Directeur : Wim Wenders
Réalisé en 2015. Bande-annonce : https://www.youtube.com/watch?v=k60H8ANAC94
Synopsis : une tragédie marque la vie d'un écrivain sur le long terme.
Réalisé en 2015. Bande-annonce : https://www.youtube.com/watch?v=k60H8ANAC94
Synopsis : une tragédie marque la vie d'un écrivain sur le long terme.
Un malencontreux hasard, une pure coïncidence cosmique
place la voiture de Tomas (James Franco) au même coin de rue d’Oka qu’un jeune
enfant en luge. C’est autour de cette tragédie complètement aléatoire que
tourne Every Thing Will Be Fine, un
drame sur le deuil et tout ce qui vient après. S’intéressant au long terme, le
scénario couvre une vaste période et cela entraîne d’énormes longueurs qui pèsent lourd sur le film.
Dans une ambition de drame à grand déploiement, on
s’intéresse à plusieurs personnages dont les vies sont retournées par cet
événement. Le « coupable » et la mère (Charlotte Gainsbourg) sont au
centre, mais leurs proches sont aussi affectés par extension (copines, enfants),
donnant une certaine envergure au récit. En voulant toucher autant d’aspects,
certains personnage secondaires sont desservis par le scénario et ils
deviennent plutôt instrumentaux qu'autre chose.
Par exemple, Rachel McAdams, une actrice dont la présence convie un charme
instantanée, disparaît soudainement pour ne revenir que lors d’une brève
apparition qui boucle son angle de l’histoire. Marie-Josée Croze n’a pas grande
personnalité en dehors d’une femme inquiète qui sert surtout à soulever les
problèmes du protagoniste.
Une latente paranoïa autour des enfants et la
responsabilité qu’ils représentent amène une touche d’ambiance réussite. Par
contre, plus nous nous éloignons de l’événement déclencheur et plus les vies
deviennent banales et la longueur du film se fait sentir. Ainsi, le propos d’une
vie qui continue après la tragédie n’avance pas vraiment plus loin.
Toutefois, avec sa photo impeccable, le film capture
des aspects du Québec que l’on ne voit que trop rarement avec autant de beauté.
Chaque élément du paysage se distingue, que ce soit Oka, une balade en
traversier ou Montréal - le Square Viger n’aura jamais été aussi beau! Cette
saveur amène un petit quelque chose d’agréable, malgré les choix scénaristiques
qui décident d’ignorer complètement que nous sommes en pays francophones. De plus,
le film est présenté en 3D, un effet qui est utilisé pendant une quinzaine de
minutes dans les tempêtes de neiges et appartements poussiéreux. Le cinéaste
semble ensuite l’oublier, nous laissant dans la pénombre de ces lunettes qui
teintent ridiculement chaque plan.
Malgré sa longueur et quelques petits détails qui
accrochent (certains doublages synchronisés sont horribles, l’accent handicap
grandement Rachel McAdams), l’ensemble est somme toute bien réalisé. James
Franco est un choix juste comme protagoniste. Il convie adroitement cette lutte
omniprésente, sans être consommé par celle-ci. Un certain détachement de sa
part encapsule la position du film, intéressé sans trop s’engager.
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