Directeur : Scott Derrickson
Réalisé en 2016. Bande-annonce : https://www.youtube.com/watch?v=HSzx-zryEgM
Synopsis : Après un accident de voiture,
un des plus grands chirurgiens du monde cherche à guérir ses mains et se tourne
vers un art mystique oriental qui lui apprend la véritable ampleur du monde et
remet en question tout ce qu'il pensait savoir.
Il est rare de sortir d’un film américain à gros
budget en disant que l’on vient de voir quelque chose de nouveau et d’unique. Doctor Strange est une merveille
visuelle que vous ne verrez nulle part ailleurs dont l’originalité
kaléidoscopique permet au film de transcender la formule conventionnelle de son
scénario pour créer une expérience époustouflante.
Avec la touche d’humour qui fait maintenant partie de
la marque de commerce de Marvel, apprendre, avec le protagoniste, les
logistiques des nombreuses couches de l’univers est d’un divertissement en soi.
Le ton comique est parfois un peu maladroit, mais on pardonne tout faux pas
lorsque Tilda Swinton se met à agiter les bras et manipule la réalité même pour
créer des décors indescriptibles. Ce trip psychédélique donne au film une signature
visuelle, chose que l’on ne peut pas dire de tous les films Marvel.
Il y a malheureusement l’approche au monde oriental
qui est un sujet délicat et d’actualité qui pourrait causer problèmes à
certains. L’histoire d’un homme blanc qui intègre une culture étrangère pour en
devenir le maître plus rapidement que toutes les minorités qui l’étudient
depuis longtemps a aujourd’hui des implications malencontreuses, avec The
Ancient One interprété par une femme blanche. Par contre, considérant l’origine
du matériel adapté, il était probablement inévitable que l’équipe de production
pile sur une mine culturelle. Étant assez ignorant du sujet, je n’irais pas dans
plus de détails, mais c’est une conversation à avoir et la chose sensible est
au moins de le mentionner pour soulever cette question sensible.
S’il y a bien un être sur Terre qui n’a aucun problème
à passer pour un maitre du mystique immortel et tout-puissant, c’est bien Tilda
Swinton, qui amène une touche de surnaturelle à la dimension humaine du film.
Malgré le talent du reste de l’équipe (mention spéciale à Chiwetel Ejiofor, la
2e étoile du match), personne ne surprend réellement. Benedict
Cumberbatch est aussi arrogant que charmant, Rachel McAdams est compétente et charmante,
Benedict Wong est drôle et Mads Mikkelsen est intimidant. Étonné? Il faut dire
que Marvel sait choisir les bons acteurs pour les bons rôles et encore une
fois, tous s’acquittent à la tâche.
Les scènes d’actions du film sont aussi impressionnantes
qu’elles sont créatives. Chaque nouveau combat introduit des éléments qui
évitent la répétition, que ce soit une nouvelle dimension, un objet magique ou
pouvoir de contrôle temporel. En ouvrant dans un combat sur les rues (et
édifices avoisinants) au milieu d’une dimension miroir entre des soldats
mystiques, Scott Derrickson cite très clairement qu’il compte nous en mettre
plein la vue et tient vaillamment sa promesse. La résolution ultime du conflit rafraichit
aussi, puisque l’ennemi est vaincu autrement qu’en le frappant au visage à
répétition.
En utilisant un squelette narratif que l’on a déjà vu
plusieurs fois, Doctor Strange nous
offre quand même un des films les plus originaux de l’univers cinématique de
Marvel. Le grand fan en moi est maintenant excité de voir cette touche de magie
potentiellement infecter le reste de cette énorme franchise.
Aucun commentaire:
Publier un commentaire