lundi 8 mai 2017

Guardians of the Galaxy Vol. 2

Réalisateur : James Gunn
Bande-annonce : https://www.youtube.com/watch?v=dW1BIid8Osg
Synopsis : Les Gardiens de la galaxie continuent leurs périples à travers l’univers, pourchassés par une poignée de gens qui en veulent à leur vie.


Lorsque la première aventure de Peter Quill et ses inadaptés de l’espace pris l’affiche, nous vivions dans un monde pré-Retour de Star Wars et, considérant l’impact culturel subséquent de Guardians of the Galaxy, il est clair que le public était affamé de péripéties spatiales ludiques et colorées. En plus d’être audacieux et drôle, Guardians vouait une grande affection à ses personnages, affection contagieuse qu’a attrapée le public.

Trois ans plus tard, ils sont de retour et James Gunn, toujours aussi amoureux de sa création, réduit encore plus le peu de scénario qu’il avait pour donner toute la place à ses personnages, le monde qu’ils habitent et son thème simpliste, mais ô combien sincère, d’une famille dysfonctionnelle et l’affection qu’ils s'accordent les uns aux autres. Le scénario- aussi de Gunn- utilise cette famille peu orthodoxe que sont les Gardiens pour nous parler d’abus, d’abandon, de trauma, de perte, de deuil, de mélancolie et des connexions humaines (ou extraterrestres) essentielles pour traverser ces épreuves et vivre avec ces cicatrices. Cette seconde aventure consolide plus que tout à quel point les membres de ce groupe sont précieux, voire nécessaire, les uns aux autres. Ces mésadaptés de l’espace sont affligés individuellement par une variété de maux, mais ils partagent un profond sentiment de solitude qui les unit plus que tout.

Voyant le succès du premier film, il est probable que Marvel/Disney a donné le feu vert à Gunn pour être aussi excentrique et grotesque qu’il le voulait et Vol 2 rend très bien cette liberté. L’humour, pour petits et grands, est d’une variété impressionnante, avec un Groot format bébé, le petit chiot de l’équipe dont les enfants tomberont amoureux, et d’autres gags moins appropriés qui repoussent les limites de ce qui est permis par un scénariste dans un film à aussi grande visibilité. Le premier film était une mine d'or de citations mémorables dignes d'être réutilisées dans la vie de tous les jours et sa suite lui fait honneur. Mention spéciale doit être faite de Drax, une des plus grandes réussites comiques du cinéma moderne. L’authenticité avec laquelle il approche chaque situation combinée au jeu impeccable de Dave Bautista fait de lui une merveille qui ne déçoit jamais.

Par contre, aussi visuellement magnifique que soit ce film, il souffre du traditionnel excès d’effets spéciaux  – surtout en dernier acte– qui transforment l’écran en gros bordel de pixels lors de certaines scènes d’actions. Ces séquences deviennent donc accablantes et désorientantes, un problème qui n’est qu'amplifié par le 3D obligatoire qui handicape notre œil dans sa capacité d'adaptation à chaque nouvelle coupe. Cette confusion frustrante est toutefois tempérée par un l’humour omniprésent.

Heureusement, malgré un apogée cacophonique, le film réussit son atterrissage avec grâce en laissant les quinze dernières minutes aux nombreuses relations qui se consolident dans une série de moments d’une pure sincérité émotionnelle. Ainsi, James Gunn et Marvel (encore) ont accompli une de ces raretés que sont les suites surpassant l’original.

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