Directeur : Zack Snyder.
Réalisé en 2016. Synopsis : Batman est faché contre Superman parce qu'il a parlé avec Jessica dans le corridor même si il avait promis qu'il arrêtait de lui parler depuis qu'elle avait répandue des fausses rumeurs sur Batman à propos de son toutou de lapin préféré. Pour se venger, Batman se met à aller jouer chez Jérémie, ce qui met en colère Superman, qui aime vraiment pas Jérémie et sa coupe de cheveux (surtout depuis qu'il s'est mis à se tenir avec son ex-meilleur ami Francis).
Suite à des engagements pré-embargo critique du film,
je me suis retrouvé à aller voir ce monstre deux fois en deux jours. Pour
rendre le second visionnement tolérable, j’ai pris beaucoup de notes sur chaque
moment qui marchait ou ne marchait pas. J’ai accumulé tant de notes que j’ai
décidé que pour ce film, je ferais quelque chose de spécial en prenant avantage
du format du blog pour être plus ludique! Voici donc mon « live
commentary » de Batmanvsupdomwdlajsuiduce, puisqu’il y a tant de problèmes
que c’est pertinent d’y aller point par point! Il survole tout le film, donc
évidemment *Spoilers*
-Le film débute avec une énième version de la mort des
Wayne (son père et sa mère MARTHA), un mandat obligatoire lorsqu’on s’attaque à
l’histoire de Bruce Wayne on dirait. Par contre, le générique y est intégré
d’une façon si peu excitante et ils réussissent à gâcher ce moment avec une
série de plans over-stylisés. Certains noms sont superposés à des gros plans
d’acteurs qui créent une association immédiate qui n’a rien à voir (Jesse Eisenberg
sur le visage du jeune Bruce, Amy Adams sur la mère, etc.) Le titre du film a
droit à la même police que les noms, en format 14 au lieu de 12.
De plus, les
deux parents prennent d’assaut le voleur chacun leur tour, un geste stupide
lorsqu’un homme armé pointe une arme sur sa famille. Ils ne meurent donc pas
dans un moment de violence aléatoire, mais en s’attaquant à mains nues à un
homme armé.
-Le moment formateur des chauves-souris est si près
des films de Nolan qu’on pourrait croire à une référence directe, mais nous
sommes plutôt dans l’amour esthétique de Snyder qui ne pousse jamais vraiment
plus loin que ce qui est existant. Les chauves-souris soulèvent Bruce par magie
dans la première de nombreuses séquences de rêves du film.
-La rencontre du monde avec Superman dans Metropolis
du point de vue de Bruce Wayne est l’un des points forts du film. Nous offrir
cette perspective sur des événements plus grands que nature nous permet de
réellement comprendre les enjeux humains lors de ce moment clé. Ils réussissent
presque à nous faire oublier que ce moment n’était pas prévu et qu’il existe
pour rétroactivement justifier que Superman soit un si mauvais héros dans Man of Steel en détruisant la moitié de
la ville.
-Dans la brume des décombres, un cheval galope
tranquillement et semble vraiment confondre Mr Wayne.
-Bruce sauve une jeune fille juste avant qu’elle se
fasse écraser par un morceau de débris en chute. Le premier acte d’héroïsme de
ce film de super-héros et l’un des seuls (selon mon calcul, il y en a 5 au
total).
-Dans l’océan Indien, le World Engine du film
précédent traîne depuis 1 an et demi puisque personne n’a pensé à ramasser
l’objet, incluant Superman, qui laisse traîner à la portée de tous le seul
objet au monde qui puisse l’affaiblir. Des plongeurs locaux trouvent un énorme
morceau de Kryptonite (le plus gros découvert à ce jour), mais il est très près
de la surface de l’eau et proéminent. Un petit détail, mais il est ridicule que
si des gens cherchent de la Kryptonite depuis tout ce temps, ils n’aient jamais
remarqué un si gros caillou qui dépasse du récif.
-Dans un campement dans le désert, Lois Lane rencontre
des militaires pour une entrevue (j’imagine) et il y a un moment absolument
non-pertinent avec le photographe qui est agent-secret avec un appareil de
repérage gros comme un clou de six pouces qui clignote dans sa caméra
(ridicule) et se fait tuer sans poids dramatique. Les mercenaires descendent
ensuite, avec leurs fusils mitraillettes, tout le monde aux alentours avant que
Superman ne débarque et s’en vont. Nous assistons aussi à la première
apparition de L’homme de main à la cicatrice, un des hommes de mains les plus
polyvalents de l’histoire! Il est ici en costume du désert à tuer des
innocents.
-Lois est prise en otage afin que Superman puisse
venir la sauver (premier sauvetage de demoiselle parmi tant d’autres à venir).
Après qu’il soit entré en défonçant le plafond, les amants échangent un regard
complice et l’homme d’acier charge le terroriste à la vitesse du son pour
ensuite défoncer 3 ou 4 murs avec son corps inerte. Donc voilà, après avoir
terminé Man of Steel en tuant Zod, la
première chose que Superman fait ici est de tuer à nouveau.
De plus, il ne tente pas de poursuivre les hommes qui
viennent de faire un massacre. Ils se déplacent en moto au milieu du désert et
Superman peut voler et a (techniquement) une super-ouïe/vision. Ceux qui
défendaient Man of Steel en disant
que Superman n’en était qu’à ses premiers jours sur le boulot et qu’il devait
avoir la chance de s’améliorer, nous découvrirons tout au long de ce film que
Superman est très mauvais à son travail et ne l’apprécie pas particulièrement.
-Un témoignage devant sénat d’une femme africaine
accuse Superman d’avoir causé le massacre dans son village. Il était effectivement
sur place et a effectivement tué quelqu’un, mais le massacre était causé par
des hommes armés de fusils automatiques, mais j’imagine que le sénat n’a pas
le budget d’envoyer des gens sur place et doit se fier aux témoignages de gens
que nous n’avons même pas vu assister aux événements. Sinon ils croient que
Superman a décidé d’utiliser des armes à feux pour la première et unique fois, sans raison apparente, pour assassiner des dizaines de personnes. Pour que les
gens soient prêts à croire une chose pareil, ils doivent vraiment le
prendre pour un fou! Sa grossière incompétente à son travail de super-héros
justifie cette perspective.
-En revenant de ce massacre, Lois trouve une balle
dans son journal (que nous n’avons pas vu atterrir là, ça c’est juste de la
mauvaise narration visuelle, un élément important devrait être introduit au
moment de son apparition, pas juste lorsqu’il devient important). Elle
l’observe dans son bain et Clark arrive avec l’épicerie pour avoir une
discussion avec Amy Adams nue qui parle de vrais problèmes que Clark ne veut
tout simplement pas entendre.
L’échange va à peu près comme suit :
-Clark,
le gens croient que tu as tué plein d’innocents sans raison. (non-dit : tu
es un symbole d’espoir et de bonté et cela va ternir ton image publique)
-*mot
pour mot* I dont care what they’re saying.
-Peut-être
que tu devrais pas être avec moi et que notre relation peut pas marcher dans ce
contexte. There's a cost pour notre relation.
-*l’ignore
complètement* Voici une fleur, let's have sex in the bath
-Tu vas inonder l’appartement!
-I also don’t care! Fuck les dommages collatéraux!
Cette scène résume assez bien l’esprit absolument
brisé de notre héros qui se fout complètement de l’impact de ses gestes et qui
n’est intéressé que par sa copine. Le film viendra confirmer plus tard que sa
copine est la seule chose qui devrait être important et que le monde ne vaut
pas la peine d’être sauvé en soi, il faut qu’il soit amoureux de quelqu’un
dedans, il a besoin d’enjeux personnels pour être un héros.
-Parlant de héros, il est temps d’aller voir Batman en
action en train de sauver des jeunes filles prisonnières de trafiquants
d’esclaves sexuels. Oh, laissez tomber, nous allons plutôt assistez à la police qui arrive sur les lieux après les faits. Batman ne fait que s’échapper de leurs
coups de feu pendant quelques secondes. Cette scène nous offre l’hilarante
image de Batman accroché au plafond dans un coin silencieux qui n’a pas du tout
l’air badass, mais juste caché. Il retourne à la Batcave et le second bon
aspect du film entre en scène : Jeremy Irons dans le rôle d’Alfred. Il est
drôle et léger d’une façon dont le reste du film veut tant s’éloigner, mais
c’est l’un des seuls moments du film où les personnages semblent apprécier la
compagnie l’un de l’autre. Mettant encore de l’avant les valeurs héroïques de
ses protagonistes, Bruce Wayne : « We’re criminals Alfred, always
have been, nothing's changed. »
-Les nouvelles apprennent à Clark Kent l’existence de
Batman pendant qu’il se fait des œufs torse-nu. La simple chaleur de son corps
découpé au couteau fait que ses œufs miroirs sont cuits à la perfection. On
apprend aussi que Batman brûle au fer sa marque sur les criminels, les
condamnant à se faire battre en prison, souvent jusqu’à la mort. You know, for
kids!
-L’introduction de Lex Luthor arrive enfin! Nous
sommes déjà à la première demi-heure environ et nous sommes encore en train
d’introduire les morceaux de cette histoire. Il nous parle de Kryptonite et
obtient ce dont il a besoin auprès d’un inconnu (pour nous) dans un segment
particulièrement mal monté. Il parle dans son bureau et sa phrase nous amène à la
coupe dans un autre lieu, sans nous donner l’impression que nous sommes encore
dans le bureau, mais après quelques minutes on y revient comme si de rien
était.
Je vais avoir ici l’opinion peu populaire d’apprécier
la performance de Jesse Eisenberg, qui est l’une des seuls personnes dans toute
cette production qui semble avoir quelque peu de plaisir à y être (avec Jeremy
Irons, Laurence Fishburne et Gal Gadot, tous des petits rôles). Il pousse un
peu trop loin son excentrisme de temps à autre, mais sinon il est plus
distrayant que le reste des gens qui se morfondent sur leurs sorts et celui de
la planète.
-Scoot McNairy joue l’un des personnages les plus
forcés et ennuyeux du film. Comme la majorité des gens dans cet univers, il
blâme Superman pour ses problèmes et ne peut jamais revenir de ce qui lui est
arrivé. Il démontre sa frustration en s’attaquant au monument de Superman avec
une canne de peinture. Le tag qu’il fait - « False God » - sur la
statue est montré aux nouvelles pendant qu’une hilarante brosse absolument
non-efficace frotte juste à côté du tag, pour nous permettre de bien voir ce
qui est dit.
-Bruce Wayne se retrouve dans un fight club
underground et avant de comprendre ce qui se déroule, la scène a des fâcheuses
connotations de Mandingo Fighting dans Django Unchained. Un boxeur noir tombe
dans la foule, Bruce le retient, lui chuchote quelque chose et le relance dans
le ring. Apparition # 2 de l’Homme de main cicatrisé, cette fois ci en tenue de
soirée pour cette sortie détente.
-Laurence Fishburne assigne des histoires bidon de
sport à Kent, qui démontre un plus grand sens de l’égalité et de la justice
dans son approche au journalisme que dans sa vie secrète de super-héros. De
plus, Perry White n’a pas vraiment de raison logique pour l’empêcher à tout
prix d’enquêter les actions de Batman. Par contre, il compense cette absence de
logique en répartie amusante! Hourra pour les gens qui ont du plaisir! Ils
pourraient former un club très sélecte.
-La deuxième séquence de rêve du film! Cette fois-ci
Bruce Wayne visite (encore) la tombe de sa mère MARTHA, un liquide noir coule
et un gros monstre chauve-souris l’attaque. Il se réveille en sursaut dans sa
maison, qui est en fait une reproduction de celle de Oscar Isaac dans Ex Machina, avec, en bonus, une femme-robot pour orner son lit de compagnie féminine, design exclusif Blue
Book. D’autres excellentes remarques d’Alfred.
-Nous en sommes à 45 minutes dans le film et Clark
Kent et Bruce Wayne se rencontrent pour la première fois! Lex Luthor est aussi
présent à cet événement bidon dans un lieu mystérieux (nous sommes chez Luthor?
Pourquoi a-t-il une cuisine de restaurant au sous-sol? Nous sommes n’importe où
d’autres? Pourquoi est-ce que les serveurs informatiques de LuthorCorp sont
là?) Diana Prince fait aussi sa première apparition aléatoire. Il semble que
Superman ait finalement une super-ouïe et il apprend tout de suite que Bruce Wayne =
Batman, mais n’a pas la vision rayon-X pour ne pas avoir à suivre Bruce dans le
sous-sol de l’édifice.
Les deux hommes se confrontent sur les actions du
Batman « He’s a one man reign of terror, I’ve seen it! » Soit il l’a
vu, lors d’une scène à laquelle nous n’avons pas eu droit, soit il accorde vraiment
beaucoup de valeur à ce qu’il a vu aux nouvelles, se considérant comme quelqu’un
d’extraordinaire à qui les médias s’adressent directement.
Sighting #3 de L’homme de main, Scarface, qui soit
assiste à la soirée, soit est engagé en tant que sécurité. Connaissant sa
polyvalence manifeste, il fait probablement les deux.
-Clark aperçoit un problème dans un autre pays aux
nouvelles et nous y voilà transporté! Après 1h de film de super-héros, nous
voyons le premier acte d’héroïsme de Superman! Quel moment excitant (-ish)! Il
sert à enclencher un montage qui regroupe 4 moments de sauvetages diverses sur
un total de trois grosses minutes, entrecoupés de témoignages et d’entrevues de
gens qui n’aiment pas Superman et ne lui font pas confiance et analysent sa
place dans le monde. Chaque sauvetage nous présente un héros absolument morose
au visage neutre qui se tient à distance des humains. Zack Snyder aime beaucoup
les nouvelles et très peu les héros.
Ce montage peu organique s’intègre mal au film et
c’est malheureux puisque toute la tension dramatique et thématique du film tourne
autour de la place de ce héros dans notre monde et à aucun moment du film
n’a-t-on l’impression qu’il est considéré comme tel par le public. On parle de
ce qu’il signifie et on voit des gens réagir aux choses négatives qu’il fait,
mais sa place en tant que figure héroïque n’est aucunement méritée par le film,
qui ne fait qu’assumer que nous savons qui est Superman et ce qu’il représente.
Il pousse l’affront encore plus loin en assumant que nous savons qui il est dans le
seul but de remettre en question sa place. Il se trouve malin de déconstruire quelque chose qu'il n'a même pas pris la peine de construire en premier lieu.
-Clark Kent n’est aucunement intéressé par son travail
de journaliste. Il est très difficile de saisir ce que ce personnage EST en
dehors de vouloir faire l’amour à Amy Adams et de s’assurer qu’elle ne meurt pas
(des objectifs auxquels il est facile de s’identifier j’imagine).
-La scène sans aucun contexte, dans laquelle Bruce
Wayne et Diana Prince parlent d’une épée dans un présentoir, fonctionne par la
simple force des deux acteurs. Il est important de spécifier de quelle scène je
parle puisque 98% des scènes sont exemptes de contexte. Le montage de ce film
est si peu organique et chaotique qu’il couvre en même temps trop et pas assez.
Il est aussi stupide et simpliste que sur-complexe. C’est un bon moment pour
dire que Ben Affleck est aussi l’une des forces du film en tant que Wayne. Il y
a une vraie différence entre ses deux vies (Batman et Bruce) et chacun a droit à des performances distinctes et son jeu de flirt avec Gal Gadot offre
une petite lueur d’espoir dans un autre film où la dynamique entre ces
personnages a plus d’importance.
-Il entame le décryptage de l’information de Lex
Luthor et, dans un moment auquel je me suis rarement autant identifié à Bruce
Wayne, s’endort pendant le loading (Decrypting : 02%). Et voilà! Une autre
scène de rêve! Pour ceux qui tiennent le compte, nous en sommes à 3. Sauf
qu’ici c’est un cauchemar pas clair qui donne vie à ses phobies sur Superman et
comment il va devenir un méchant dictateur.
Rien n’est clair, mais il semble que ce soit surtout
une excuse pour nous offrir la première scène d’action du film! (après plus de
50minutes), dans laquelle Batman vole de la Kryptonite (même si le personnage
qui rêve cette séquence n’a aucune façon de savoir ce que c’est et pourquoi ça a de la valeur) et Superman le kidnappe pour lui dire une phrase (« She
was my world ») qui n’a pas encore été dite dans la réalité et qui n’a
aucune importance pour Bruce. Batman en accoutrement du désert est cocasse et
drôlement badass (mais pas autant que le Batman-soviet avec une tuque dans la bande-dessinée
Red Son) Oh et sans trop de
cérémonie, Batman se bat surtout avec des armes à feu, tuant un grand nombre de
ses attaquants. Il se fait pousser fort la poitrine par Superman et se réveille
en sursaut. Ouf, le voilà sain et sauf.
SAUF QUE NON! Un homme avec un masque dans une sorte
de tunnel à vent dans le milieu de la Batcave lui hurle des paroles qui n’ont
pas de sens (J’ai compris qu’il ne fallait pas que Lois Lane meurt, et que
Bruce was right about him. On assume Superman) Il semble donc clair que pour
justifier toute cette séquence qui n’a pas de sens ou de logique, Bruce va
devoir sauver Lois Lane avec l’information que l’on vient de lui donner
(spoiler : ça ne va pas arriver et cette scène est probablement la plus
grossière intrusion dans ce film déjà trop long…okay deuxième plus grossière). Donc
il semble que ce sympathique homme viennent confirmer le biais de Bruce! Mais
comment s’est-il ramassé dans cet endroit hautement sécuri….
Oh, un autre rêve! La référence à Inception est trop facile alors je ne vais pas la faire. Bruce se
réveille juste sur le 99% du décryptage! Quelle veine! Il apprend ce qu'est
la Kryptonite et ce que Luthor veut en faire; il doit donc la voler et faire la
même chose avec!
- Clark Kent reçoit des polaroids haineux qui citent
explicitement ce qu’il n’aime pas des méthodologies de Batman : « Judge, Jury,
Executioner? » C’est assez hypocrite considérant que Superman a vaincu Zod
en agissant exactement à ce titre.
- « How many good
guys are left, Alfred? How many stay that way? » Bruce fait une référence à The Dark Knight, mais ça doit faire longtemps qu’il ne l’a pas vu,
puisque Aaron Eckhart dit plutôt que « You either die a hero or you live
long enough to see yourself becoming the villain ». Dans tous les cas, les
héros du film sont ici des vilains, alors ça marche.
- Perry White est
perplexe par l’absence de Clark Kent au bureau : « Where does he go? Does he
click his heels 3 times and go back to Kansas? » Les scénaristes devaient être particulièrement fier de
cette ligne, puisque c’est tout ce qui se passe dans la scène entière. Elle ne
sert pas de pont ou de mise en contexte pour quelque chose d’autres. Un autre
moment de film absolument exempt de contexte ; gracieuseté de Zack Snyder/David
Goyer/Chris Terrio.
-Lois investigue une enquête ridicule qui mène au
point le plus évident. Les trois hommes mentionnés ci-dessus avaient vraiment
de la misère à savoir quoi faire avec elle dans ce film.
-Batman va faire de l’enquête en tant que Batman! Pour
la première fois du film! Il installe un appareil de repérage lumineux sur le
camion des méchants.
-La marque de 1h = la première scène d’action qui
n’est pas un rêve. C’est une poursuite pour voler la Kryptonite que Lex Luthor
se fait livrer. Batman tue des hommes-de-mains sans noms à gauche et à droite!
Scarface, toujours aussi vaillant et plein de ressources expose un autre talent
de son large éventail en se servant d’un énorme lance-missile.
C’est un drôle de hasard que Marvel ait diffusé la
saison 2 de Daredevil la semaine précédant la sortie de film, puisque le débat
moral au cœur de la première moitié de la saison qui oppose le héros au
Punisher concerne le meurtre de ses ennemis et le Batman de cette scène
d’action fait beaucoup plus penser au méchant de cette série qu’à son héros.
Cette scène est structurée d’une façon ennuyeuse,
puisque l’évolution est si claire et prévisible qu’il ne surprend jamais par sa
créativité. Batman utilise un gadget de sa Batmobile, il tue quelques méchants,
il utilise un autre gadget, il tue un peu d’autres méchants.
-Superman doit trouver cette poursuite aussi ennuyeuse
que nous, puisqu’il décide de se planter sur le bord de la route pour forcer
une collision et détruire le véhicule de Batman (1h03, première rencontre des
deux protagonistes qui dure 1 minute). Superman est encore très peu intéressé
par son rôle de héros et laisse les méchants s'en aller et leur rend service en
arrêtant leur poursuivant. « Laisse tranquille ces honnêtes travailleurs
de nuits qui ont de la marchandise à livrer! Tu voudrais pas que la Kryptonite
n’arrive pas entre les mains de Luthor j’espère Batman! » Il lui lance
aussi des menaces de bully d’école secondaire et laisse Batman rentrer chez lui
avec un avertissement verbal.
-Bruce Wayne est un si grand fan de sensations fortes
qu’il a installé une rampe avec un petit saut à chaque fois qu’il rentrer et
sort de la Batcave. Si un problème technique l’empêche de prendre assez de
vitesse, il ne peut plus rentrer chez lui et Alfred va devoir venir le chercher
en hélicoptère!
-Une scène pour nous rappeler que Superman a une mère
(prénommée MARTHA) et qu’elle lui a enseigné de très mauvaises valeurs.
« I never wanted this world to have you » Encore une fois, exempte de
contexte, Superman est simplement à Smallville. Vous vous rappellez la scène il
y a plus de 30 minutes avec Perry White et sa citation sur le Kansas qui aurait
pu set-up parfaitement cette scène? Ouais…bin voilà. On dirait que quelqu’un à fait
un mauvais déplacement dans Final Cut et personne ne l’a remarqué puisque la
structure décousue de ce film nous empêche de constater les morceaux qui ne vont
pas ensemble du tout.
-Au sénat, Lois Lane montre ses accréditations de
presse pour pouvoir aller se placer derrière les barrières avec les gens qui se
sont peinturés le visage et dessinés des pancartes pour aller montrer leur
support à Superman. Il faut bien que des gens fassent cet effort, puisque ce
n’est pas Superman qui va venir lui-même rehausser son opinion public.
-Superman entre dans le Sénat, il marche jusqu’au
podium et se place derrière pour n’absolument rien dire. Quelle excellente
opportunité d’offrir la parole à Superman pour qu’il puisse se justifier et
peut-être explorer les thèmes de sa place dans notre monde et l’importance de
cette communication entre ce « héros » et les citoyens. Mais ça
impliquerait une réflexion en profondeur, alors on préfère prendre une page du
livre de Mythbuster et tout faire sauter!
-Un autre cheval qui est ici mis en valeur par un
bel angle néerlandais!
-Batman vole la Kryptonite off-screen et semble avoir
créé beaucoup de dégâts à LexCorp pour laisser une carte de visite! Histoire
d’être sûr que tous sachent qui est le criminel derrière cet acte qui n’est à
la hauteur d’aucune moralité quelconque. Il ne fait que servir ses propres
intérêts et enfreint la loi pour le faire.
-L’explosion du Sénat aurait pu servir de chute dans
la popularité de Superman si les gens l’accusaient de cela, mais si il est vite
révélé que tout le monde sait que ce n’est pas lui qu’il est difficile de
saisir pourquoi on associe l’événement au personnage. Mais puisque tout le
monde cherche une raison de le détester (et que les scénaristes ont besoin
d’une raison pour détester Superman puisqu’ils le détestent tant), ils se
demandent si Superman était au courant et SI OUI, est-ce que son inaction le
rend complice. On le condamne alors publiquement pour des spéculations empilées
sur d’autres spéculations.
-Les personnes parlent d’espoir, ils parlent de la
place de Superman dans ce monde et parlent d’héros, mais c’est ce que ce
scénario essaie de faire passer pour de la viande thématique : des gens
qui parlent de ton thème. Et ils n’ont pas vraiment de point à amener. Un
résumé de ce qui est dit dans ce film « peut-être que l’on ne devrait pas
faire confiance aux gens trop puissants? » et tout ce que nous avons vu de
Superman entre ces deux films donne absolument raison à ces gens.
-Nous en sommes à la moitié du film et Jesse Eisenberg
se promène dans le vaisseau kryptonien qui traîne en plein milieu de la ville!
Il joue avec le corps nu de Michael Shannon dans une piscine de pisse (il fut
établi qu’il a un fétichisme particulier pour le liquide jaunâtre). Il répand
même son sang sur la bouche du cadavre et apprend magiquement comment créer une
monstruosité de l’espace! Mais qu'espère-t-il accomplir avec un monstre qu’il
ne contrôle pas? Ne le demander ni au personnage, ni au scénariste, puisque
personne ne pourrait répondre à cette question! Par contre, le moment de
tendresse entre Luthor et le corps de l’extraterrestre vend la scène « You
flew too close to the sun. » Il aime tant son cadavre d’alien, c’est chou.
-Batman va se battre contre Superman maintenant qu’il
a de la Kryptonite (une chance que Superman n’était pas là pour l’arrêter cette
fois). Il commence par battre un pneu avec une énorme masse. J’imagine que
lorsqu’ils deviendront amis, Clark Kent pourra lui expliquer qu’en campagne, ce
n’est pas comme ça qu’on construit un tracteur. Ce montage sert évidemment à
nous exposer que Bruce Wayne sait sûrement plein de choses, mais qu’il
gagnerait énormément à se faire un ami qui n’a pas été élevé en tant que riche
héritier.
Ben Affleck est vraiment vraiment en forme; il lève de
lourds poids et fait de la souque à la corde avec un pneu. Mon radar à références
à Rocky fut titillé ici, mais c’était
pour Rocky IV, le pire, alors je
n’étais pas content. Dans un costume de soirée, Affleck est énorme et a une
toute petite tête et c’est drôle. Je l’ai surnommé, au comble de mon originalité, Big Ben Affleck (ou Big Bat Man).
-On prend une petite pause pour que Bruce découvre que
la femme mystérieuse qu’il a croisée quelque fois est en fait une guerrière
immortelle. Nice.
-Dans un énième moment exempt de contexte, Clark
marche en montagne dans ses accoutrements de civil (avec un sac et tout, pour
aucune raison que je puisse imaginer être justifiable). Il croise un fantôme de
Kevin Costner qui empile des roches et lui raconte comment, la fois de sa vie où
il a fait quelque chose d’héroïque, cela lui a causé d’atroces cauchemars à
propos de chevaux mourants (voilà l’importance des deux plans de chevaux!) Nous
en sommes au 4e ou 5e rêve du film….more like Batman V
Superman : Dream of Justice, ammiright?
Costner en vient ensuite au point super important que
le monde ne vaut pas la peine d’être sauvé (encore les excellentes valeurs
trademark Kent) si on n’a pas une femme au centre! Donc pour résumé les
super-héros de Zack Snyder : les pouvoirs des Dieux vont rester de leur
côté à voir le monde croulé s’il n’y a personne qu’ils jugent digne d’être
sauvés. On dirait que les scénaristes ont sauté le premier cours de « Super-héros
101 » (c’est juste le plan de cours anyway) dans lequel on parlait de « Un
grand pouvoir entraine de grandes responsabilités ».
-Encore des nouvelles pour faire passer de
l’information! Je ne suis pas contre l’idée, mais ici ça devient intense.
-1h26 : Batman lance l’appel pour confronter
Superman! Super pumped! Enfin! On nous présente une scène, ce qui crée du
momemtum avec une promesse qu’ils n’ont pas le choix de tenir! Quoi? On va
devoir attendre 12 minutes entrecoupée entre 3 ou 4 autres intrigues avant d’arriver
au combat que l’on vient de nous promettre? I guess que je vais attendre alors.
Oh! Et d’ailleurs,
on dirait que nous sommes arrivés au climax? J’imagine que les scénaristes
n’étaient pas trop intéressés par cette idée de structure où l’on met en place
une histoire, on la développe et ensuite elle arrive à son point culminant. Ils
préfèrent donner l’illusion qu’ils développent une intrigue en montant une
série de scènes qui mettent quelque chose de pas clair en situation pour
ensuite sauter directement au point culminant! Le seul problème est qu’il reste
encore 1h au film et un film ne peut pas culminer à en finir pendant 1h…or can
it?
-Lex Luthor doit être tellement satisfait que ses
plans de construire un gros monstre, chose qu’il a appris à faire très récemment,
s’ajuste parfaitement avec la soirée où Batman provoque Superman en duel. Le
plus grand pouvoir de ce super-vilain est en fait un sens inné du timing!
-Scarface à sa profession # 4. Nous ne l’avions pas vu
depuis un bout! Il est maintenant un concierge qui sait manier habilement la
brosse à plancher, même Lois est rendu qu’elle le reconnait.
-Lois en danger fait magiquement apparaître Superman
(puisque rien d’autre ne le ferait). Tant mieux! Il est si rapide et vaillant,
ce serait juste bien qu’il utilise ses pouvoirs pour autre chose. « You
came back! », cette ligne est importante puisqu’elle nous fait savoir que
Superman était parti! Tant mieux, parce que la structure m’avait épargnée cette
mauvaise nouvelle.
-« I’ll take you in
without breaking you. » Classique
réparti du grand Superman qui sait comment diffuser une situation tendue en
ouvrant avec des menaces!
-Lex Luthor est un grand fan de Killing Joke, tellement qu’il a fait faire des petites photos
polaroids non-nécessaire exprès pour fâcher Superman! « Tu sais cette
image à connotation d’agression sexuelle dans cette bande-dessinée super connue?
Eh bin je l’utilise sur ta mère! MARTHA! » Superman so angry. Lex lui dit
qu’il doit tuer Batman pour sauver sa mère MARTHA.
-Rien dans ce film n’avance rapidement. Nous pensions
arriver au duel, mais même là il y a encore 2-3 couches d’enjeux à établir
avant de s’y rendre.
-Après un changement de costume rapide, Scarface en
est à sa job #5 : menacer MARTHA Kent d’un lance-flamme. Une façon
sur-compliquée de la tuer parce que…witch?
-Superman est prêt au meurtre pour sauver sa mère.
Ceux qui avaient mis leur argent sur « après avoir tué une fois il le
regretterait et abandonnerait cette solution » après Man of Steel peuvent oublier cette cagnotte.
-Bon, tout est mis en place, les deux antagonistes
sont pratiquement face-à-face et prêt à se battre. Lois est casée, Lex est
casé, je ne vois pas ce qui pourrait possiblement venir plus ralentir cette
histoire!... En dehors de Wonder Woman qui lit ses courriels.
Des courriels contenant des petit teasers pour une
série de films qui vont sortir dans les prochaines années. Puisque une partie
de l’identité secrète de Wonder Woman est une productrice Hollywoodienne, il
est très important qu’elle regarde attentivement chacun de ces teasers pour
s’assurer qu’elle sache ce de quoi auront l’air les prochains 4-5 ans de films
produits par sa compagnie. Et elle a l’air choquée et horrifiée par la qualité
du produit mis de l’avant. Celui en dessous de l’eau n’a pas du tout l’air à
l’aise dans l’eau (il retient son souffle!), celui dans un dépanneur ressemble
à un film étudiant et l’autre est celui qu’elle ne connait pas de nom et est
donc perplexe par son inclusion.
-Lois (qui s’est téléportée jusqu’aux bureaux de Daily
Planet) a besoin de l’hélicoptère du journal. L'argument pour convaincre son
patron : « Its NOT for a story! » Retenez-le la prochaine fois
que vous devez mettre des dépenses sur le dos de votre employeur.
-1h38 : Ils vont finalement se battre! Après
toutes ces années d’anticipations, le plus grand match de gladiateurs de
l’histoire des hommes et des dieux! Les possibilités sont illimitées! Un
arsenal de gadgets quasi-illimité couplé à une super-intelligence contre une
panoplie de pouvoirs développés pendant plus de 70 ans! Que va-t-il se passer?
Piège
que Superman défait facilement.
Un
autre piège défait aussi facilement.
Superman
pousse Batman.
Il le
lance aussi.
Batman utilise du gaz pour berner la vision de l’homme
d’acier et se glisse subtilement derrière lui, dans son armure de métal.
Batman
l’affaibli avec un gaz-kryptonite.
Il le
punch plusieurs fois.
Superman
récupère ses pouvoirs.
Il le
punch plusieurs fois.
Batman
le re-affaibli avec un autre gaz-kryptonite.
Il fait 2-3 moves de lutte (incluant lui casser un
lavabo sur la tête, le moment phare de ce duel).
« My
parents taught me a different lesson: dying in the gutter for no reason ».
Batman
met sa botte au cou de Superman et le menace d’une puissante lance en
kryptonite.
Dans la formulation la moins intuitive possible,
Superman implore Batman de sauver sa mère « Save MARTHA. » (pas « Sauve
ma mère » ou « Luthor va la tuer »).
Le visage confus de Ben Affleck à ce moment précis est
aussi un moment glorieux du film « What does that mean?! » Indeed
Batman, où veut-il en venir?
-1h45 Le combat est terminé après 7 grosses minutes.
Batman réalise l’énorme erreur qu’il a commise en s’attaquant à un individu élevé
par une femme portant le même nom que sa mère et ils sont maintenant bons amis!
(et juste pour être sûr que l’on comprenne bien, on nous présente un flashback
du flashback de la mort des Wayne) C’est très important de souligner que le
moment pivot de ce film implique deux personnages qui étaient prêt à se tuer la
seconde d’avant réaliser que leurs mères portent le même nom.
-Meilleure citation du film : « Martha won’t
die tonight », le nouveau mantra des bros et de leur franche camaraderie.
-Lois se rappelle que les chauves-souris ont peur de
l’eau et prend la lance de kryptonite et la lance dans un petit trou d’eau!
Tient Batman! T’essayeras de tuer mon chum avec cette roche maintenant qu’elle
est mouillée!
-Batman va sauver MARTHA pendant que Superman va
sauver la vie de Lex Luthor. Batman exécute encore plusieurs criminels, mais
cette fois-ci dans une scène empruntée à The
Raid 2, un de mes films d’actions favoris, alors c’est correct.
-Les nouvelles nous parlent de choses louches qui se
passent là où est l’un de nos personnages, à un endroit où une scène va se
dérouler dans les prochaines secondes.
-Lex Luthor est un grand fan de mythologie, autant
avec ses discussions d’anges et de démons qu’avec sa volonté de recréer des reproductions
grandeurs natures de ses créatures favorites du Seigneur des Anneaux. Il commence avec un troll des cavernes,
puisque son format et son allure sont les moins imaginatives et distinctes
possibles, c’est donc un design difficile à rater, comme un mélange à gâteau d’épicerie.
-Une chance que Batman a échoué son meurtre de
Superman, puisque sans la présence du héros, Doomsday aurait commencé son
existence en oblitérant Lex Luthor! (le sauvetage du chef d’entreprise compte
comme étant le 6e acte d’héroïsme surprise du film). Il aurait
ensuite été arrêté par les nombreux moyens de contenance que Luthor avait mis
en place pour arrêter le monstre avant qu’il ne détruise…la planète et pourra
ainsi avoir un semblant de contrôle sur la bête! C’est un mensonge et Lex crée
un monstre sur lequel il n’a absolument aucun contrôle, mais il disparaît du
film à ce moment, alors on ne lui demande jamais de se justifier.
-Ayant sagement retenu leur leçon de Man of Steel, ce film spécifie avec
chaque changement de lieu (4 ou 5) qu’il est désert et n’entraînera aucun
dommage collatéral.
-Les militaires balancent une bombe nucléaire sur
Superman sans vraiment d’hésitation.
-2h05 : ce film est devenu un chef-d’œuvre pour
quelques brèves secondes. Durée exacte : la longueur des cue musicaux
de Wonder Woman. Pour la première et seule fois du film, on semble avoir du
plaisir avec l’idée de ces individus plus puissants que tous et la réalisation
vient servir à quel point ils sont badass et excitants. Les quelques notes de
guitares (qui n’ont rien à voir avec le reste du score, aussi bon soit-il) sont
les seuls moments de tout ce film où j’avais une quelconque envie de brandir
mon poing dans un moment de triomphe. Le cue musical est utilisé 3-4 fois et
est 3-4 fois awesome.
-Superman va chercher la lance (DE KRYPTONITE) et fait
un léger plongeon en allant dans la marre. Il a dû arrêter de se battre contre
un monstre incontrôlable pour aller sauver Lois Lane qui s’était mise dans le
pétrin en essayant de réparer son erreur de plus tôt. Quoi qu’il n’y ait aucune
raison qu’elle sache que cette lance était importante contre cet ennemi
spécifique. Superman sort de l’eau et arrive à peine à respirer. Au comble de sa
clarté d’esprit, il prend ainsi la décision personnelle de se suicider sur
Doomsday.
Il est dommage que cette équipe n’ait pas de
communication, puisqu’il est assez évident que Wonder Woman aurait pu attraper
cette lance et aller tuer ce méchant facilement. Elle est en train de lui
couper membres et tendons en souriant pendant que Superman embrasse sa copine
et Batman reste à l’écart en encourageant ses coéquipiers. J’espère qu’ils vont
retenir les leçons de leur première sortie en tant que LIGUE DES JUSTICIERS!
Défendant la justice en frappant vraiment fort un gros monstre à la fois.
-Le combat se termine à 2h13, ce qui nous donne un
climax d’une durée de 35 minutes! C’est aussi à cette minute que Lois Lane
rencontre Wonder Woman pour la première fois et il est clair dans son regard
qu’elle reconnait qu’avec l’arrivée de cette super-amazone, elle est du passé
pour son super-chum. Elle va devoir faire attention et arrêter de lui rappeler
que le public ne l’aime pas et qu’il faut faire attention au plancher de bois
lorsqu’on fait l’amour dans le bain si elle veut garder son homme. Oh right, et
Superman est mort en s’interpénétrant avec Doomsday. On sait que c’est une
figure du Christ puisqu’il y a une belle descente de croix pour évoquer cette
image (et on sait tous ce que Jésus a fait quelques jours après être descendu,
mort, de cette croix!)
-Lois reçoit un jonc de mariage après que Clark soit
mort. Ça doit être l’engagement le plus facile à tenir ever. Ce mariage
surprise est une technique parfaite puisque t’as l’air d’un parfait gentleman
dans un moment où les gens ont déjà tendance à te surévaluer (dans la mort) et
tu n’as pas vraiment besoin de prendre l’engagement. « Okay maman, je t’ai
laissé une liste des filles à qui je veux que tu donnes les anneaux dans les petites
enveloppes après que je sois mort! » Je parie que quelque part, pas trop
loin, y’a une Lana Lang qui est très contente.
-Le montage de funérailles de Superman met en vedette
des ralentis de canons qui doivent faire baver Michael Bay et Guy Ritchie dans
leurs sièges.
-MEN ARE STILL GOOD et Batman a l’intuition qu’ils
vont devoir se battre. C’est juste une intuition, mais la bataille est son
premier réflexe pour tout dans la vie, alors c’est un trait de personnalité
consistant.
-2h23 : Superman n’est pas vraiment mort,
histoire de pas laisser trop d’incertitudes entre ce film et le prochain!
Roll credits. Et il n’y a pas de crédits créatifs pour
présenter les gros noms avec une animation funky, on coupe au noir et les noms
se mettent à défiler sans cérémonie, blanc sur noir.
Donc voilà pour ce qui est de Bamtamnvustdiesupermd, sur 2h23 nous
avons 7 minutes de Batman et Superman qui se battent, 35 minutes de climax, 10
minutes de multiples fins qui constituent un épilogue digne de Return of the King, approximativement 20
minutes de séquences de rêves et tout le reste en mise en situations exemptes de
contextes.
Un total d’une vingtaine de meurtres à l’écran (j’ai perdu le compte
durant The Raid 2), 2 MARTHAS, 6 scènes
avec le polyvalent Scarface, 2 plans de chevaux, 0 Russell Crowe, 4 références
à l’œuvre de Christopher Nolan, une dizaine d’allusions visuelles à Jésus, 4
cue musicaux de Wonder Woman, 6 actes d’héroïsmes, environ 4 scènes d’actions,
1 scène de Luthor qui se fait raser, filmé avec une caméra IMAX, et un ratio
scènes de nuit : jour d’environ 15 pour 1. C’est à peu près ce qu’on va
chercher pour 250 000 000$
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