vendredi 22 décembre 2017

Call Me By Your Name

Directeur : Luca Guadagnino
Synopsis : Une relation s'épanoui lors de l'été de 1983 dans une villa au nord de l'Italie.



L’amour c’est grand, à la fois universel et intime, apaisant et déchirant. Ce désir de connexion humaine nous unifie tous en tant qu’espèce et est source d’autant d’extases que de cœurs brisés. Call Me By Your Name traite de cette découverte de l’amour et de la passion – sujet que l’on a déjà vue, mais se démarque grâce à son traitement plein d’humanité, tout en finesse. Il nous raconte une relation dans un monde près du nôtre, où il n’y a pas réellement d’intrigue, de vilains ou de malice, il n’y a que des individus qui se cherchent et connectent.

Situé dans une bulle d’univers idyllique – une villa d’été dans le nord de l’Italie, le quotidien de nos personnages est fortement enviable. Dans cette villa habite une famille  d’érudits qui entretiennent un verger, parlent couramment 3 à 5 langues, mangent comme des rois dans le jardin, lisent, profitent du soleil, jouent et écoutent de la musique. Tous sont en culottes-courtes et en petites chemises, avec des sandales et se déplaçant en vélos dans des villes italiennes antiques. Ils n’ont rien à envier à personne et dès les premiers plans nous submerge le désir de prendre un billet d’avion et faire ses valises pour aller les rejoindre en 1983. L’ambiance du film est d’un réconfort incroyable, comme regarder un film de voyage en contrées paradisiaques, mais enrobant le noyau émotionnel d’une histoire d’amour qui brille par sa simplicité et sa résonnance.

Cette histoire d’amour prend vie à travers les performances du nouveau venu Timothée Chalamet - une vedette en devenir, et Armie Hammer, un des spécimens les plus impressionnants d’être humain dont on dispose en 2017. Sorti un peu de nulle part, Chalamet est renversant, vivant ses troubles émotionnels et projetant ses états d’âme dans une performance physique toute en subtilité qui n’a besoin que de peu de mots. Il est soutenu par Monsieur Charisme (Hammer), en américain confiant auquel il est difficile de reprocher quoi que ce soit. Par contre, c’est avec subtilité qu’Hammer laisse entrapercevoir les craques de son personnage derrière une façade que l’on devine fut minutieusement construite suite à une vie de paraître (on peut d’ailleurs voir ici quelques échos du Chiron de Moonlight). Il serait irresponsable de ne pas mentionner Michael Stuhlbarg, dans une performance définie par un monologue final dont on parlera pour des décennies à venir.

Grâce à ses acteurs motivés, prêts à être vulnérable et une mise en scène et caméra aussi maitrisée que discrète, Luca Guadagnino échafaude l’une des grandes histoires d’amour de 2017. Réconfortant et profondément humain, Call Me By Your Name est le film dont nous avions besoin pour conclure cette année particulièrement éprouvante, gardant éveillée la flamme de la compassion. 

1 commentaire:

  1. Becoming happy in one’s golden years isn’t a privilege or dream. It is real. Modern seniors are active, healthy, and the fire burning in their souls. It can be difficult to meet a soulmate within your typical circle so join some of the senior dating sites I did. No regrets, believe me. beautiful girl

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