mercredi 30 mars 2016

Batman V Superman : Dawn of Justice

Directeur : Zack Snyder. 
Réalisé en 2016. Synopsis : Batman est faché contre Superman parce qu'il a parlé avec Jessica dans le corridor même si il avait promis qu'il arrêtait de lui parler depuis qu'elle avait répandue des fausses rumeurs sur Batman à propos de son toutou de lapin préféré. Pour se venger, Batman se met à aller jouer chez Jérémie, ce qui met en colère Superman, qui aime vraiment pas Jérémie et sa coupe de cheveux (surtout depuis qu'il s'est mis à se tenir avec son ex-meilleur ami Francis). 


Suite à des engagements pré-embargo critique du film, je me suis retrouvé à aller voir ce monstre deux fois en deux jours. Pour rendre le second visionnement tolérable, j’ai pris beaucoup de notes sur chaque moment qui marchait ou ne marchait pas. J’ai accumulé tant de notes que j’ai décidé que pour ce film, je ferais quelque chose de spécial en prenant avantage du format du blog pour être plus ludique! Voici donc mon « live commentary » de Batmanvsupdomwdlajsuiduce, puisqu’il y a tant de problèmes que c’est pertinent d’y aller point par point! Il survole tout le film, donc évidemment *Spoilers*

-Le film débute avec une énième version de la mort des Wayne (son père et sa mère MARTHA), un mandat obligatoire lorsqu’on s’attaque à l’histoire de Bruce Wayne on dirait. Par contre, le générique y est intégré d’une façon si peu excitante et ils réussissent à gâcher ce moment avec une série de plans over-stylisés. Certains noms sont superposés à des gros plans d’acteurs qui créent une association immédiate qui n’a rien à voir (Jesse Eisenberg sur le visage du jeune Bruce, Amy Adams sur la mère, etc.) Le titre du film a droit à la même police que les noms, en format 14 au lieu de 12.

De plus, les deux parents prennent d’assaut le voleur chacun leur tour, un geste stupide lorsqu’un homme armé pointe une arme sur sa famille. Ils ne meurent donc pas dans un moment de violence aléatoire, mais en s’attaquant à mains nues à un homme armé.

-Le moment formateur des chauves-souris est si près des films de Nolan qu’on pourrait croire à une référence directe, mais nous sommes plutôt dans l’amour esthétique de Snyder qui ne pousse jamais vraiment plus loin que ce qui est existant. Les chauves-souris soulèvent Bruce par magie dans la première de nombreuses séquences de rêves du film.

-La rencontre du monde avec Superman dans Metropolis du point de vue de Bruce Wayne est l’un des points forts du film. Nous offrir cette perspective sur des événements plus grands que nature nous permet de réellement comprendre les enjeux humains lors de ce moment clé. Ils réussissent presque à nous faire oublier que ce moment n’était pas prévu et qu’il existe pour rétroactivement justifier que Superman soit un si mauvais héros dans Man of Steel en détruisant la moitié de la ville.

-Dans la brume des décombres, un cheval galope tranquillement et semble vraiment confondre Mr Wayne.

-Bruce sauve une jeune fille juste avant qu’elle se fasse écraser par un morceau de débris en chute. Le premier acte d’héroïsme de ce film de super-héros et l’un des seuls (selon mon calcul, il y en a 5 au total).

-Dans l’océan Indien, le World Engine du film précédent traîne depuis 1 an et demi puisque personne n’a pensé à ramasser l’objet, incluant Superman, qui laisse traîner à la portée de tous le seul objet au monde qui puisse l’affaiblir. Des plongeurs locaux trouvent un énorme morceau de Kryptonite (le plus gros découvert à ce jour), mais il est très près de la surface de l’eau et proéminent. Un petit détail, mais il est ridicule que si des gens cherchent de la Kryptonite depuis tout ce temps, ils n’aient jamais remarqué un si gros caillou qui dépasse du récif.

-Dans un campement dans le désert, Lois Lane rencontre des militaires pour une entrevue (j’imagine) et il y a un moment absolument non-pertinent avec le photographe qui est agent-secret avec un appareil de repérage gros comme un clou de six pouces qui clignote dans sa caméra (ridicule) et se fait tuer sans poids dramatique. Les mercenaires descendent ensuite, avec leurs fusils mitraillettes, tout le monde aux alentours avant que Superman ne débarque et s’en vont. Nous assistons aussi à la première apparition de L’homme de main à la cicatrice, un des hommes de mains les plus polyvalents de l’histoire! Il est ici en costume du désert à tuer des innocents.

-Lois est prise en otage afin que Superman puisse venir la sauver (premier sauvetage de demoiselle parmi tant d’autres à venir). Après qu’il soit entré en défonçant le plafond, les amants échangent un regard complice et l’homme d’acier charge le terroriste à la vitesse du son pour ensuite défoncer 3 ou 4 murs avec son corps inerte. Donc voilà, après avoir terminé Man of Steel en tuant Zod, la première chose que Superman fait ici est de tuer à nouveau.

De plus, il ne tente pas de poursuivre les hommes qui viennent de faire un massacre. Ils se déplacent en moto au milieu du désert et Superman peut voler et a (techniquement) une super-ouïe/vision. Ceux qui défendaient Man of Steel en disant que Superman n’en était qu’à ses premiers jours sur le boulot et qu’il devait avoir la chance de s’améliorer, nous découvrirons tout au long de ce film que Superman est très mauvais à son travail et ne l’apprécie pas particulièrement.

-Un témoignage devant sénat d’une femme africaine accuse Superman d’avoir causé le massacre dans son village. Il était effectivement sur place et a effectivement tué quelqu’un, mais le massacre était causé par des hommes armés de fusils automatiques, mais j’imagine que le sénat n’a pas le budget d’envoyer des gens sur place et doit se fier aux témoignages de gens que nous n’avons même pas vu assister aux événements. Sinon ils croient que Superman a décidé d’utiliser des armes à feux pour la première et unique fois, sans raison apparente, pour assassiner des dizaines de personnes. Pour que les gens soient prêts à croire une chose pareil, ils doivent vraiment le prendre pour un fou! Sa grossière incompétente à son travail de super-héros justifie cette perspective.

-En revenant de ce massacre, Lois trouve une balle dans son journal (que nous n’avons pas vu atterrir là, ça c’est juste de la mauvaise narration visuelle, un élément important devrait être introduit au moment de son apparition, pas juste lorsqu’il devient important). Elle l’observe dans son bain et Clark arrive avec l’épicerie pour avoir une discussion avec Amy Adams nue qui parle de vrais problèmes que Clark ne veut tout simplement pas entendre.
 L’échange va à peu près comme suit :

            -Clark, le gens croient que tu as tué plein d’innocents sans raison. (non-dit : tu es un symbole d’espoir et de bonté et cela va ternir ton image publique)

            -*mot pour mot* I dont care what they’re saying.

            -Peut-être que tu devrais pas être avec moi et que notre relation peut pas marcher dans ce contexte. There's a cost pour notre relation.

            -*l’ignore complètement* Voici une fleur, let's have sex in the bath

            -Tu vas inonder l’appartement!

            -I also don’t care! Fuck les dommages collatéraux!

Cette scène résume assez bien l’esprit absolument brisé de notre héros qui se fout complètement de l’impact de ses gestes et qui n’est intéressé que par sa copine. Le film viendra confirmer plus tard que sa copine est la seule chose qui devrait être important et que le monde ne vaut pas la peine d’être sauvé en soi, il faut qu’il soit amoureux de quelqu’un dedans, il a besoin d’enjeux personnels pour être un héros.

-Parlant de héros, il est temps d’aller voir Batman en action en train de sauver des jeunes filles prisonnières de trafiquants d’esclaves sexuels. Oh, laissez tomber, nous allons plutôt assistez à la police qui arrive sur les lieux après les faits. Batman ne fait que s’échapper de leurs coups de feu pendant quelques secondes. Cette scène nous offre l’hilarante image de Batman accroché au plafond dans un coin silencieux qui n’a pas du tout l’air badass, mais juste caché. Il retourne à la Batcave et le second bon aspect du film entre en scène : Jeremy Irons dans le rôle d’Alfred. Il est drôle et léger d’une façon dont le reste du film veut tant s’éloigner, mais c’est l’un des seuls moments du film où les personnages semblent apprécier la compagnie l’un de l’autre. Mettant encore de l’avant les valeurs héroïques de ses protagonistes, Bruce Wayne : « We’re criminals Alfred, always have been, nothing's changed. »

-Les nouvelles apprennent à Clark Kent l’existence de Batman pendant qu’il se fait des œufs torse-nu. La simple chaleur de son corps découpé au couteau fait que ses œufs miroirs sont cuits à la perfection. On apprend aussi que Batman brûle au fer sa marque sur les criminels, les condamnant à se faire battre en prison, souvent jusqu’à la mort. You know, for kids!

-L’introduction de Lex Luthor arrive enfin! Nous sommes déjà à la première demi-heure environ et nous sommes encore en train d’introduire les morceaux de cette histoire. Il nous parle de Kryptonite et obtient ce dont il a besoin auprès d’un inconnu (pour nous) dans un segment particulièrement mal monté. Il parle dans son bureau et sa phrase nous amène à la coupe dans un autre lieu, sans nous donner l’impression que nous sommes encore dans le bureau, mais après quelques minutes on y revient comme si de rien était.

Je vais avoir ici l’opinion peu populaire d’apprécier la performance de Jesse Eisenberg, qui est l’une des seuls personnes dans toute cette production qui semble avoir quelque peu de plaisir à y être (avec Jeremy Irons, Laurence Fishburne et Gal Gadot, tous des petits rôles). Il pousse un peu trop loin son excentrisme de temps à autre, mais sinon il est plus distrayant que le reste des gens qui se morfondent sur leurs sorts et celui de la planète.

-Scoot McNairy joue l’un des personnages les plus forcés et ennuyeux du film. Comme la majorité des gens dans cet univers, il blâme Superman pour ses problèmes et ne peut jamais revenir de ce qui lui est arrivé. Il démontre sa frustration en s’attaquant au monument de Superman avec une canne de peinture. Le tag qu’il fait - « False God » - sur la statue est montré aux nouvelles pendant qu’une hilarante brosse absolument non-efficace frotte juste à côté du tag, pour nous permettre de bien voir ce qui est dit.

-Bruce Wayne se retrouve dans un fight club underground et avant de comprendre ce qui se déroule, la scène a des fâcheuses connotations de Mandingo Fighting dans Django Unchained. Un boxeur noir tombe dans la foule, Bruce le retient, lui chuchote quelque chose et le relance dans le ring. Apparition # 2 de l’Homme de main cicatrisé, cette fois ci en tenue de soirée pour cette sortie détente.

-Laurence Fishburne assigne des histoires bidon de sport à Kent, qui démontre un plus grand sens de l’égalité et de la justice dans son approche au journalisme que dans sa vie secrète de super-héros. De plus, Perry White n’a pas vraiment de raison logique pour l’empêcher à tout prix d’enquêter les actions de Batman. Par contre, il compense cette absence de logique en répartie amusante! Hourra pour les gens qui ont du plaisir! Ils pourraient former un club très sélecte.

-La deuxième séquence de rêve du film! Cette fois-ci Bruce Wayne visite (encore) la tombe de sa mère MARTHA, un liquide noir coule et un gros monstre chauve-souris l’attaque. Il se réveille en sursaut dans sa maison, qui est en fait une reproduction de celle de Oscar Isaac dans Ex Machina, avec, en bonus, une femme-robot pour orner son lit de compagnie féminine, design exclusif Blue Book. D’autres excellentes remarques d’Alfred.

-Nous en sommes à 45 minutes dans le film et Clark Kent et Bruce Wayne se rencontrent pour la première fois! Lex Luthor est aussi présent à cet événement bidon dans un lieu mystérieux (nous sommes chez Luthor? Pourquoi a-t-il une cuisine de restaurant au sous-sol? Nous sommes n’importe où d’autres? Pourquoi est-ce que les serveurs informatiques de LuthorCorp sont là?) Diana Prince fait aussi sa première apparition aléatoire. Il semble que Superman ait finalement une super-ouïe et il apprend tout de suite que Bruce Wayne = Batman, mais n’a pas la vision rayon-X pour ne pas avoir à suivre Bruce dans le sous-sol de l’édifice.

Les deux hommes se confrontent sur les actions du Batman « He’s a one man reign of terror, I’ve seen it! » Soit il l’a vu, lors d’une scène à laquelle nous n’avons pas eu droit, soit il accorde vraiment beaucoup de valeur à ce qu’il a vu aux nouvelles, se considérant comme quelqu’un d’extraordinaire à qui les médias s’adressent directement.
Sighting #3 de L’homme de main, Scarface, qui soit assiste à la soirée, soit est engagé en tant que sécurité. Connaissant sa polyvalence manifeste, il fait probablement les deux.

-Clark aperçoit un problème dans un autre pays aux nouvelles et nous y voilà transporté! Après 1h de film de super-héros, nous voyons le premier acte d’héroïsme de Superman! Quel moment excitant (-ish)! Il sert à enclencher un montage qui regroupe 4 moments de sauvetages diverses sur un total de trois grosses minutes, entrecoupés de témoignages et d’entrevues de gens qui n’aiment pas Superman et ne lui font pas confiance et analysent sa place dans le monde. Chaque sauvetage nous présente un héros absolument morose au visage neutre qui se tient à distance des humains. Zack Snyder aime beaucoup les nouvelles et très peu les héros.

Ce montage peu organique s’intègre mal au film et c’est malheureux puisque toute la tension dramatique et thématique du film tourne autour de la place de ce héros dans notre monde et à aucun moment du film n’a-t-on l’impression qu’il est considéré comme tel par le public. On parle de ce qu’il signifie et on voit des gens réagir aux choses négatives qu’il fait, mais sa place en tant que figure héroïque n’est aucunement méritée par le film, qui ne fait qu’assumer que nous savons qui est Superman et ce qu’il représente. Il pousse l’affront encore plus loin en assumant que nous savons qui il est dans le seul but de remettre en question sa place. Il se trouve malin de déconstruire quelque chose qu'il n'a même pas pris la peine de construire en premier lieu.

-Clark Kent n’est aucunement intéressé par son travail de journaliste. Il est très difficile de saisir ce que ce personnage EST en dehors de vouloir faire l’amour à Amy Adams et de s’assurer qu’elle ne meurt pas (des objectifs auxquels il est facile de s’identifier j’imagine).

-La scène sans aucun contexte, dans laquelle Bruce Wayne et Diana Prince parlent d’une épée dans un présentoir, fonctionne par la simple force des deux acteurs. Il est important de spécifier de quelle scène je parle puisque 98% des scènes sont exemptes de contexte. Le montage de ce film est si peu organique et chaotique qu’il couvre en même temps trop et pas assez. Il est aussi stupide et simpliste que sur-complexe. C’est un bon moment pour dire que Ben Affleck est aussi l’une des forces du film en tant que Wayne. Il y a une vraie différence entre ses deux vies (Batman et Bruce) et chacun a droit à des performances distinctes et son jeu de flirt avec Gal Gadot offre une petite lueur d’espoir dans un autre film où la dynamique entre ces personnages a plus d’importance.

-Il entame le décryptage de l’information de Lex Luthor et, dans un moment auquel je me suis rarement autant identifié à Bruce Wayne, s’endort pendant le loading (Decrypting : 02%). Et voilà! Une autre scène de rêve! Pour ceux qui tiennent le compte, nous en sommes à 3. Sauf qu’ici c’est un cauchemar pas clair qui donne vie à ses phobies sur Superman et comment il va devenir un méchant dictateur.

Rien n’est clair, mais il semble que ce soit surtout une excuse pour nous offrir la première scène d’action du film! (après plus de 50minutes), dans laquelle Batman vole de la Kryptonite (même si le personnage qui rêve cette séquence n’a aucune façon de savoir ce que c’est et pourquoi ça a de la valeur) et Superman le kidnappe pour lui dire une phrase (« She was my world ») qui n’a pas encore été dite dans la réalité et qui n’a aucune importance pour Bruce. Batman en accoutrement du désert est cocasse et drôlement badass (mais pas autant que le Batman-soviet avec une tuque dans la bande-dessinée Red Son) Oh et sans trop de cérémonie, Batman se bat surtout avec des armes à feu, tuant un grand nombre de ses attaquants. Il se fait pousser fort la poitrine par Superman et se réveille en sursaut. Ouf, le voilà sain et sauf.

SAUF QUE NON! Un homme avec un masque dans une sorte de tunnel à vent dans le milieu de la Batcave lui hurle des paroles qui n’ont pas de sens (J’ai compris qu’il ne fallait pas que Lois Lane meurt, et que Bruce was right about him. On assume Superman) Il semble donc clair que pour justifier toute cette séquence qui n’a pas de sens ou de logique, Bruce va devoir sauver Lois Lane avec l’information que l’on vient de lui donner (spoiler : ça ne va pas arriver et cette scène est probablement la plus grossière intrusion dans ce film déjà trop long…okay deuxième plus grossière). Donc il semble que ce sympathique homme viennent confirmer le biais de Bruce! Mais comment s’est-il ramassé dans cet endroit hautement sécuri….

Oh, un autre rêve! La référence à Inception est trop facile alors je ne vais pas la faire. Bruce se réveille juste sur le 99% du décryptage! Quelle veine! Il apprend ce qu'est la Kryptonite et ce que Luthor veut en faire; il doit donc la voler et faire la même chose avec!

- Clark Kent reçoit des polaroids haineux qui citent explicitement ce qu’il n’aime pas des méthodologies de Batman : « Judge, Jury, Executioner? » C’est assez hypocrite considérant que Superman a vaincu Zod en agissant exactement à ce titre.

- « How many good guys are left, Alfred? How many stay that way? » Bruce fait une référence à The Dark Knight, mais ça doit faire longtemps qu’il ne l’a pas vu, puisque Aaron Eckhart dit plutôt que « You either die a hero or you live long enough to see yourself becoming the villain ». Dans tous les cas, les héros du film sont ici des vilains, alors ça marche.

- Perry White est perplexe par l’absence de Clark Kent au bureau : « Where does he go? Does he click his heels 3 times and go back to Kansas? » Les scénaristes devaient être particulièrement fier de cette ligne, puisque c’est tout ce qui se passe dans la scène entière. Elle ne sert pas de pont ou de mise en contexte pour quelque chose d’autres. Un autre moment de film absolument exempt de contexte ; gracieuseté de Zack Snyder/David Goyer/Chris Terrio.

-Lois investigue une enquête ridicule qui mène au point le plus évident. Les trois hommes mentionnés ci-dessus avaient vraiment de la misère à savoir quoi faire avec elle dans ce film.

-Batman va faire de l’enquête en tant que Batman! Pour la première fois du film! Il installe un appareil de repérage lumineux sur le camion des méchants.

-La marque de 1h = la première scène d’action qui n’est pas un rêve. C’est une poursuite pour voler la Kryptonite que Lex Luthor se fait livrer. Batman tue des hommes-de-mains sans noms à gauche et à droite! Scarface, toujours aussi vaillant et plein de ressources expose un autre talent de son large éventail en se servant d’un énorme lance-missile.

C’est un drôle de hasard que Marvel ait diffusé la saison 2 de Daredevil la semaine précédant la sortie de film, puisque le débat moral au cœur de la première moitié de la saison qui oppose le héros au Punisher concerne le meurtre de ses ennemis et le Batman de cette scène d’action fait beaucoup plus penser au méchant de cette série qu’à son héros.

Cette scène est structurée d’une façon ennuyeuse, puisque l’évolution est si claire et prévisible qu’il ne surprend jamais par sa créativité. Batman utilise un gadget de sa Batmobile, il tue quelques méchants, il utilise un autre gadget, il tue un peu d’autres méchants.

-Superman doit trouver cette poursuite aussi ennuyeuse que nous, puisqu’il décide de se planter sur le bord de la route pour forcer une collision et détruire le véhicule de Batman (1h03, première rencontre des deux protagonistes qui dure 1 minute). Superman est encore très peu intéressé par son rôle de héros et laisse les méchants s'en aller et leur rend service en arrêtant leur poursuivant. « Laisse tranquille ces honnêtes travailleurs de nuits qui ont de la marchandise à livrer! Tu voudrais pas que la Kryptonite n’arrive pas entre les mains de Luthor j’espère Batman! » Il lui lance aussi des menaces de bully d’école secondaire et laisse Batman rentrer chez lui avec un avertissement verbal.

-Bruce Wayne est un si grand fan de sensations fortes qu’il a installé une rampe avec un petit saut à chaque fois qu’il rentrer et sort de la Batcave. Si un problème technique l’empêche de prendre assez de vitesse, il ne peut plus rentrer chez lui et Alfred va devoir venir le chercher en hélicoptère!

-Une scène pour nous rappeler que Superman a une mère (prénommée MARTHA) et qu’elle lui a enseigné de très mauvaises valeurs. « I never wanted this world to have you » Encore une fois, exempte de contexte, Superman est simplement à Smallville. Vous vous rappellez la scène il y a plus de 30 minutes avec Perry White et sa citation sur le Kansas qui aurait pu set-up parfaitement cette scène? Ouais…bin voilà. On dirait que quelqu’un à fait un mauvais déplacement dans Final Cut et personne ne l’a remarqué puisque la structure décousue de ce film nous empêche de constater les morceaux qui ne vont pas ensemble du tout.

-Au sénat, Lois Lane montre ses accréditations de presse pour pouvoir aller se placer derrière les barrières avec les gens qui se sont peinturés le visage et dessinés des pancartes pour aller montrer leur support à Superman. Il faut bien que des gens fassent cet effort, puisque ce n’est pas Superman qui va venir lui-même rehausser son opinion public.

-Superman entre dans le Sénat, il marche jusqu’au podium et se place derrière pour n’absolument rien dire. Quelle excellente opportunité d’offrir la parole à Superman pour qu’il puisse se justifier et peut-être explorer les thèmes de sa place dans notre monde et l’importance de cette communication entre ce « héros » et les citoyens. Mais ça impliquerait une réflexion en profondeur, alors on préfère prendre une page du livre de Mythbuster et tout faire sauter!

-Un autre cheval qui est ici mis en valeur par un bel angle néerlandais!

-Batman vole la Kryptonite off-screen et semble avoir créé beaucoup de dégâts à LexCorp pour laisser une carte de visite! Histoire d’être sûr que tous sachent qui est le criminel derrière cet acte qui n’est à la hauteur d’aucune moralité quelconque. Il ne fait que servir ses propres intérêts et enfreint la loi pour le faire.

-L’explosion du Sénat aurait pu servir de chute dans la popularité de Superman si les gens l’accusaient de cela, mais si il est vite révélé que tout le monde sait que ce n’est pas lui qu’il est difficile de saisir pourquoi on associe l’événement au personnage. Mais puisque tout le monde cherche une raison de le détester (et que les scénaristes ont besoin d’une raison pour détester Superman puisqu’ils le détestent tant), ils se demandent si Superman était au courant et SI OUI, est-ce que son inaction le rend complice. On le condamne alors publiquement pour des spéculations empilées sur d’autres spéculations.

-Les personnes parlent d’espoir, ils parlent de la place de Superman dans ce monde et parlent d’héros, mais c’est ce que ce scénario essaie de faire passer pour de la viande thématique : des gens qui parlent de ton thème. Et ils n’ont pas vraiment de point à amener. Un résumé de ce qui est dit dans ce film « peut-être que l’on ne devrait pas faire confiance aux gens trop puissants? » et tout ce que nous avons vu de Superman entre ces deux films donne absolument raison à ces gens.

-Nous en sommes à la moitié du film et Jesse Eisenberg se promène dans le vaisseau kryptonien qui traîne en plein milieu de la ville! Il joue avec le corps nu de Michael Shannon dans une piscine de pisse (il fut établi qu’il a un fétichisme particulier pour le liquide jaunâtre). Il répand même son sang sur la bouche du cadavre et apprend magiquement comment créer une monstruosité de l’espace! Mais qu'espère-t-il accomplir avec un monstre qu’il ne contrôle pas? Ne le demander ni au personnage, ni au scénariste, puisque personne ne pourrait répondre à cette question! Par contre, le moment de tendresse entre Luthor et le corps de l’extraterrestre vend la scène « You flew too close to the sun. » Il aime tant son cadavre d’alien, c’est chou.

-Batman va se battre contre Superman maintenant qu’il a de la Kryptonite (une chance que Superman n’était pas là pour l’arrêter cette fois). Il commence par battre un pneu avec une énorme masse. J’imagine que lorsqu’ils deviendront amis, Clark Kent pourra lui expliquer qu’en campagne, ce n’est pas comme ça qu’on construit un tracteur. Ce montage sert évidemment à nous exposer que Bruce Wayne sait sûrement plein de choses, mais qu’il gagnerait énormément à se faire un ami qui n’a pas été élevé en tant que riche héritier.

Ben Affleck est vraiment vraiment en forme; il lève de lourds poids et fait de la souque à la corde avec un pneu. Mon radar à références à Rocky fut titillé ici, mais c’était pour Rocky IV, le pire, alors je n’étais pas content. Dans un costume de soirée, Affleck est énorme et a une toute petite tête et c’est drôle. Je l’ai surnommé, au comble de mon originalité, Big Ben Affleck (ou Big Bat Man).

-On prend une petite pause pour que Bruce découvre que la femme mystérieuse qu’il a croisée quelque fois est en fait une guerrière immortelle. Nice.

-Dans un énième moment exempt de contexte, Clark marche en montagne dans ses accoutrements de civil (avec un sac et tout, pour aucune raison que je puisse imaginer être justifiable). Il croise un fantôme de Kevin Costner qui empile des roches et lui raconte comment, la fois de sa vie où il a fait quelque chose d’héroïque, cela lui a causé d’atroces cauchemars à propos de chevaux mourants (voilà l’importance des deux plans de chevaux!) Nous en sommes au 4e ou 5e rêve du film….more like Batman V Superman : Dream of Justice, ammiright?

Costner en vient ensuite au point super important que le monde ne vaut pas la peine d’être sauvé (encore les excellentes valeurs trademark Kent) si on n’a pas une femme au centre! Donc pour résumé les super-héros de Zack Snyder : les pouvoirs des Dieux vont rester de leur côté à voir le monde croulé s’il n’y a personne qu’ils jugent digne d’être sauvés. On dirait que les scénaristes ont sauté le premier cours de « Super-héros 101 » (c’est juste le plan de cours anyway) dans lequel on parlait de « Un grand pouvoir entraine de grandes responsabilités ».

-Encore des nouvelles pour faire passer de l’information! Je ne suis pas contre l’idée, mais ici ça devient intense.

-1h26 : Batman lance l’appel pour confronter Superman! Super pumped! Enfin! On nous présente une scène, ce qui crée du momemtum avec une promesse qu’ils n’ont pas le choix de tenir! Quoi? On va devoir attendre 12 minutes entrecoupée entre 3 ou 4 autres intrigues avant d’arriver au combat que l’on vient de nous promettre? I guess que je vais attendre alors.

Oh! Et d’ailleurs, on dirait que nous sommes arrivés au climax? J’imagine que les scénaristes n’étaient pas trop intéressés par cette idée de structure où l’on met en place une histoire, on la développe et ensuite elle arrive à son point culminant. Ils préfèrent donner l’illusion qu’ils développent une intrigue en montant une série de scènes qui mettent quelque chose de pas clair en situation pour ensuite sauter directement au point culminant! Le seul problème est qu’il reste encore 1h au film et un film ne peut pas culminer  à en finir pendant 1h…or can it?

-Lex Luthor doit être tellement satisfait que ses plans de construire un gros monstre, chose qu’il a appris à faire très récemment, s’ajuste parfaitement avec la soirée où Batman provoque Superman en duel. Le plus grand pouvoir de ce super-vilain est en fait un sens inné du timing!

-Scarface à sa profession # 4. Nous ne l’avions pas vu depuis un bout! Il est maintenant un concierge qui sait manier habilement la brosse à plancher, même Lois est rendu qu’elle le reconnait.

-Lois en danger fait magiquement apparaître Superman (puisque rien d’autre ne le ferait). Tant mieux! Il est si rapide et vaillant, ce serait juste bien qu’il utilise ses pouvoirs pour autre chose. « You came back! », cette ligne est importante puisqu’elle nous fait savoir que Superman était parti! Tant mieux, parce que la structure m’avait épargnée cette mauvaise nouvelle.

-« I’ll take you in without breaking you. » Classique réparti du grand Superman qui sait comment diffuser une situation tendue en ouvrant avec des menaces!

-Lex Luthor est un grand fan de Killing Joke, tellement qu’il a fait faire des petites photos polaroids non-nécessaire exprès pour fâcher Superman! « Tu sais cette image à connotation d’agression sexuelle dans cette bande-dessinée super connue? Eh bin je l’utilise sur ta mère! MARTHA! » Superman so angry. Lex lui dit qu’il doit tuer Batman pour sauver sa mère MARTHA.

-Rien dans ce film n’avance rapidement. Nous pensions arriver au duel, mais même là il y a encore 2-3 couches d’enjeux à établir avant de s’y rendre.

-Après un changement de costume rapide, Scarface en est à sa job #5 : menacer MARTHA Kent d’un lance-flamme. Une façon sur-compliquée de la tuer parce que…witch?

-Superman est prêt au meurtre pour sauver sa mère. Ceux qui avaient mis leur argent sur « après avoir tué une fois il le regretterait et abandonnerait cette solution » après Man of Steel peuvent oublier cette cagnotte.

-Bon, tout est mis en place, les deux antagonistes sont pratiquement face-à-face et prêt à se battre. Lois est casée, Lex est casé, je ne vois pas ce qui pourrait possiblement venir plus ralentir cette histoire!... En dehors de Wonder Woman qui lit ses courriels.

Des courriels contenant des petit teasers pour une série de films qui vont sortir dans les prochaines années. Puisque une partie de l’identité secrète de Wonder Woman est une productrice Hollywoodienne, il est très important qu’elle regarde attentivement chacun de ces teasers pour s’assurer qu’elle sache ce de quoi auront l’air les prochains 4-5 ans de films produits par sa compagnie. Et elle a l’air choquée et horrifiée par la qualité du produit mis de l’avant. Celui en dessous de l’eau n’a pas du tout l’air à l’aise dans l’eau (il retient son souffle!), celui dans un dépanneur ressemble à un film étudiant et l’autre est celui qu’elle ne connait pas de nom et est donc perplexe par son inclusion.

-Lois (qui s’est téléportée jusqu’aux bureaux de Daily Planet) a besoin de l’hélicoptère du journal. L'argument pour convaincre son patron : « Its NOT for a story! » Retenez-le la prochaine fois que vous devez mettre des dépenses sur le dos de votre employeur.

-1h38 : Ils vont finalement se battre! Après toutes ces années d’anticipations, le plus grand match de gladiateurs de l’histoire des hommes et des dieux! Les possibilités sont illimitées! Un arsenal de gadgets quasi-illimité couplé à une super-intelligence contre une panoplie de pouvoirs développés pendant plus de 70 ans! Que va-t-il se passer?

            Piège que Superman défait facilement.
            Un autre piège défait aussi facilement.
            Superman pousse Batman.
            Il le lance aussi.
Batman utilise du gaz pour berner la vision de l’homme d’acier et se glisse subtilement derrière lui, dans son armure de métal.
            Batman l’affaibli avec un gaz-kryptonite.
            Il le punch plusieurs fois.
            Superman récupère ses pouvoirs.
            Il le punch plusieurs fois.
            Batman le re-affaibli avec un autre gaz-kryptonite.
Il fait 2-3 moves de lutte (incluant lui casser un lavabo sur la tête, le moment phare de ce duel).
            « My parents taught me a different lesson: dying in the gutter for no reason ».
            Batman met sa botte au cou de Superman et le menace d’une puissante lance en kryptonite.
Dans la formulation la moins intuitive possible, Superman implore Batman de sauver sa mère « Save MARTHA. » (pas « Sauve ma mère » ou « Luthor va la tuer »).
Le visage confus de Ben Affleck à ce moment précis est aussi un moment glorieux du film « What does that mean?! » Indeed Batman, où veut-il en venir?

-1h45 Le combat est terminé après 7 grosses minutes. Batman réalise l’énorme erreur qu’il a commise en s’attaquant à un individu élevé par une femme portant le même nom que sa mère et ils sont maintenant bons amis! (et juste pour être sûr que l’on comprenne bien, on nous présente un flashback du flashback de la mort des Wayne) C’est très important de souligner que le moment pivot de ce film implique deux personnages qui étaient prêt à se tuer la seconde d’avant réaliser que leurs mères portent le même nom.

-Meilleure citation du film : « Martha won’t die tonight », le nouveau mantra des bros et de leur franche camaraderie.

-Lois se rappelle que les chauves-souris ont peur de l’eau et prend la lance de kryptonite et la lance dans un petit trou d’eau! Tient Batman! T’essayeras de tuer mon chum avec cette roche maintenant qu’elle est mouillée!

-Batman va sauver MARTHA pendant que Superman va sauver la vie de Lex Luthor. Batman exécute encore plusieurs criminels, mais cette fois-ci dans une scène empruntée à The Raid 2, un de mes films d’actions favoris, alors c’est correct.

-Les nouvelles nous parlent de choses louches qui se passent là où est l’un de nos personnages, à un endroit où une scène va se dérouler dans les prochaines secondes.

-Lex Luthor est un grand fan de mythologie, autant avec ses discussions d’anges et de démons qu’avec sa volonté de recréer des reproductions grandeurs natures de ses créatures favorites du Seigneur des Anneaux. Il commence avec un troll des cavernes, puisque son format et son allure sont les moins imaginatives et distinctes possibles, c’est donc un design difficile à rater, comme un mélange à gâteau d’épicerie.

-Une chance que Batman a échoué son meurtre de Superman, puisque sans la présence du héros, Doomsday aurait commencé son existence en oblitérant Lex Luthor! (le sauvetage du chef d’entreprise compte comme étant le 6e acte d’héroïsme surprise du film). Il aurait ensuite été arrêté par les nombreux moyens de contenance que Luthor avait mis en place pour arrêter le monstre avant qu’il ne détruise…la planète et pourra ainsi avoir un semblant de contrôle sur la bête! C’est un mensonge et Lex crée un monstre sur lequel il n’a absolument aucun contrôle, mais il disparaît du film à ce moment, alors on ne lui demande jamais de se justifier.

-Ayant sagement retenu leur leçon de Man of Steel, ce film spécifie avec chaque changement de lieu (4 ou 5) qu’il est désert et n’entraînera aucun dommage collatéral.

-Les militaires balancent une bombe nucléaire sur Superman sans vraiment d’hésitation.

-2h05 : ce film est devenu un chef-d’œuvre pour quelques brèves secondes. Durée exacte : la longueur des cue musicaux de Wonder Woman. Pour la première et seule fois du film, on semble avoir du plaisir avec l’idée de ces individus plus puissants que tous et la réalisation vient servir à quel point ils sont badass et excitants. Les quelques notes de guitares (qui n’ont rien à voir avec le reste du score, aussi bon soit-il) sont les seuls moments de tout ce film où j’avais une quelconque envie de brandir mon poing dans un moment de triomphe. Le cue musical est utilisé 3-4 fois et est 3-4 fois awesome.

-Superman va chercher la lance (DE KRYPTONITE) et fait un léger plongeon en allant dans la marre. Il a dû arrêter de se battre contre un monstre incontrôlable pour aller sauver Lois Lane qui s’était mise dans le pétrin en essayant de réparer son erreur de plus tôt. Quoi qu’il n’y ait aucune raison qu’elle sache que cette lance était importante contre cet ennemi spécifique. Superman sort de l’eau et arrive à peine à respirer. Au comble de sa clarté d’esprit, il prend ainsi la décision personnelle de se suicider sur Doomsday.

Il est dommage que cette équipe n’ait pas de communication, puisqu’il est assez évident que Wonder Woman aurait pu attraper cette lance et aller tuer ce méchant facilement. Elle est en train de lui couper membres et tendons en souriant pendant que Superman embrasse sa copine et Batman reste à l’écart en encourageant ses coéquipiers. J’espère qu’ils vont retenir les leçons de leur première sortie en tant que LIGUE DES JUSTICIERS! Défendant la justice en frappant vraiment fort un gros monstre à la fois.

-Le combat se termine à 2h13, ce qui nous donne un climax d’une durée de 35 minutes! C’est aussi à cette minute que Lois Lane rencontre Wonder Woman pour la première fois et il est clair dans son regard qu’elle reconnait qu’avec l’arrivée de cette super-amazone, elle est du passé pour son super-chum. Elle va devoir faire attention et arrêter de lui rappeler que le public ne l’aime pas et qu’il faut faire attention au plancher de bois lorsqu’on fait l’amour dans le bain si elle veut garder son homme. Oh right, et Superman est mort en s’interpénétrant avec Doomsday. On sait que c’est une figure du Christ puisqu’il y a une belle descente de croix pour évoquer cette image (et on sait tous ce que Jésus a fait quelques jours après être descendu, mort, de cette croix!)

-Lois reçoit un jonc de mariage après que Clark soit mort. Ça doit être l’engagement le plus facile à tenir ever. Ce mariage surprise est une technique parfaite puisque t’as l’air d’un parfait gentleman dans un moment où les gens ont déjà tendance à te surévaluer (dans la mort) et tu n’as pas vraiment besoin de prendre l’engagement. « Okay maman, je t’ai laissé une liste des filles à qui je veux que tu donnes les anneaux dans les petites enveloppes après que je sois mort! » Je parie que quelque part, pas trop loin, y’a une Lana Lang qui est très contente.

-Le montage de funérailles de Superman met en vedette des ralentis de canons qui doivent faire baver Michael Bay et Guy Ritchie dans leurs sièges.

-MEN ARE STILL GOOD et Batman a l’intuition qu’ils vont devoir se battre. C’est juste une intuition, mais la bataille est son premier réflexe pour tout dans la vie, alors c’est un trait de personnalité consistant.

-2h23 : Superman n’est pas vraiment mort, histoire de pas laisser trop d’incertitudes entre ce film et le prochain!

Roll credits. Et il n’y a pas de crédits créatifs pour présenter les gros noms avec une animation funky, on coupe au noir et les noms se mettent à défiler sans cérémonie, blanc sur noir.

Donc voilà pour ce qui est de Bamtamnvustdiesupermd, sur 2h23 nous avons 7 minutes de Batman et Superman qui se battent, 35 minutes de climax, 10 minutes de multiples fins qui constituent un épilogue digne de Return of the King, approximativement 20 minutes de séquences de rêves et tout le reste en mise en situations exemptes de contextes. 

Un total d’une vingtaine de meurtres à l’écran (j’ai perdu le compte durant The Raid 2), 2 MARTHAS, 6 scènes avec le polyvalent Scarface, 2 plans de chevaux, 0 Russell Crowe, 4 références à l’œuvre de Christopher Nolan, une dizaine d’allusions visuelles à Jésus, 4 cue musicaux de Wonder Woman, 6 actes d’héroïsmes, environ 4 scènes d’actions, 1 scène de Luthor qui se fait raser, filmé avec une caméra IMAX, et un ratio scènes de nuit : jour d’environ 15 pour 1. C’est à peu près ce qu’on va chercher pour 250 000 000$


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