mercredi 6 avril 2016

Deadpool

Directeur : Tim Miller
Réalisé en 2016. Bande-annonce : https://www.youtube.com/watch?v=ZIM1HydF9UA
Synopsis : le pauvre mercenaire au coeur tendre Wade Wilson trouve l'amour, mais choppe un cancer! Il tente un remède expérimental qui le défigure, mais lui permet de se régénéré constamment, il devient donc un super-héros particulièrement violent.


De toutes les commentaires négatifs que j’imaginais écrire à propos de Deadpool, qu’il se prenne trop au sérieux était le dernier que j’avais envisagé. Pourtant malgré toutes ces belles paroles cherchant à se différencier des films de super-héros traditionnels, ses blagues, sa violence gratuite et ses quelques commentaires auto-dérisoires, ce film tient à joindre le club des « vrais ». Au final, nous avons quelques séquences vraiment distrayantes parsemées d’un barrage incessant de blagues qui couvrent un large éventail d’humour au milieu d’une structure banale et abominablement prévisible.

La simple idée d’amener le personnage au grand écran semble avoir satisfait les scénaristes à un tel point qu’ils n’ont pas cherchés à pousser leur histoire plus loin qu’il ne le fallait. Par contre, ils veulent s’en tirer en glissant quelques blagues auto-dérisoires. Malheureusement, après avoir souligné le cliché ennuyeux, ils l’intègrent sans ciller dans leur histoire. Ainsi, chaque moment où Ryan Reynolds n’est pas en train de balancer gag après gag, le film s’arrête pour nous servir des scènes sorties du « Guide de l’origine du super-héros 101 ».

Le méchant est encore moins mémorable que la majorité des autres films de Marvel (on parle de ceux qui nous ont concoctés Malekith dans Thor : The Dark World, alors c’est beaucoup dire) et les scènes qui tentaient péniblement de mettre en place une intrigue arrêtaient presque le film pour nous ennuyer. Le personnage féminin servait principalement à motiver les actions du protagoniste, mais on lui offrait juste assez de caractéristiques distinctes pour ne pas être offensante dans son rôle générique. Il ne semble pas qu’elle ait réellement continué d’avoir un vie quelconque durant les mois (années?) pendant lesquels Wilson devenait Deadpool.

Mais il faut donner du crédit où il se doit et le film veut être la version « pour jeunes ados de 13-15 ans » du film de super-héros et il accomplit cette tâche à merveille. Les blagues inappropriés s’enchainent coup à coup et ils réussissent quelques moments de génie comique qui fonctionneront à variant degrés selon votre sens de l’humour (la blague de Liam Neeson m’a plié en deux pendant 2 solides minutes). De plus, le costume est une merveille et cette version de Colossus est un bon co-équipier pour l'hyper-actif Deadpool.

La violence et l’énergie de la première scène de combat, qu’ils réussissent à étirer sur la moitié du film, aide beaucoup et le personnage de Deadpool en costume est agréable à voir à l’écran. Il nous offre exactement le produit vendu et il est fâcheux que le film dans lequel il existe ne soit pas à la hauteur de son originalité. Avec un peu de chance, voyant le grand succès du film, le studio accordera plus de liberté à la suite et celle-ci pourra se permettre d’être absolument folle et tordu comme elle se devrait et ne se contentera pas de quelques moments clés. 

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