vendredi 1 janvier 2016

Prétendants au Top 10 2015

Mon décompte non-officiel des films juste en dessous de mon top 10 de l’année. J’ai vu trop de bons films, la restriction à seulement 10 est toujours trop dure, je veux en recommander trop à la fois.
Dans le désordre:

Room


Un (presque) huis clos puissant qui met en valeur deux performances exceptionnelles. Room est simplement l’un des drames les plus direct, réussit et touchant de l’année, parfois il n’y a rien de plus à dire.



Les démons

Film québécois qui s’ancre dans les anxiétés de la banlieue pour livrer un étrange mélange entre un drame familial et un segment tout droit sortie du plus angoissant des thrillers d’horreurs. La trame narrative segmentée qui offre des tranches de vies d’un voisinage banal fait effet si discrètement qu’on se demande rapidement comment nous en sommes arrivés à un résultat qui nous hantera autant.

99 Homes

Film qui vaut son pesant d’or simplement pour la performance du toujours marquant Michael Shannon. Un acteur toujours au bord de l’explosion utilisé à la perfection dans une histoire qui se plonge les mains dans la boue du mensonge américain. Avec The Big Short, les historiens du futur pourront regarder ce programme double et comprendre l’essence d’une époque en Amérique du Nord et se retrouver perplexe devant un tel système, sanctionné par les pouvoirs en place.

The Big Short

Un drôle de mix qui est à la fois éducatif, distrayant et déprimant. Adam McKay se fixe un objectif clair et assumé et l’atteint avec grande intelligente et dynamisme. Un film important dans notre monde où la majorité en place est régie par des systèmes presque incompréhensibles et hautement faillible.



Guibord s’en va-t-en guerre

Un film qui aurait facilement pu être le plus cynique de l’année, mais qui passe son message avec tant d’enthousiasme et de bonne humeur qu’il se révèle plus sournois qu’autre chose, faisant passer son ultime point déprimant à travers une petite blague innocente. Patrick Huard qui confirme qu’il peut être excellent, dans le bon contexte (ne pas voir Ego Trip) et offre au cinéma québécois populaire un de ses personnages les plus attachants des dernières années.

Tangerine

Un film féroce avec une accroche qui amène véritablement quelque chose à la production (tourné entièrement sur iPhone) pour nous mener efficacement vers un propos d’ouverture d’esprit et d’intégrité qui est pertinent dans notre monde en constante évolution. Des performances enragées mettent de l’avant une représentation égalitaire qui deviendra (selon moi) rapidement le nouveau mot d’ordre dans une culture en courant changement majeur.

Diary of a Teenage Girl


Une célébration sexuelle assumée et une performance d’un courage comme peu d’autres cette année font de l’épopée de Minnie (Bell Powley) une des plus mémorables de 2015. Il y a une honnêteté dans cette représentation d’une exploration, exempte de jugement, qui est rafraichissante dans notre culture qui ne semble pas pouvoir trouver de juste milieux entre l’hyper-sexualisation commerciale et la répression culturel d’une réalité qui nous concerne tous (elle est littéralement aussi essentielle à la vie humaine sur cette planète que l’eau ou l’air).


Mistress America

Capturant une jeunesse moderne dans toute sa complexité, l’amitié naissante de Tracy (Lola Kirk) et Brooke (Gerwig) charme rapidement, créant un attachement qui accroche. La non-officielle Mistress America, Greta Gerwig!, est glorieuse dans son intensité, sa confiance, son insécurité et son étrangeté. Elle s’ajuste à toutes les circonstances et pourtant ne semble jamais vraiment être à sa place où que ce soit. Brooke est une de mes personnages favoris de 2015.

Magic Mike XXL

Yay! Un long-métrage à propos de surmonter ses insécurités pour devenir une meilleur personne pour ensuite aider les autres à être plus heureux, sans discrimination. La suite du film de Soderberg change de son prédécesseur pour se métamorphoser et devenir un film encore plus essentiel à notre culture.

What We Do in the Shadows

On réalise rarement à quel point il est difficile d’être drôle. Une des raisons est probablement que lorsque l’on réussit, l’effort ne semble jamais y être et What We Do in the Shadows est l’une des brises humoristiques les plus subtiles et sans-effort que j’ai vu cette année. Cette ambiance de camaraderie donne vraiment l’impression de rencontrer un nouveau groupe d’amis et de passer une excellente soirée en leurs compagnies, sans rien à en redire.


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