Mon décompte non-officiel des films juste en dessous
de mon top 10 de l’année. J’ai vu trop de bons films, la restriction à seulement
10 est toujours trop dure, je veux en recommander trop à la fois.
Dans le désordre:
Room
Un (presque) huis clos puissant qui met en
valeur deux performances exceptionnelles. Room
est simplement l’un des drames les plus direct, réussit et touchant de l’année,
parfois il n’y a rien de plus à dire.
Les démons
Film québécois qui s’ancre dans les anxiétés de la
banlieue pour livrer un étrange mélange entre un drame familial et un segment
tout droit sortie du plus angoissant des thrillers d’horreurs. La trame
narrative segmentée qui offre des tranches de vies d’un voisinage banal fait
effet si discrètement qu’on se demande rapidement comment nous en sommes arrivés
à un résultat qui nous hantera autant.
99 Homes
Film qui vaut son pesant d’or simplement pour
la performance du toujours marquant Michael Shannon. Un acteur toujours au bord
de l’explosion utilisé à la perfection dans une histoire qui se plonge les mains
dans la boue du mensonge américain. Avec The
Big Short, les historiens du futur pourront regarder ce programme double et
comprendre l’essence d’une époque en Amérique du Nord et se retrouver perplexe
devant un tel système, sanctionné par les pouvoirs en place.
The Big Short
Un drôle de mix qui est à la fois éducatif,
distrayant et déprimant. Adam McKay se fixe un objectif clair et assumé et l’atteint
avec grande intelligente et dynamisme. Un film important dans notre monde où la
majorité en place est régie par des systèmes presque incompréhensibles et
hautement faillible.
Guibord s’en va-t-en guerre
Un film qui aurait facilement pu être le plus
cynique de l’année, mais qui passe son message avec tant d’enthousiasme et de
bonne humeur qu’il se révèle plus sournois qu’autre chose, faisant passer son
ultime point déprimant à travers une petite blague innocente. Patrick Huard qui
confirme qu’il peut être excellent, dans le bon contexte (ne pas voir Ego Trip) et offre au cinéma québécois
populaire un de ses personnages les plus attachants des dernières années.
Tangerine
Un film féroce avec une accroche qui amène
véritablement quelque chose à la production (tourné entièrement sur iPhone)
pour nous mener efficacement vers un propos d’ouverture d’esprit et d’intégrité
qui est pertinent dans notre monde en constante évolution. Des performances
enragées mettent de l’avant une représentation égalitaire qui deviendra (selon
moi) rapidement le nouveau mot d’ordre dans une culture en courant changement
majeur.
Diary of a Teenage Girl
Une célébration sexuelle assumée et une
performance d’un courage comme peu d’autres cette année font de l’épopée de Minnie
(Bell Powley) une des plus mémorables de 2015. Il y a une honnêteté dans cette
représentation d’une exploration, exempte de jugement, qui est rafraichissante
dans notre culture qui ne semble pas pouvoir trouver de juste milieux entre l’hyper-sexualisation
commerciale et la répression culturel d’une réalité qui nous concerne tous
(elle est littéralement aussi essentielle à la vie humaine sur cette planète
que l’eau ou l’air).
Mistress America
Capturant une jeunesse moderne dans toute sa
complexité, l’amitié naissante de Tracy (Lola Kirk) et Brooke (Gerwig) charme
rapidement, créant un attachement qui accroche. La non-officielle Mistress
America, Greta Gerwig!, est glorieuse dans son intensité, sa confiance, son
insécurité et son étrangeté. Elle s’ajuste à toutes les circonstances et
pourtant ne semble jamais vraiment être à sa place où que ce soit. Brooke est
une de mes personnages favoris de 2015.
Magic Mike XXL
Yay! Un long-métrage à propos de surmonter ses
insécurités pour devenir une meilleur personne pour ensuite aider les autres à
être plus heureux, sans discrimination. La suite du film de Soderberg change de
son prédécesseur pour se métamorphoser et devenir un film encore plus essentiel
à notre culture.
What We Do in the Shadows
On réalise rarement à quel point il est
difficile d’être drôle. Une des raisons est probablement que lorsque l’on
réussit, l’effort ne semble jamais y être et What We Do in the Shadows est l’une des brises humoristiques les
plus subtiles et sans-effort que j’ai vu cette année. Cette ambiance de
camaraderie donne vraiment l’impression de rencontrer un nouveau groupe d’amis
et de passer une excellente soirée en leurs compagnies, sans rien à en redire.
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