (sinon deux), puisque l’utilisation si moindre des
séquences musicales crée une confusion sur le genre. Il faut attendre la moitié
d’un long-métrage d’aventure avant de se faire balancer des codes du genre
musical à deux reprises, la première n’étant pas une pleine séquence, mais plutôt
deux personnages qui chantent ensemble jovialement. Ainsi, dans tout le long
métrage, il n’y a qu’un seul segment qui pourrait être qualifié de « comédie
musicale ». Heureusement, les deux interprétations fonctionnent à
merveilles!
C’est d’autant plus fâcheux de constater lors du
générique que la chanson du serpent Kaa (interprété par Scarlett Johansson, qui
ne cesse de révéler des talents) fut bel et bien enregistrée, mais laissée hors
du film. Elle aurait pourtant mieux fait passer l’exposition aléatoire non-essentielle
à l’intrigue que ce personnage nous balance sans aucune subtilité. L’ensemble
des performances vocales est d’une qualité impressionnante ; Ben Kingsley,
Christopher Walken, Lupita Nyong’o et Bill Murray amènent l’humanité nécessaire
à cette production. Par contre, personne n’est à la hauteur de Idris Elba, qui
règne sur ce film avec sa voix dominante et crée à lui seul la menace qui plane
sur la vie du protagoniste.
The Jungle Book est une expérience cinématographique pour toute la
famille qui est somme toute assez satisfaisante, mais qui prend un peu trop de
temps à trouver un équilibre satisfaisant pour être considéré comme une réussite
totale.
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