Director : Lowell Dean
Réalisé en 2014. Avec : Leo Fafard (he's a wolf, but also a cop!), Amy Matysio (Tina) et Jonathan Cherry (Willie).
Vu dans le cadre de Fantasia 2014.
Lorsqu’on s’aventure dans un film où le titre du film est autant la mise en situation que le punch de la blague, il peut y avoir beaucoup de dangers. Certains films ne vont pas plus loin que la blague dans le titre et comptent sur le fait que les gens vont venir voir un film stupide qui est intentionnellement mauvais pour en rire! Par chance, Wolfcop va plus loin! Aussi ridicule que la prémisse et certaines scènes peuvent être, on a le vrai sentiment que l’on écoute un film qui essaye d’être bon et prend la tâche au sérieux, sans se prendre lui-même trop au sérieux.
L’histoire…eh bien
l’histoire se concentre sur une petite ville isolée de la Saskatchewan. Des
événements mystérieux impliquant un agent de police bon à rien font de lui un
loup-garou. Lors de la pleine lune, il se sert de sa super force et de son
apparence frappante pour combattre le crime dans sa ville corrompu (des
problèmes qu’il a lui-même laissé proliférer en étant un ivrogne paresseux).
L’histoire implique aussi le crime organisé et un mystérieux groupe occulte qui
convergent tous au même point à la fin! Le jeu des acteurs est un mélange
allant de correct à mauvais.
Le plaisir du film est
assez solide par contre. Les scènes d’actions sont aussi violentes et remplies
d’hémoglobine que drôle, nous en donnant pour notre argent en termes de ce que
la prémisse nous promet. La transformation du personnage sous sa forme de
« wolfcop » est juteuse à souhait. Les effets de maquillages et de
costumes dégoutants et grossiers la rendent particulièrement mémorable et c’est
vraiment tout ce dont j’ai besoin dans mon film de loup-garou, ça et des
blagues de visages arrachés!
Comme mentionné plus
tôt, ce qui fait du film quelque chose de plus qu’une simple blague et quelques
scènes pour tenter d’obtenir le statut de « film culte » c’est qu’il
y a une vrai impression que le réalisateur essaie quelque chose. Les scènes
sont tournées avec une compétence qui montre la créativité lors du processus de
production. Les éclairages et couleurs sont utilisés de façon subtiles tout au
long du film pour donner des ambiances à certaines scènes intérieures, même
lorsque l’emphase n’est pas sur cet aspect spécifique de la scène. Il semble y
avoir une mise en place d’un thème, avec de nombreux plans d’horloges et un
monologue sur l’importance du temps. Je ne suis pas certain où il voulait en
venir avec cela, mais c’est quelque chose de plus que de lancer des requins sur
des gens et placarder « nuff’ said » sur la promotion (évidemment, puisqu’il
n’y a rien d’autre à dire!)
En conclusion, c’est
stupide à dire, mais ils essaient et c’est ce que je veux vraiment de mon film
culte, un effort, une volonté véritable d’accomplir quelque chose dont ils
peuvent être fiers! Nous sommes sortis du film en citant nos moments favoris et
il y en avait un grand nombre! La fin du film tombe un peu à plat, puisqu’ils
semblaient être venus à bout du budget, mais l’ensemble du parcours est assez
plaisant pour enjamber le dos-d’âne final.
MUK
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